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L’Angleterre rentre dans le rang

Par Dave Appadoo
L’Angleterre rentre dans le rang

Certains se sont fait chier. Et pourtant… Entre le sauvetage miraculeux des deux Olympiques, la chute des deux Manchester et la domination des deux géants espagnols, la phase de poule a dessiné de vraies tendances.

Certaines voix s’élèvent pour crier au trucage… et c’est réjouissant. Les Grecs qui raillent l’axe franco-allemand prolongé de la politique au sportif lors de Dortmund – OM (2-3)… Et puis les supporters français qui se gaussent de l’invraisemblable exploit de l’Olympique Lyonnais vainqueur mercredi à Zagreb (7-1) à onze contre dix et qualifié grâce au succès dans le même temps du Real Madrid à Amsterdam (3-0) net mais pas sans bavure puisque deux pions ont été injustement refusés aux Néerlandais. Oui certains crient au scandale, à l’arrangement, et d’une certaine manière (mais d’une certaine manière seulement, hein) on peut s’en réjouir. Car la pratique des matches disons influencés, pour ne pas dire plus, est un truc de puissants. Ici le Marseille de Tapie, là la Juve de Moggi et on en oublie évidemment. Et forcément, à l’heure où toutes les émissions, tous les journaux, tous les forums d’internautes se sont ingéniés à faire du football hexagonal de clubs un truc de tiers-mondistes, l’affaire a quelque chose de savoureux et même d’un peu rassurant. Et en l’état, peu importe que certains ne croient pas une seule seconde que des mallettes aient pu circuler dans quelques coursives croates (par exemple), cette simple perception d’un football français encore suffisamment solide et influent pour « orienter » un destin n’est pas la plus mauvaise des nouvelles.
Le background insuffisant du Losc
Evidemment, la réalité est très probablement autre. C’est juste une époque d’un cynisme absolu qui ne veut pas croire, qui ne veut plus croire à ce genre d’exploit. Est-on naïfs ? Possible, possible… Maintenant, si on est encore tout chamboulés par le double retournement de situation réussi par Marseille puis par Lyon, on ne se gargarisera pas non plus. Car on peut aussi s’interroger sur la faculté qu’ont eu les deux Olympiques à se compliquer l’existence pour devoir en arriver là. En raflant six points sur six lors des deux premières journées, l’escouade de Didier Deschamps était dans un fauteuil. Au vrai, comme pour l’OL, c’est le scénario qui a enthousiasmé. Car on ne va pas se mentir, aller battre Dortmund dont les errements défensifs sont à peine dignes d’une Ligue 2, n’était pas en soi insurmontable. De la même façon, Lyon aurait dû se caler tranquillou dans la roue du Real, le petit cheval blanc. Lyon derrière et lui devant. Mais non, les hommes de Rémi Garde ont préféré se compliquer l’existence en facturant un non match face à l’Ajax (0-0). C’est une façon déprimante de voir les choses ? Oui, sauf si l’on remet sur la table le statut des représentants français redécouvert par la grâce d’allégations sur un supposé jeu d’influences favorables. Et du coup, sur la foi de ce principe, il ne faut guère s’étonner que Lille, qui historiquement ne boxe pas dans la même catégorie que ses deux comparses en C1, soit passé à la trappe dans un groupe où vraiment les huitièmes lui tendaient les bras. Un background insuffisant (tant sur le pré qu’en dehors): il ne faut sans doute pas chiner plus loin les raisons pour lesquelles la meilleure équipe des trois a chuté dès les poules.
England is a bitch
D’une certaine manière, c’est un raisonnement qui vaut pour Manchester City. La plus grosse puissance financière du moment découvrait la Ligue des champions, sa petite musique, ses charmes grandioses mais aussi son exigence toute particulière. La plus belle des compétitions de clubs est une dame qui se courtise avec assiduité et pas une vulgaire catin qui se monte en exhibant ses atouts de nouveau riche. Et au fond, à voir les quelques sourires fleurirent à la fin du match face au Bayern, malgré l’élimination, il faut croire que les Citizens eux-mêmes savent bien que c’est un long apprentissage et que leurs objectifs immédiats sont davantage domestiques ? A moins que la bonne humeur ne soit le fruit d’un autre résultat, du côté de Bâle, où le voisin honni, Manchester United, s’est fait humilier dans les grandes largeurs. Pour la première fois depuis 2005, les Red Devils ratent la marche des huitièmes. Une rareté pour Ferguson, à quai pour la troisième fois seulement de son histoire. Et on ne sait pas bien ce qu’il faut conclure de cette immense cagade. Peut-être un brin de suffisance à force de prendre certains matches de poule pour des premiers tours de Carling Cup, et d’envoyer paître les sceptiques. S’il ne s’agit que de ça, alors cette élimination est un moindre mal. Mais peut-être faut-il voir un affaissement du niveau de United ainsi que celui de l’ensemble du football anglais, Chelsea s’étant qualifié lors de la dernière journée et Arsenal s’étant tiré d’un groupe d’une faiblesse insigne. Après sept années de copieuse domination globale (deux victoires, quatre finales, et sept demi-finalistes entre 2004 et 2011), Albion rentre peu à peu dans le rang.
Qui pour clasher les Espagnols ?
Un phénomène qui coïncide avec la mainmise désormais assez nette des deux géants espagnols. Pour Barcelone, ce n’est évidemment pas une nouveauté. Voilà plus de trois ans que la plus belle équipe de handball de tous les temps (une formation n’a-t-elle jamais eu autant de maîtrise dans la circulation et la conservation de balle ?) goinfre à tout va et on ne va pas ici faire un nouveau panégyrique du jeu catalan. Mais la nouveauté est qu’elle est désormais accompagnée par le Real Madrid, qui n’a jamais été plus fort depuis, allez, 2003. L’an passé déjà, les Merengues s’étaient rapprochés du Mes (demie fratricide). Mais cette saison, la méthode Mourinho semble avoir atteint une dimension supplémentaire. Le grand chelem (sans forcer) de la phase de groupe n’est qu’une traduction de ce cap franchi. Mais surtout, il y a le jeu proposé, le pressing étouffant et la rapidité de ces mouvements qui posent le Real en vrai candidat à la victoire finale. Reste que la vérité de l’automne n’est pas toujours celle du printemps et il faudra vérifier tout ça, dans le mano a mano du clasico. Car actuellement, on ne voit guère qui peut arrêter les deux Formula one espagnoles. Les Italiens pointent de nouveau leur nez ? Oui, Milan surtout mais ça paraît un poil juste face aux Ibères. Alors qui ? Le Bayern Munich peut-être bien. Techniques et tout en vitesse d’exécution, Ribéry et ses potes ont une bonne gueule d’outsiders. Pour résumer, des Espagnols en rut, des Allemands en premiers rivaux, des Italiens en embuscade, des Anglais plus si forts et des Français entre sueur et pot de cocus : mis à part pour les Néerlandais, ceci ressemble finalement d’assez près à la carte du prochain Euro. Malgré l’internationalisation à outrance de ses clubs, l’Europe ne ment pas tant que ça.

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Par Dave Appadoo

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