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  • Euro 2012
  • Allemagne/Autriche (6-2)

L’Allemagne composte son billet

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L’Allemagne composte son billet

En étrillant l'Autriche 6-2 à Gelsenkirchen, l'Allemagne s'est qualifiée pour l'Euro 2012. Le grand bonhomme de la soirée est Mesut Özil, l'enfant du pays, qui a inscrit un triplé. Klose a taffé dur, Müller aussi, et Joachim Löw a réalisé par deux fois ce que l'on appelle un « coaching payant ».

Allemagne / Autriche: 6-2

Buteurs: Özil (8è, 23è, 47è), Podolski (28è), Schürrle (84è), Götze (89è) pour la Mannschaft; Arnautovic (42è), Harnik (51è) pour Das Team

Pour ce match de qualif, Joachim Löw ne s’est pas pris la tête: il a aligné son équipe-type, Mats Hummels prenant la place du néo-Londonien Per Mertesacker et Toni Kroos pour Sami Khedira, blessé. Pour l’association Özil-Götze attendue par tous, on repassera. Néanmoins, le sélectionneur fan de mickeys et de chemises cintrées a promis que ce serait pour bientôt. Son homologue Dietmar Constantini a fait de son mieux pour aligner le plus de joueurs évoluant chez le voisin; dans le groupe autrichien, huit joueurs gagnent leur pain en Bundesliga. Autant dire que la BuLi est aux Autrichiens ce qu’est la Premier League aux Irlandais.

Özil trop puissant

Les enjeux étaient simples: si l’Allemagne gagnait, elle se qualifiait pour l’Euro polono-ukrainien. Quant à l’Autriche, si elle venait à s’incliner, l’aventure s’arrêterait ici. Christian Fuchs, capitaine ce soir malgré la présence d’Emmanuel Pogatetz, savait que ce serait bien difficile de se rendre en l’Europe de l’Est en juin prochain. Aussi son choix était-il fait: « Une victoire contre l’Allemagne serait encore plus importante que la qualification » . Pour mettre à 25 ans de disette.

Une intention louable, mais qui part en fumée au bout de huit minutes de jeu, seulement, le temps de laisser Schweinsteiger centrer. Le centre est repoussé par Schieber de la tête, Özil reprend de volée du plat du pied, Klose, sur la trajectoire, s’esquive, Gratzei est battu: Deutschland Eins, Österreich Null. La Mannschaft prend alors le jeu à son compte et fait courir l’Autriche, mais rien de bien méchant. Au bout d’un quart d’heure pourtant, Mesut Özil décide d’aller aggraver le score, seul, ou presque. Il récupère le ballon côté gauche, se retourne accélère, sollicite Klose pour un une-deux, accélère, dribble Gratzei et pousse la balle dans le but vide: Deutschland Zwei-Österreich Null. Özil, quand il joue, on dirait Kaka au Milan AC: le foot, ça a l’air tellement facile. Pas un hasard si le Turc a pris la place du Brésilien au Real Madrid. Enfin, l’ombre du Brésilien.

L’orgueil du petit frère

L’Allemagne maîtrise complètement la rencontre. Du jeu à une, deux touches de balle maximum, des combinaisons dans de petits espaces, en veux-tu, en voilà. Alors quitte à bien jouer, autant se mettre très vite à l’abri. Podolski s’amuse à faire des une-deux avec Badstuber, et finit par marquer de près son 43ème but en 91 sélections. Deutschland Drei-Österreich Null. Joachim Löw l’avait annoncé: Poldi ferait un super match. En même temps, obligé, derrière, il y a Götze et Schürrle qui poussent. L’Autriche finit par avoir sa première occasion, une frappe d’Ekrem Dag juste à côté du cadre (31è). On se dit que les Autrichiens vont passer une soirée difficile. Mais l’Autrichien est fier, il a de l’orgueil, surtout un: Marko Arnautovic le terrible. Fuchs change d’aile, pour Klein; celui-ci centre pour Arnautovic, qui devance Badstuber et place une tête que Neuer ne peut parer: Deutschland Drei-Österreich Eins (42è).

Au retour des vestiaires, Löw procède à un premier changement: Höwedes sort, remplacé par Jerome Boateng. En même temps, Höwedes, capitaine de Schalke, était tellement content de jouer dans son stade qu’il s’est trompé de short: il portait le numéro 2, alors qu’il arborait le maillot numéro 3. Le genre d’erreurs qui ne pardonne pas. Un autre joueur sentait aussi très à l’aise à Gelsenkirchen, le terrain de ses débuts: Mesut Özil. Klose dégage de la tête un coup franc de Fuchs, Alaba veut la remettre, c’est dégagé au loin; Müller prolonge, toujours de la tête, pour Özil, qui file plein gaz. Fuchs essaye de le rattraper, mais ne peut que dévier légèrement la frappe du numéro 8 teuton. Deutschland Vier-Österreich Null (47è). Pas le temps pour les regrets, les erreurs n’appartiennent qu’à nous-mêmes, pourrait se dire Fuchs. Özil qui marque un triplé, c’est toujours ça que Klose n’aura pas, lui qui poursuit le record de buts de Gerd Müller en sélection (61 contre 68).

Le coaching payant de Löw

Pas le temps pour les regrets, en effet, parce que l’Autriche n’a pas totalement abdiqué. Cinq minutes plus tard, Harnik tente le une-deux (décidément) avec Arnautovic, la balle est contrée, Arnautovic lève la jambe et réussit à la glisser à Harnik. L’attaquant du VfB Stuttgart se présente seul face à Neuer, et ne se pose pas trop de questions. Deutschland Vier-Österreich Zwei (52è). Les visiteurs sont même sur le point de rajouter un autre but, mais Harnik se loupe sur le centre d’Alaba (53è). Puis, plus rien. L’intensité du match retombe. Les Autrichiens sont sûrement conscients d’avoir laissé passer leur chance. Les Allemands, eux, ont eu chaud, alors, ils calment le jeu.

C’est à un quart d’heure de la fin que Joachim Löw veut décide de montrer à tous que, lui aussi, si il le veut, même s’il n’a presque rien gagné, il peut-être un grand entraîneur. Pour commencer, il fait rentrer Schürrle à la place de Podolski. Dix minutes plus tard, la réplique: une-deux Müller-Klose, Müller se faufile entre deux Autrichiens mais ne peut reprendre, Schürrle arrive lancé et conclut. Deutschland Fünf-Österreich Zwei (84è). Löw insiste, et lance Götze à la place de Kroos. Et là non plus, ça ne rate pas: Müller, encore lui, se met sur son pied gauche et centre, Götze arrive lancé, devance son garde du corps et reprend de façon un peu acrobatique. Poteau rentrant. Deutschland Sechs-Österreich Zwei. Alors, c’est qui le patron, hein? Jeu, set et match. Une fois de plus, l’Allemagne a joué à un niveau intéressant, et a validé son pass InterRail pour aller faire un tour en Orient. En face, l’Autriche, éliminée, était trop faible pour rivaliser, même si son duo d’attaque Arnautovic-Harnik a montré quelques bonnes choses. 25 ans sans battre le grand frère. Dur. Bah, pas grave, la prochaine, ce sera dans un an, à peu près, quand il faudra se traîner pour aller au Brésil en 2014…

Ali Farhat

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