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Kombouaré, prochain sur la liste ?
Mercredi, Robin Leproux a officiellement été écarté du nouveau PSG made in Qatar. Avec l'arrivée de Leonardo, c'est tout l'organigramme du club de la capitale qui risque, à terme, d'être restructuré. Pas forcément une très bonne nouvelle pour l'ami Kombouaré.
Hier matin, en se réveillant, Antoine Kombouaré n’était pas franchement serein. Pourtant, depuis ce fameux mercredi 13 juillet, rien n’a changé. Il était, la veille, l’entraîneur du PSG. Il est, encore aujourd’hui, l’entraîneur du PSG. Statuquo ? Presque. Car paradoxalement, sur la planète PSG, c’est une nouvelle ère qui a officiellement débuté il y a 48 heures. Mercredi, 15h, les Qataris prennent enfin possession du vaisseau rouge et bleu. Tout va très vite : dans la foulée, ils débarquent Robin Leproux et intronisent Leonardo au poste de manager général. Et Antoine ? Rien de nouveau sous le soleil. Le coach assiste à tout ça impuissant, presque obligé de n’y prêter garde. De fait, quelques heures plus tard, il doit embarquer avec l’ensemble de son effectif, direction le Portugal, pour un stage d’une semaine avec trois matches amicaux à la clef. Le premier, ce soir, face à Benfica. Pas vraiment le temps de réfléchir aux conséquences des décisions prises mercredi après-midi.
Miser sur la continuité
Pour le moment, donc, Kombouaré reste. Pourtant, il y a quelques jours, Simon Tahar avait laissé planer le doute, en déclarant que Leonardo allait occuper une fonction de « manager général à l’anglaise » . Or, Kombouaré en est bien conscient : c’est déjà un petit miracle qu’il soit toujours là. Deux jours avant l’intronisation officielle de Leo, il commentait déjà l’affaire avec scepticisme. « Déjà, je ne pensais ne pas être là parce que, quand il y a une nouvelle équipe dirigeante, souvent, l’entraîneur et le président sont amenés à partir. Là, ils ont décidé de nous garder » affirmait-il dans Le Parisien. Au final, le « nous » s’est transformé en « me » . Leproux n’a pas été gardé. Lui, oui. Mercredi soir, au terme des réunions internes, Nasser Al-Khelaïfi, le président du conseil de surveillance, l’a en effet rassuré. Partiellement. Antoine reste l’entraîneur du PSG. D’accord. Question : tout ceci est-il sincère (miser sur le continuité, Kombouaré a fait 13ème en 2010 et 4ème en 2011) ou s’agit-il là d’un leurre pour faire semblant que le changement n’est pas si radical que ça ?
Ancelotti comme Mancini
Bizarrement, cette situation donne une impression de déjà-vu. Décembre 2009, les cheikhs de Manchester City, arrivés depuis quelques mois, attendent une défaite 4-3 contre Sunderland pour décapiter Mark Hugues et introniser Roberto Mancini. Même chose à Blackburn avec le limogeage de Sam Allardyce par les nouveaux patrons indiens. Il semble inévitable qu’au fond de lui, Kombouaré craigne le même scénario. Fiction : une sale défaite à Valenciennes, un soir de novembre, une 9ème place loin des exigences des dirigeants qataris, et un Carlo Ancelotti qui le remplace « au pied levé » , alors que ses enfants sont déjà inscrits dans une école parisienne depuis trois mois. Leonardo, pourtant, dément. « Je ne vais pas commencer à prendre des décisions dès aujourd’hui alors que je viens d’arriver. Mettre des gens pour mettre des gens sans savoir pourquoi, ce n’est pas logique, ce n’est pas le moment » affirme-t-il dès sa première conférence de presse. Appellerait-on ça un sursis ?
Leo, Antoine et rock’n roll
Kombouaré a donc compris. Il n’est plus le seul maître à bord. Leonardo a désormais en main les clefs de la maison, et lui va devoir se contenter du rôle d’un simple invité. Un invité qui dort dans la chambre d’ami, certes. Mais un invité quand même. Beaucoup, donc, risque de dépendre de sa relation avec le Brésilien, au-delà même des résultats. « Kombouaré va gérer l’équipe. Il a le temps, on ne va pas bouger, les choses sont déjà organisées » souligne “Léo”. Du coup, les deux hommes n’ont pas perdu une seconde et se sont entretenus, hier. Un premier contact, un premier rendez-vous, pour tâter le taux de comptabilité. Comme sur la Love Calculator. « On a eu un très bon contact. Mais rien de surprenant puisque l’on se connaissait déjà un peu. Cela facilite les choses. Son arrivée est très importante pour faire avancer les dossiers » affirme le Kanak, qui aurait demandé à Leo de venir avec lui au Portugal, histoire de se faire une petite idée du potentiel de l’équipe actuelle. L’ancien coach de l’Inter a accepté, même si, pour le moment, pas la moindre trace de lui sur la péninsule lusitanienne. Déjà une lune de miel qui part en vrille. Ca promet.
Eric Maggiori
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