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  • Français de l'étranger – Allan Kimbaloula

Kimbaloula : « En Estonie, y a plein de jolies églises orthodoxes »

Propos recueillis par Régis Delanoë
Kimbaloula : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>En Estonie, y a plein de jolies églises orthodoxes<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

HJK Helsinki contre Nõmme Kalju : c'est l'une des affiches du second tour préliminaire de la Ligue des champions qui se déroule en ce moment. Un derby, presque, entre le champion en titre finlandais et son homologue estonien. Avec, dans les rangs de cette dernière équipe, un jeune joueur français de 21 ans, Allan Kimbaloula. Entre le match aller disputé mercredi à Helsinki (0-0) et le retour ce soir, on lui a passé un coup de fil pour savoir ce qu'il foutait là.

Alors, ce premier match de Ligue des champions, comment ça s’est passé ?Écoute, ça s’est bien passé, déjà d’un point de vue personnel, et surtout d’un point de vue collectif. On a réalisé un bon match, même si je pense qu’on aurait pu gagner. Mais ça va, ça reste un super résultat. Quand on a commencé le match, on pensait vraiment qu’on allait avoir en face une opposition beaucoup plus forte. Après, c’est peut-être nous qui avons réalisé un bon match ? Mais sur le papier, l’équipe finlandaise a quand même logiquement beaucoup plus de potentiel que nous. Or, ça s’est pas vu. On a su répondre sur le terrain et on a montré qu’on avait certains arguments à faire valoir.

En tant qu’attaquant, il n’y a pas une petite déception de ne pas avoir trouvé le chemin des filets ?Si, un peu, d’autant qu’on a eu pas mal d’opportunités de marquer. On a eu 6 ou 7 corners en première mi-temps, on touche le poteau en deuxième mi-temps et on manque une autre occasion franche. En cumulé, c’est vrai que c’est dommage…

Tu as confiance en vos chances de vous qualifier pour le prochain tour, avec le match retour à la maison ?Étant donné la performance réalisée à Helsinki, je pense que c’est largement faisable d’aller chercher la qualif’ chez nous à Tallin mardi, ouais.

D’un point de vue personnel, c’est quand même une sacrée aventure de vivre la Ligue des champions !Exactement. En fait, j’étais venu ici un peu pour ça à la base, plus que pour le championnat estonien. Le club ayant été sacré champion l’hiver dernier (pour la première fois de son histoire, NDR), je savais que j’avais la possibilité de me montrer au niveau européen. Déjà, disputer la Champions League, c’est clair que c’est super à vivre. Tout footballeur en rêve. Et d’un point de vue plus pragmatique, c’est l’opportunité de prouver ce qu’on vaut aux équipes d’en face et aux « scouts » qui viennent te voir.

Comment as-tu débarqué en Estonie ? Quel est ton parcours ?J’ai débuté le foot à Tourcoing dans le Nord, d’où je suis originaire. À 10 ans, j’ai signé à Lille avec les petits, puis à 13, j’ai signé ce qu’on appelle un plan de carrière, sur 7 ans. Tout en étant lié au LOSC, j’étais au Pôle espoirs de Liévin, l’équivalent de Clairefontaine dans la région. Au bout de deux ans, je suis revenu à Lille, j’ai signé Élite : 2 ans de contrat stagiaire et 3 ans en pro. Problème : lors de ma dernière année de contrat, il y a eu des différends entre mes agents de l’époque et le club, ce qui fait que j’ai dû quitter un peu précipitamment mon club formateur.

« Je suis pas forcément dans l’optique de rester éternellement »
Comment ça ?En fait, à ce moment-là, j’ai eu l’opportunité de signer dans un club de Premier League, Norwich, qui me voulait. Mes agents devaient s’occuper de ça, mais ça s’est pas bien passé avec Lille. Du coup, il a fallu que je parte. J’ai résilié aussi avec mes agents dans la foulée. À ce moment, c’était pas facile, il me fallait trouver un nouveau club. C’est là qu’un « scout » basé en Estonie s’est manifesté avec l’opportunité de jouer les qualifications de la Champions League. Comme c’était la toute fin du mercato hivernal (cet hiver, NDR), j’avais pas tellement à tergiverser. Le projet me semblait intéressant pour un jeune joueur comme moi qui a encore pas mal à prouver.

Tu connaissais quelque chose du foot estonien ?Pas du tout, je suis parti complètement à l’aventure.

Et alors ? Quelles impressions ?C’est pas mal. En tant que joueur français, je suis attendu tous les week-ends, donc c’est pas forcément évident. Mais dans l’ensemble, ça va. J’ai marqué 6 buts, j’arrive à faire des choses intéressantes… J’essaie de continuer à travailler. L’équipe est en tête, ça se passe bien.

C’est populaire, le foot, là-bas ?À ce qu’il paraît, ça l’est de plus en plus depuis un ou deux ans. Les tribunes se remplissent, c’est en train de devenir un sport majeur, ce qui n’était pas forcément le cas avant.

Le championnat compte beaucoup d’étrangers ?Je suis le seul Français, mais sinon oui, chaque équipe a des étrangers. Chez nous, il y a un Portugais, des Italiens, des Japonais, un Gambien… J’ai un pote d’une autre équipe qui vient du Congo, un autre du Nigeria…

Niveau langue, tu gères comment ?Je me débrouille avec l’anglais.

Niveau salaire, c’est intéressant ?Le club a réussi à s’aligner sur ce que je souhaitais. Parce que moi, d’un point de vue salarial, ça aurait été compliqué de repartir tout en bas. Donc mon salaire à moi est correct, celui de mes coéquipiers en revanche, je sais pas exactement. Moi, disons que je ne me plains pas.

C’est-à-dire ? Niveau National en France ? Plus ?Niveau milieu de tableau de Ligue 2, je dirais.

Et la vie en Estonie, c’est comment ?Là, je vis à la capitale, Tallin, et c’est une ville où il fait vraiment bon vivre. Je t’avoue que quand je suis arrivé ici pour la première fois, j’avais quelques doutes. Et puis finalement, je me suis rendu compte que la vie y était pas si différente que celle que je vivais à Lille, où j’habitais avant. C’est sympa, assez curieux : à la fois moderne, tout en ayant gardé son identité historique.

Fais-nous la visite un peu…Il y a plein de jolies églises orthodoxes à visiter, ça c’est le truc incontournable. Des musées aussi… Rien que les trams, c’est à voir : ils sont tout vieux, très différents de ceux en France. Au niveau des activités, le truc sympa, c’est la possibilité de faire du jet ski jusqu’à Helsinki en Finlande, situé juste en face. C’est très fun.

Les Estoniens sont cools ?Oui, même si je peux pas juger en seulement 5 mois. Mais d’après ma petite expérience, ils sont très sympas, très accueillants.

Et les Estoniennes ?(Rires) Oui, elles sont sympas aussi !

Tu comptes rester là-bas combien de temps du coup ?J’ai signé un contrat de 2 ans plus 2 années en option. À moi de voir l’année prochaine si je reste ou pas. Je suis pas forcément dans l’optique de rester éternellement, on verra les opportunités qui s’offrent à moi. Il y a des passerelles notamment avec l’Allemagne, la Hollande, le Portugal… Rien qu’hier (mercredi, NDR), à la fin du match, des « scouts » sont venus me voir et voir mon père, qui était présent sur place. On a échangé nos coordonnées. Certains m’avaient déjà vu, mais ils voulaient voir ce que je valais sur un match européen. Là, c’est surtout mon père qui s’occupe de ça, car je sais que ces matchs européens sont très importants pour la suite à donner à ma carrière. J’essaie de me concentrer au maximum sur mon jeu. J’espère vraiment qu’on va se qualifier pour le prochain tour, la Ligue des champions, c’est idéal pour montrer son niveau.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Propos recueillis par Régis Delanoë

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