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Kakuta, l’ombre d’un doute

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Kakuta, l’ombre d’un doute

Gaël Kakuta a tout pour plaire. Jeune, fort, capitaine des Bleuets et licencié au Chelsea FC. Pourtant, un parfum de mystère plane toujours au-dessus du "Black Zidane".

Michael Ballack n’a pas le compliment facile, Philipp Lahm peut en témoigner. Pourtant, lorsque les journalistes débarquent à l’entrainement de Chelsea – histoire de prendre des nouvelles de la reprise – l’ancien joueur du Bayern est direct. « Allez plutôt voir le jeune Français là-bas, la star c’est lui » . Le lascar en question n’a pas 19 ans, il vient de Lens et a surtout fait parler de lui pour son transfert sulfureux. Gaël Kakuta est déjà dans tous les médias. Pas – encore – pour son football, mais pour son transfert rocambolesque de Lens à Londres alors qu’il avait 17 ans à peine.

Demain, la finale du championnat d’Europe des moins de 19 ans entre la France et l’Espagne va sonner comme un premier test. Gaël a-t-il les épaules pour devenir un véritable crack ? Tout le monde s’accorde à dire que le capitaine des Bleuets a de l’or dans les pieds. Tout le monde ? Quasiment. « En termes de qualité technique, il est le meilleur du club. Quand il a le ballon, ses qualités sont tellement évidentes qu’on sent que c’est naturel. C’est un joueur fantastique » , lâchait son coéquipier de Chelsea John Obi Mikel. « Il est vraiment très doué, et je pense qu’un avenir doré l’attend à Chelsea et en équipe de France » déclarait à son tour Joe Cole. « À cet âge, je n’ai jamais vu un joueur de ce talent. Il n’est pas très puissant mais, techniquement, il est prêt à jouer » , celui-là, c’est de Carlo Ancelotti, excusez du peu. Oui, on peut clairement avancer que le petit gaucher a charmé son monde dans la capitale anglaise. Vif, technique, costaud, intelligent, les points positifs ne manquent pas dans les bagages de l’ancien Lensois. Pourtant, il ne joue pas, ou peu en club, et ne chiffre ainsi que quatre matches sur le CV. Alors, nom d’un petit cheval en bois, c’est quoi le problème ?

Adulé trop vite ?

Aujourd’hui, Gaël a 19 printemps. Au même âge, Nicolas Anelka était presque international, Pato jouait déjà au Milan et Leo Messi poussait Giuly sur la touche. Le gaucher, lui, n’arrive pas à percer chez les Blues. Il est vrai que la concurrence des Drogba, Anelka et Kalou ne l’aident pas. Et si le « hic » était plus profond. Comme si le jeune formé à Lens était parti trop tôt. A un moment donné, les promesses doivent se concrétiser sur le terrain. Et là-dessus, le gaucher est aux abonnés absents. Un état de fait qui titillait son sélectionneur Francis Smerecki au printemps dernier : « Il a tout ce qu’il faut pour aller loin. Il est du niveau de Hatem Ben Arfa. Ils se ressemblent dans leur profil. Après il faut voir si Chelsea, ce n’est pas trop haut. Il faut simplement que Gaël se pose des questions » . Tiens, comme un air de déjà-vu. Des jeunes partis trop tôt après des performances XXL avec les jeunes Bleus. Un putain de mal français.

Gervais Martel, son ancien président lensois le sait. Son jeune poulain s’est cassé trop tôt alors que la Ligue 1 aurait représenté un terrain de jeu idéal pour se faire les dents. « Gaël a fait un choix. Il s’est barré du club. Personne ne l’a forcé à partir. Entre nous, on a évoqué la possibilité de se le faire prêter. Mais il faut des joueurs qui se donnent à fond pour le club » , expliquait récemment le big boss lensois dans les colonnes de la Voix des Sports. Mais voilà, Chelsea ça ne se refuse pas facilement…

Peu importe le score de la finale de demain entre l’Espagne et la France. Gaël aura fait parlé de lui sur le terrain durant cet Euro, enchainant les phases de jeu étonnantes malgré quelques périodes de creux. Derrière donc, il faudra confirmer et surtout montrer qu’il est capable de reproduire les mêmes matches en Premier League. Sinon, il suivra le même chemin que Sébastien Piocelle (1997) et Lionel Mathis (2000) qui, comme Gaël, avaient enflammé l’Euro des moins de 19 ans avant de se perdre derrière. Loin de l’avenir doré qu’on leur prédisait. Ce serait con…

Après la trêve internationale, place au festin !

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