- Groupe B
- Grèce/Argentine
Jusqu’ici tout va bien
Avec Messi dans le rôle du capitaine et sept changements par rapport à son dernier match, l'Argentine aborde sa rencontre face à la Grèce avec l'assurance et la désinvolture d'un futur champion. Gare à l'excès de confiance.
L’Argentine avance dans cette Coupe du Monde comme un bulldozer prêt à tout écraser sur son passage. Le Pibe de Oro préfère parler quant à lui d’une Rolls Royce pilotée par Messi. Les médias et l’opinion, si critiques ces derniers mois, feignent d’oublier que l’engin a souvent toussoté depuis la prise en main de Maradona. L’erreur de Demichelis et le début de deuxième mi-temps face à la Corée du Sud (4-1), qui rappelle les difficultés de l’équipe en éliminatoires, n’inquiètent pas vraiment Diego et ses poulains. Certes, la Grèce ne devrait pas poser trop de problèmes à une formation largement renouvelée, mais on a hâte de voir comment se comporteront les joueurs face à un adversaire à leur mesure.
Le carton plein ou la panne ?
En attendant, afin d’éviter une suspension pour les huitièmes de finale à ses deux chiens fous, Gaby Heinze et Javier Mascherano, Maradona les a mis au repos forcé et remplacés respectivement par Clemente Rodriguez et Mario Bolatti. Juan Sebastian Veron, de retour de blessure, reprend sa place dans l’entrejeu. Nicolas Otamendi occupera le poste de Jonas Gutierrez, suspendu après avoir accumulé deux cartons jaunes. Nicolas Burdisso, entré en jeu à la place de Walter Samuel, touché lors du dernier match, retrouvera l’axe aux côtés de Martin Demichelis. Sergio Agüero, auteur d’une entrée fracassante vendredi dernier, formera le duo d’attaque en compagnie de Diego Milito, devant Lionel Messi.
Une chance à saisir pour Milito et Agüero
L’occasion pour les deux buteurs de s’illustrer et de bousculer les plans de Maradona, qui ne connaît pour le moment que des problèmes de riche. L’autre nouveauté qui a animé les débats en Argentine et revêt finalement une sorte d’adoubement de Maradona envers Messi, c’est la décision du premier de confier le brassard de capitaine au second. La Pulga le portera pour la première fois dans un délirant élan de superstition. Tout le monde au pays prie pour que l’Afrique du Sud soit un bon remake de Mexico 86, avec Messi dans le rôle du maestro. Et les symboles ne manquent pas. Les chaînes de télévision argentines passent en boucle le but inscrit par Maradona contre la Grèce en Coupe du monde 94, pour sa dernière rencontre avec le maillot de la Seleccion, avant son exclusion pour dopage. Aujourd’hui, Diego espère que « Léo marquera le même but » qu’il mit ce jour-là. Les Argentins espèrent surtout que le Barcelonais imite el Diez de 86, en soulevant la coupe le 11 juillet au soir…
Alejandro Carbone, à Buenos Aires
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