Joe Hard
Pourtant, les fans des Three Lions pensaient avoir tiré une bonne pioche avec le portier de Manchester City. Depuis Gordon Banks, il était temps. Dernier rempart du champion de Premier League 2012 et 2014, capable de tenir tête à lui tout seul au Barça de Messi, jeune et séduisant, Joe Hart avait tout du candidat parfait. Malgré une première saison et quelques sorties aériennes de mauvais goût lors de son premier exercice en bleu ciel, le gardien citizen avait pris confiance à force d’enchaîner les bonnes performances. Sauf que sous le maillot anglais, une malédiction semble s’être installée. Et Joe Hart a fauté, comme tant d’autres avant lui.
La conséquence pour son pays ? Considérable, puisque sa boulette empêche, en partie, la suite de l'aventure européenne pour sa nation. Bravo aux surprenants Islandais qui n’ont jamais hésité à tenter leur chance, de loin ou de près. Mais eux-mêmes savent qu'ils peuvent remercier leur adversaire. Alors que le match a démarré tambour battant, le gardien se couche bien au quart d'heure de jeu pour sortir une frappe pas franchement superpuissante de Kolbeinn Sigþórsson à l’entrée de la surface. Sur la trajectoire du cuir, sa main gauche, pas assez ferme, le trahit. Elle a beau freiner la balle, cette dernière franchit la ligne au ralenti. Pas une faute énorme en apparence ? Peut-être. Toujours est-il qu’à ce niveau-là, ça ne pardonne pas. La preuve : l’équipe du coupable ne reviendra jamais au score, perdant la rencontre sur le résultat de deux buts à un.
Une boulette prévisible ?
Déjà, Joe Hart avait montré des signes de fébrilité avant cette action éliminatoire. Pendant le match, d’abord : 60 secondes après le premier pion de Wayne Rooney sur penalty à la 5e minute, le portier ne sort pas sur la déviation de Kári Árnason, laissant Ragnar Sigurdsson le fusiller à bout portant. Pas entièrement de son ressort ? Certes. Mais pour gagner l’Euro, encore faut-il savoir se montrer impeccable dans les moments chauds. Pendant la compétition, ensuite, et la confrontation face au pays de Galles. Lorsque Gareth Bale s’apprête à tirer son coup franc, tout le monde a en tête son initiative gagnante contre la Slovaquie. Tout le monde, sauf Joe Hart. En retard sur le tir, le malheureux a quelques secondes de retard et se fait piéger par le rebond. À croire que le portier ne s’aide pas de visionnage vidéo. Pas grave, sa team se chargeant de refaire le score dans les dernières minutes. Sauf que cette fois, les siens n’ont jamais trouvé la faille. Dans un match couperet, c’est encore plus embêtant. C’est d’autant plus dommage pour les Three Lions que leur gardien est l’un des plus talentueux de sa génération, et montre parfois toute l’étendue de son savoir-faire. Mais on est très loin de Manuel Neuer, Gianluigi Buffon ou de David de Gea, – ces deux-là ayant montré ce qu’était un gardien de (très) haut niveau en début de soirée. Et bien entendu du légendaire Gordon Banks.
Par Florian Cadu
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