Comment es-tu devenue fan de Manchester United ?
Ma famille supporte cette équipe depuis plusieurs décennies. J’ai donc assisté à de très nombreuses discussions autour des résultats et de la gestion du club depuis toute petite. Même ma grand-mère se rendait souvent à l’entraînement pour encourager les joueurs. Elle m’y emmenait parfois. Petite, j’ai donc pu voir de près des joueurs aussi charismatiques que Schmeichel, Cantona ou Nicky Butt. Forcément, ça marque. D’autant que je regardais les matchs le week-end avec mon père.
Il paraît que tu voulais être journaliste sportif quand tu étais petite ?
C’est vrai. Quand j’avais 16 ans, je rêvais de ça. Mon père est un journaliste d’actualité, je pense que ça m’a influencé quelque part. J’ai même effectué un stage pendant un certain temps au Daily Mirror, que j’aimais beaucoup. Mon premier article, c’était le compte-rendu d’un match amical entre Arsenal et Borehamwood. C’était une période superbe, mais je ne me sentais pas crédible. Je pense, au fond, que ça n’était pas fait pour moi.
Qu’est-ce qui t’intéressait particulièrement : la beauté du jeu ou l’atmosphère autour du stade ?
Quand on assiste à des matchs de Cantona ou de Ryan Giggs, on ne peut qu’être attirée par le beau jeu. C’étaient des joueurs exceptionnels, bien au-dessus de la moyenne. Après, c’est sûr que l’atmosphère autour de Manchester United est également très prenante. Au fur et à mesure des années, j’ai appris à pleurer avec les joueurs, à être heureuse ou à être déçue en même temps qu’eux. C’est ce qui est fascinant avec le foot : lorsqu’on supporte une équipe, on est vraiment dédié à elle. Et ça joue vachement sur les émotions.
Quel est ton meilleur souvenir de Manchester United ?
Sans aucun doute la finale de Ligue des champions en 1999. Mes parents m’avaient laissé veiller tard, alors que j’avais cours le lendemain. Heureusement, sinon j’aurais loupé l’une des plus belles finales de l’histoire. La détermination dont les joueurs ont fait preuve alors qu’ils étaient dominés et que tout le monde voyait le Bayern l’emporter était fascinante. En tant que supportrice, c’était très frustrant de voir son équipe aussi malmenée, mais l’entrée de Teddy Sheringham et d’Ole Gunnar Solskjær a tout changé !
Et ton pire souvenir ?
Je n’ai pas vraiment de mauvais souvenirs avec Manchester. Ce que je regrette, en revanche, c’est le changement d’identité du club. Alex Ferguson était le boss et avait une certaine culture du football à l’anglaise. Ça se sentait, même si le club entretenait déjà une certaine culture de l’argent avec les frères Glazer. J’ai l’impression que ça a peu changé ces dernières années. Sur le papier, on a les meilleurs joueurs du monde, mais ça ne me paraît plus aussi excitant qu’à l’époque de Beckham, Giggs et Scholes.
Hormis Manchester, tu continues de regarder le foot ?
Mon mari est un grand fan de Tottenham. Du coup, je regarde plein de matchs de l’équipe, mais je n’en suis pas tombée amoureuse pour autant (rires).
Philippe Diallo réélu à la tête de la FFF