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Jean-Philippe Mateta : « L’équipe de France, la Ligue des champions, je veux tout »

Propos recueillis par Matthieu Pécot
Jean-Philippe Mateta : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>L&rsquo;équipe de France, la Ligue des champions, je veux tout<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Parce qu'il a fait le tour de la question à Mayence, Jean-Philippe Mateta (ex-Châteauroux, Lyon et Le Havre), un temps annoncé du côté de l'OM, a finalement rejoint Crystal Palace cet hiver. À 23 ans, l'avant-centre entend profiter de son arrivée en Premier League pour faire exploser son talent à la face de l'Europe. Entretien avec un homme qui est prêt à tout pour atteindre l'équipe de France : y compris se mettre aux échecs.

Le début de carrière de Jean-Philippe Mateta est comme un film dont on aurait raté le premier quart d’heure. Il mérite un résumé : snobé par les centres de formation, « JP » perce en National à Châteauroux lors de la saison 2015-2016. Ses 11 buts lui permettent de signer à Lyon contre 3 millions d’euros, une jolie somme pour un joueur du troisième échelon français. Dans le Rhône, l’embouteillage aux postes offensifs et l’impatience de Mateta le conduisent à se faire prêter en Ligue 2, au Havre, où il devient une légende (20 buts). De retour à Lyon, il demande des garanties sur son temps de jeu. Malheureusement, on ne lui garantit rien du tout, ce qui incite Jean-Michel Aulas à le vendre 10 millions d’euros à Mayence (plus gros achat de l’histoire du club). Son arrivée en Allemagne ? 14 buts, soit le plus gros total pour la première saison d’un Français en Bundesliga. L’été 2019 annonce de belles choses : il brille en juin lors de l’Euro U21 en Italie au point d’être un acteur majeur de la qualification pour les JO de Tokyo, compétition à laquelle la France n’a pas participé depuis 1996. Mais en juillet, une grosse blessure au ménisque fait prendre à sa saison un virage un peu moins festif : il passe six mois à soigner son genou, puis une pandémie mondiale débarque. Tombé dans l’oubli, il décide de travailler dans l’ombre pour revenir fort. Le début de saison 2020-2021 est paradoxal : auteur de 7 buts dans une équipe qui se morfond en fin de classement, Mateta est subitement vu par son club comme une vulgaire valeur marchande. Un mal pour un bien, son jeu et son gabarit (1,92m, 84 kg) étant taillés sur mesure pour la Premier League. Vendu 18 millions d’euros à Crystal Palace (l’époque complique les choses et évoque un prêt payant d’un an et demi avec obligation d’achat), Jean-Philippe Mateta, 23 ans, est finalement peut-être l’inverse d’un joueur qui traverse une saison quelconque : il donne en tout cas des arguments qui laissent deviner qu’il n’a jamais été aussi près d’une sélection en équipe de France.


Dans quel état d’esprit arrives-tu à Crystal Palace ?J’ai envie de tout casser, j’ai la dalle, j’ai faim, et comme rien ne va tomber du ciel, je vais devoir travailler.

Quel accueil t’a réservé le club ?Ça fait longtemps que le club parle avec mon entourage. Le coach (Roy Hodgson) m’a dit qu’il me suivait même avant ma blessure (Mateta a été éloigné des terrains lors de la première moitié de la saison 2019-2020 en raison d’une déchirure du ménisque, NDLR). J’ai rencontré le président et les investisseurs, et ils m’ont confirmé que j’étais dans le viseur depuis quelques années. J’ai un peu eu l’impression d’arriver par la grande porte.

Tu as l’air dans ton élément dans la vidéo de l’interview sur le site du club. Malgré la nouvelle langue, le nouveau décor, tu fais des petites blagues, tu parles de ta famille…Ce changement d’environnement ne me fait pas peur. Au contraire, j’ai envie de montrer au club que toutes ces nouveautés ne vont pas m’empêcher de faire ce que je sais faire : marquer et faire gagner mon équipe.

Quel est ton rapport à Londres ?Quand j’étais petit, je venais souvent à Londres, pendant les vacances notamment, car des oncles et tantes habitent ici. J’ai fait des Noël et pas mal d’autres fêtes de famille. Quand je suis à Londres, j’ai mes repères, c’est comme si j’étais à Paris !

Le n°14, c’est un numéro légendaire : Cruyff, Thierry Henry, Mateta…

Comment se sont passés les premiers entraînements ?Heureusement que je suis passé par l’Allemagne et que je n’ai pas fait directement France-Angleterre ! L’Allemagne, c’est intense. L’Angleterre, c’est beaucoup de contacts, c’est le combat. Quand le défenseur te touche, il ne fait pas semblant. J’ai pu le vérifier dès le premier entraînement.

Ton n°14, il a un sens particulier ou tu as pris ce qu’il restait ?Il en restait quelques-uns, et le n°14, c’est un numéro légendaire : Cruyff, Thierry Henry, Mateta… (Rires.)

Avant que tu signes à Crystal Palace, le nom de Marseille a été évoqué. Ça fait plusieurs mois que l’OM s’intéresse à toi. Tu te tenais prêt à aller là où on te dirait d’aller, un peu comme un joueur NBA, ou tu as eu ton mot à dire ?Dans ce milieu, toutes les décisions ne tiennent pas qu’au joueur. Il y a une institution qui doit se mettre d’accord avec une autre institution.

Mais tu te sentais prêt à signer à l’OM ?Pourquoi pas ! C’est une grande équipe du championnat de France. Mais pour le coup, je suis allé au plus motivé, au club qui me voulait le plus, et c’était Crystal Palace. Et en plus, Marseille a fait un autre choix.

L’OM pouvait aussi être un traquenard au niveau de la pression, contrairement à Crystal Palace, qui est au chaud au milieu de classement (avec 10 points d’avance sur le premier relégable) et qui n’a pas de réel objectif européen. Pour ta progression, c’est peut-être un meilleur contexte, non ?Attention, moi, j’aime bien la pression. Et à Crystal Palace, il y a aussi de la pression ! À part moi, tous les autres attaquants sont internationaux : Belgique (Batshuayi, Benteke), Ghana (Jordan Ayew), Côte d’Ivoire (Zaha)… Il y a beaucoup d’attaquants au club et je suis le seul qui est seulement international espoirs.

Ça te fait complexer ?Non, ça a un seul effet : ça me force à travailler pour être appelé en équipe de France. Plus je vais monter au haut niveau, plus la concurrence sera forte, mais ça ne me fait pas peur. Je sais où je veux aller et je sais que sur ce chemin, il y aura forcément de sérieux concurrents. C’est le cas à Crystal Palace.

C’est quoi tes objectifs dans le foot ?Je veux gagner des trophées, être en équipe de France, jouer la Ligue des champions. Je veux tout.

Crystal Palace peut gagner un trophée ?On peut se qualifier pour la Ligue Europa déjà ! Après, Crystal Palace peut m’aider à aller dans le club dans lequel je vais rester dix ans et avec lequel je vais gagner des trophées.

Tu as toujours eu cette volonté de rester longtemps dans un même club ?J’ai un parcours assez atypique, mais tout le monde rêve de faire la carrière de Messi, Maldini, Totti… Mais dans la réalité, les choses tournent parfois autrement. Tout va très vite. (Il accélère son débit.) Moi, je suis arrivé à un certain âge à Châteauroux, et il fallait sortir de là. J’arrive à Lyon, je ne joue pas, il faut se faire voir, alors je vais au Havre. Quand tu arrives au Havre, faut casser la baraque. Et quand tu casses la baraque au Havre, tu es obligé de partir. Alors tu pars à Mayence et il faut que tu te montres. Dès que tu as réussi à te montrer, il faut partir. Et quand tu débarques à Crystal Palace, il faut faire deux fois plus qu’à Mayence pour passer à l’étape d’après.

C’est un joli parcours du combattant que tu décris…Je trouve ça beau quand même. Quand on ne le vit pas, on ne se rend peut-être pas compte des efforts constants que ça demande. Depuis le début de ma carrière, j’ai dû batailler.

Pour l’instant, il y a une progression logique.J’espère que ça va continuer et que la prochaine étape, ce sera une bonne petite sélection.

Avec l’équipe de France U21, lors de l’Euro 2019, tu as été l’un des grands artisans de la qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Comment as-tu vécu l’annulation du tournoi en 2020 ?J’ai été très triste, c’est une expérience que je voulais vivre, qui m’aurait marqué à vie. En plus, c’était à Tokyo, une des plus belles villes du monde, et moi, je ne suis jamais allé en Asie, donc ça m’a attristé.

Kylian Mbappé a clairement fait savoir qu’il voulait participer aux JO. Forcément, il prendrait la place d’un autre attaquant, qui pourrait potentiellement être toi. Ça t’embête ?C’est la compétition ! Il pense ce qu’il veut. Moi, je me suis dit que si je me mettais comme objectif d’aller aux JO, j’allais forcément y aller.

Tu as marqué 7 buts en Bundesliga cette saison. C’est plus que Thuram (3), Pléa (2) ou Coman (2), qui n’ont pas tous le même profil que toi, mais qui sont tous des attaquants qui sont clairement devant toi dans la hiérarchie de Didier Deschamps. Souffres-tu d’un manque de reconnaissance ?Très honnêtement, le sélectionneur fait ce qu’il veut. On est la meilleure équipe du monde, il y a beaucoup de talents et tous ces attaquants ne jouent pas dans le même club que moi. Moi, j’étais à Mayence. Eux jouent la Ligue des champions. C’est aussi pour ça que je suis allé en Premier League, c’est un choix stratégique, dans le sens où j’ai l’impression que si je marque 7 buts, 15 buts, 25 buts, on les verra plus que si je les mets en France ou en Allemagne.

Quel bilan fais-tu de ton passage à Mayence ?Je suis arrivé là-bas sans expérience au haut niveau. Deux ans et demi plus tard, je me sens plus fort, plus puissant, plus confiant, plus mature.

Quand j’ai vu que j’étais troisième meilleur buteur de Bundesliga derrière Lewandowski et Haaland, je me suis dit : « Ça fait chier, j’ai envie d’être le premier ! »

En première partie de saison, tu as longtemps été troisième meilleur buteur de Bundesliga derrière Lewandowski et Haaland. Qu’est-ce qui te sépare de ces mecs-là ?Je jouais à Mayence qui était dernier du championnat alors qu’eux, ils font partie des deux meilleures équipes de l’histoire de la Bundesliga, tout simplement. Le Bayern et Dortmund ont plus de moyens, donc plus de bons joueurs, et les attaquants sont donc dans de meilleures conditions. Si tu regardes, cette saison, j’ai mis 10 buts avec Mayence (7 en championnat, 3 en Coupe d’Allemagne), c’est plus de la moitié du total de l’équipe. Si je ne marquais pas, Mayence ne marquait pas. Mes buts, comparés à leurs buts, c’était… (Il mime quelque chose de bancal.) Par exemple, contre Gladbach, je contrôle, et dans la surface, il n’y a que des défenseurs adverses… C’est la bagarre ! Bon, pour les avoir vus de près, au-delà du fait qu’ils soient bien entourés, Lewandowski et Haaland sont très efficaces devant le but. C’est ce taux de réussite dans le dernier geste qui est impressionnant chez eux. Quand ils en ratent une, il se passe un truc bizarre, et tu sens que la prochaine, ils vont la mettre au fond. Lewandowski et Haaland sont des machines. J’ai beaucoup appris grâce à eux, et ce n’est pas pour rien que ce sont les deux meilleurs attaquants du monde.

À Crystal Palace, j’espère que les gens vont beaucoup attendre de moi. C’est ma ligne de conduite depuis le début : je n’ai pas envie de jouer dans une équipe où les choses ne dépendent pas de moi. Je veux être sur le devant de la scène.

Quand tu étais troisième au classement des buteurs, il y avait un peu de fierté ? Ou au moins un truc qui te faisait dire que tu étais dans le vrai ?Quand j’ai vu que j’étais troisième meilleur buteur derrière eux, je me suis dit : « Ça fait chier, j’ai envie d’être le premier ! » Je vis avec ma copine, elle était fière de moi, mais très franchement, moi, je me suis surtout dit qu’il fallait que je travaille pour les rattraper. Je ne me suis pas contenté de ça.

Quand on est attaquant, comment vit-on le fait de jouer dans une équipe qui subit et qui se procure très peu d’occasions ? J’ai beaucoup appris grâce à cette réalité. J’aimais bien mon équipe, elle comptait sur moi. Mes buts étaient toujours importants, et c’est gratifiant de se sentir important. J’espère que ça sera la même chose à Crystal Palace, que les gens vont beaucoup attendre de moi. C’est ma ligne de conduite depuis le début : je n’ai pas envie de jouer dans une équipe où les choses ne dépendent pas de moi. Je veux être sur le devant de la scène.

Au-delà du foot, rester deux ans et demi à Mayence, avec une bonne parenthèse de crise sanitaire, ce n’était pas trop dur socialement ?J’avais tellement la tête dans mes objectifs que le reste, je ne le calculais même pas. Je retiens beaucoup de bonnes choses. C’est en Allemagne que j’ai compris ce qu’était vraiment le travail. La rigueur allemande, ce n’est pas une légende. Là-bas, si tu as un rendez-vous à 13h, tu ne peux pas arriver à 13h05. Je suis resté là-bas deux ans et demi et j’ai gardé ce truc-là au niveau de la ponctualité. Ça m’a fait du bien. Avant cette expérience, j’étais très souvent en retard. Maintenant, ça n’arrive plus jamais.

Il paraît aussi que tu t’es repris en main ces derniers temps, que tu as travaillé avec un préparateur physique qui s’est occupé entre autres de Riyad Mahrez…Le déclic, c’est ma blessure. Je suis resté six mois à l’écart. J’étais chez moi et je me suis remis en question. Je me suis dit qu’il fallait que je travaille plus, alors maintenant, je travaille avant et après chaque entraînement. Il y a donc eu l’appel à ce préparateur physique, mais pas que ça ! Il y a eu du changement au niveau de mon entourage (c’est par exemple l’avocat Paul Latouche qui s’occupe désormais de ses intérêts, NDLR) et tout ça me fait du bien. Je me suis aussi mis à faire des trucs que je ne faisais jamais : j’ai lu des bouquins, j’ai écrit dans des cahiers de brouillon, j’ai joué aux échecs…

Je veux fonder une famille et que mes enfants ne connaissent pas les galères que j’ai connues quand j’étais petit.

C’est la solitude qui a déclenché ça ?Non. Je suis souvent seul et je ne suis pas mal à l’aise avec ça. C’est plus l’absence de foot… Du jour au lendemain, je ne pouvais plus bouger à cause de mon genou. Quand tu es blessé, personne ne te calcule, tu n’es plus un footballeur.

Quels bouquins as-tu lu ?J’ai fini les biographies de Zlatan Ibrahimović et de Didier Drogba. J’ai aussi lu des livres de Napoleon Hill sur le développement personnel, sur comment bien investir. Ça m’a intéressé parce que j’ai envie de bien gérer ma vie, sur et en dehors du terrain. Je veux fonder une famille et que mes enfants ne connaissent pas les galères que j’ai connues quand j’étais petit.

Et dans ces cahiers de brouillon, tu écris quoi ?J’écris tout ce qui se passe dans ma vie et tout ce que je compte faire. On peut appeler ça comme on veut, c’est une sorte de journal intime dans lequel je parle de mes projets.

Je paye un mec pour qu’il dise à ma place tout ce que je dois dire sur Twitter. Je veux éviter les réseaux, car je sais que lire tout ce qui se dit sur moi n’aura aucun effet positif.

Faudra le publier un jour.Si je réalise mes rêves, j’en ferai un livre.

Aujourd’hui, tu es en Angleterre. Tu as déjà joué en France, en Allemagne et il y a un an, le Napoli avait manifesté son intérêt. Comment fait-on pour se construire quand on entend son nom un peu partout à longueur de temps ?Moi, ça ne me fait plus rien. Depuis que je suis pro, je baigne dans ça. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque mercato, on m’annonce quelque part. Maintenant, ça me fait rire. (Il marque une pause.) Tu sais, moi, j’ai enlevé tous les réseaux sociaux. Je paye un mec pour qu’il dise à ma place tout ce que je dois dire sur Twitter. Je veux éviter les réseaux, car je sais que lire tout ce qui se dit sur moi n’aura aucun effet positif.

C’est vrai que depuis ta signature à Crystal Palace, tu as une gestion des réseaux sociaux qui ressemble à celle d’un footballeur de ton époque…Voilà, mais je le répète, ce n’est pas moi qui gère ça. En gros, ma signature en Angleterre fait que j’ai plus de fans et il faut que je leur donne des choses. Mais ça s’arrête là. Je ne lis aucun message, je suis concentré sur mes objectifs. Si tu lis tous les messages que tu reçois, tu commences à y croire et ça peut te faire vriller. Je suis encore très loin de mes objectifs, alors je ne consacre aucun temps à tout ça. À choisir, si j’ai du temps libre, je préfère travailler. Je n’ai jamais été très réseaux sociaux. Quand je suis avec ma famille, je suis vraiment avec ma famille. Pareil quand je suis avec mes potes, je ne fais rien d’autre qu’être avec mes potes !

C’est prouvé scientifiquement que les échecs peuvent faire du bien au niveau du cerveau, alors je m’y suis mis.

Et vous jouez aux échecs ensemble ?Non, t’es fou, ils ne jouent pas aux échecs ! Attention, j’ai dit que je jouais aux échecs, mais pour l’instant, je suis nul. L’histoire, c’est qu’un jour, j’ai vu sur YouTube que les échecs pouvaient être bénéfiques pour moi, que ça pouvait me servir pour le foot, que ce soit intellectuellement ou au niveau de la stratégie. Pour vérifier, j’ai tapé dans Google « échecs bienfaits » , j’ai lu des pages et des pages qui confirmaient que ça pouvait m’apporter quelque chose. C’est prouvé scientifiquement que les échecs peuvent faire du bien au niveau du cerveau, alors je m’y suis mis. J’ai des applications sur mon téléphone et j’ai aussi un vrai échiquier. Je le rapporterai la prochaine fois.

Jonathan Clauss sera absent pour trois à quatre semaines

Propos recueillis par Matthieu Pécot

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