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Javier Pastore : « Paris est ma deuxième maison »

Propos recueillis par Andrea Chazy
16 minutes
Javier Pastore : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Paris est ma deuxième maison<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Le 6 août 2011, Javier Pastore devenait officiellement le premier porte-étendard du PSG version QSI. Le transfert le plus important alors jamais réalisé par un club de Ligue 1 (43 millions d’euros) pour un jeune milieu de terrain argentin de 22 ans qui séduisait son monde à Palerme. Dix ans plus tard, “El Flaco” n’est plus à Paris mais son empreinte, elle, reste indélébile dans le cœur des fans parisiens. Entretien exclusif avec un homme qui n'a jamais cessé de rêver plus grand.

Sportivement parlant, Javier Pastore ne passe pas le meilleur été de sa vie. Indésirable à Rome, où il s’entraîne à part avec les autres membres du loft de l’AS Roma, l’Argentin de 32 ans est pensif au moment de parler du futur : « On va voir si je trouve de bonnes options pour quitter le club sinon, ce sera pour janvier. Ce n’est pas facile après un an et demi de Covid pour les clubs… » Alors, en attendant, il bosse en silence. Et accepte, sans hésiter, de reparler du PSG, de cette Ville Lumière qu’il a conquise en sept ans au cours desquels il a notamment facturé 45 buts et délivré 61 caviars en 269 rencontres. Mais pour Paris, Javier est bien plus que des chiffres et des lettres.


Est-ce que tu te souviens de ton premier petit pont au PSG en match officiel ?(Rires.) Non, sincèrement pas. C’était face à qui ?

C’était face à Differdange, au Luxembourg en août 2011, lors de ta première sortie officielle en Ligue Europa…Ah oui ! Ils jouaient en rouge, je crois. Peut-être que c’était leur numéro 9 qui avait pris le premier, non ?

Ce soir-là, tu en avais mis plusieurs. Dont deux à Philippe Lebresne, numéro 22, qui nous avait dit : «  Ça ne fait jamais plaisir de se prendre un petit pont, mais quand ça vient de Pastore, j’exagère à peine en disant que c’est une fierté  ». D’où te vient cette passion ? (Un peu gêné) … C’est un geste que j’adore. Sur le plan du jeu, ce dribble est idéal pour sortir du pressing de l’adversaire. Dans ma carrière, j’en ai fait énormément et je continue toujours d’ailleurs. Petit, lorsque je jouais avec mon frère et d’autres membres de ma famille, j’aimais déjà ce geste et j’ai eu de la chance de pouvoir le faire tout au long de ma carrière.

Moi-même, quand je fais le bilan statistique de mes sept années à Paris, j’ai du mal à me dire que j’ai fait de grandes choses.

Il y a dix ans jour pour jour, tu signais au Paris Saint-Germain. Est-ce que tu te souviens de cette journée ?C’était une journée exceptionnelle. Le matin, nous avions eu du temps libre pour se balader et on avait descendu l’avenue des Champs-Élysées avec mon père. Le midi, nous avions mangé dans un restaurant qui faisait l’angle, non loin de la grande pharmacie. Mon père insistait pour savoir si ce choix était le bon pour moi. Si c’était ce que je voulais. Sincèrement, je ne pouvais pas dire non : déjà, rien qu’en mangeant, il y avait l’Arc de Triomphe juste en face de nous ! L’après-midi, c’était l’heure de la visite médicale. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai décidé de faire une blague à mon agent et à la personne qui bossait avec lui qui n’étaient pas sur place. Je leur ai fait croire que mes tests médicaux étaient mauvais, que le visage des médecins était grave et qu’en plus, ne parlant pas la langue, j’étais totalement désorienté. Je les ai laissés comme ça pendant deux heures avant de finalement leur avouer que c’était faux et que tout s’était bien passé. J’étais très jeune et un peu inconscient, je crois (rires.) Derrière, j’ai signé le contrat à l’hôtel avec Leonardo et Nasser. Dans la nuit, j’ai appelé toute ma famille en Argentine pour leur annoncer la nouvelle.

Lorsque tu arrives au PSG, tu es le transfert le plus cher de l’histoire du championnat de France (43 millions d’euros), la figure de proue du projet des nouveaux actionnaires du PSG. Qu’est-ce qui t’avait convaincu de venir au club ?Il y a eu beaucoup de facteurs différents qui m’ont motivé à venir au Paris Saint-Germain. Le premier, c’était Leonardo. Pendant un mois et demi, il m’a appelé au téléphone tous les jours pour me parler du club, du projet, des joueurs qu’il voulait faire venir… C’est simple : j’ai fait toute la Copa América 2011 en me réveillant avec un message de lui. Cela a fonctionné car plus le temps passait, plus j’avais envie de venir. Après la Copa, je suis parti en vacances avec ma femme et on regardait les options qui s’offraient à moi. On pesait le pour et le contre, elle me disait : « C’est vrai que c’est beau, mais là-bas aussi » etc. Le troisième jour des vacances, je me suis réveillé à 4h du matin : j’avais fait un rêve où on était tous les deux à marcher au pied de la tour Eiffel. Je l’ai dit à ma femme qui m’a répondu : « Écoute, si tu fais ce type de rêves, c’est que tu as envie d’aller là-bas ». Le jour-même, j’ai immédiatement dit à mon agent de tout faire pour jouer à Paris.

Tu rêves souvent ?Oui. Beaucoup de choix dans ma carrière ou d’actions que j’ai réalisées sur le terrain se sont matérialisés dans un rêve que je faisais la nuit précédant le match. Lorsque je rêvais que je marquais la veille d’une rencontre, j’envoyais un message au réveil à ma famille en leur disant : « Regardez bien le match aujourd’hui, parce que je vais marquer ». Et souvent derrière, cela se produisait.

Qu’est-ce qui se passait dans ta tête lorsque tu étais sur le terrain du Parc des Princes ? Était-ce différent des autres stades ? Les premiers mois, sincèrement, je n’avais pas senti beaucoup de différence. Et puis au fil du temps, c’est devenu magique. Je ne pouvais pas m’empêcher d’écouter le Parc sur le terrain, et c’était pareil quand j’étais sur le banc. Lorsque la deuxième mi-temps commence à peine et que les supporters scandent déjà ton nom pour que tu entres, c’est fantastique. Je suis resté sept ans à Paris, plus que dans n’importe quel autre club, et ce que j’ai créé ici, je ne l’ai jamais retrouvé ailleurs.

Tout au long de ta carrière à Paris, tu n’as jamais été le joueur avec les meilleures statistiques. En revanche, tu as toujours été l’un des plus appréciés par le public. Comment expliques-tu cela ?C’est difficile à expliquer. Moi-même, quand je fais le bilan statistique de mes sept années à Paris, j’ai du mal à me dire que j’ai fait de grandes choses. Mais l’amour que m’ont donné les supporters au stade ou dans la rue, c’est quelque chose d’exceptionnel. L’amour est né dès mon arrivée en 2011, et peut-être qu’après ma venue, c’était plus facile pour d’autres joueurs de rejoindre le club. Car d’autres joueurs avant moi avaient refusé de venir. Peut-être que le fait d’avoir été le premier a participé à créer cela.

Voir Zidane ou Ronaldinho au stade, cela faisait partie des plus belles choses de la vie. Au coup de sifflet final, on se moquait de savoir si Zidane avait marqué ou fait une passe décisive. On se souvenait de sa manière de toucher le ballon, de bouger…

Dans le football actuel, est-ce que la place prise par les statistiques est trop importante par rapport au spectacle et au plaisir ?Oui, mais cela ne date pas d’hier. C’est progressivement que le football a changé. Voir Zidane ou Ronaldinho au stade, cela faisait partie des plus belles choses de la vie. Au coup de sifflet final, on se moquait de savoir si Zidane avait marqué ou fait une passe décisive. On se souvenait de sa manière de toucher le ballon, de bouger, c’est cela qui te faisait aimer le joueur.

Pour El Pais en 2017, tu avais expliqué que tu passais ta vie à regarder ce qui se passe autour de toi. Tu peux nous donner un exemple ? Je regarde en permanence où sont placés mes coéquipiers de sorte qu’avant même que je récupère le ballon, je sais déjà à qui je dois le donner. Si je sais déjà qui est seul, je peux lui transmettre directement la balle. Si c’est trop compliqué, je cherche quel autre de mes coéquipiers va pouvoir lui filer le ballon dans les meilleures conditions. Je réfléchis toujours comme cela, c’est mon jeu. J’essaye en permanence de mieux faire jouer mes coéquipiers, c’est cela qui me rend heureux et qui me fait bien jouer à mon tour.

Si je pouvais revenir en arrière et refaire ma célébration contre Chelsea, je foncerais devant le virage Auteuil. Encore aujourd’hui, je me demande pourquoi je n’y suis pas allé…

C’est la même chose dans la vie de tous les jours ?La même chose. Parfois, ma femme me dit que je suis un malade. Quand je rentre à la maison, je regarde si chaque chose est à sa place. Dans la voiture, c’est pareil. Je ne peux pas regarder seulement devant moi : je regarde si la voiture derrière moi est bien placée, si celle au loin n’a pas freiné avant, j’anticipe tout… Je suis comme ça depuis que je suis petit. À 5-6 ans, les éducateurs de l’école avaient dit à mon père : « Emmène ton fils voir quelques clubs de sport, car il est impressionnant. Il regarde tout, il fait des choses avant qu’on lui demande, il tente toujours de nouveaux trucs… » Et ça peu importe le sport.

Quand tu fais ton rush face à Chelsea en Ligue des champions en avril 2014 (3-1), qu’est-ce que tu vois ?Il se passe beaucoup de choses dans ma tête. C’est très différent du moment où tu revois l’action à froid, à la télévision. Sur le moment, tu ne réfléchis pas à quel dribble tu vas faire, si tu dois aller à droite, à gauche. Tu improvises. Et tu le vois lorsque je dois célébrer le but : tu me vois partir à droite, puis à gauche, pour finalement être rattrapé par mes coéquipiers. Et sincèrement, si je pouvais revenir en arrière et refaire ma célébration, je foncerais devant le virage Auteuil. Encore aujourd’hui, je me demande pourquoi je n’y suis pas allé… Je crois que comme je ne savais pas quoi faire, je suis allé instinctivement vers l’endroit où se trouvait ma famille. Mais c’est une action qui restera toujours dans ma tête.

Kombouaré a été déterminant lorsque je suis arrivé à Paris : je ne parlais pas la langue, mais il était toujours derrière moi les six premiers mois, il essayait de me parler espagnol… C’est un réel regret qu’il n’ait pas pu finir la saison.

Tu as connu Antoine Kombouaré, Carlo Ancelotti, Laurent Blanc et Unai Emery au Paris Saint-Germain. Quatre entraîneurs, quatre visions du foot différentes, quatre relations différentes avec toi. Lequel de ces coachs t’a le mieux compris ?Sincèrement, j’ai appris des quatre. Les années passées avec Laurent Blanc, c’était peut-être les meilleures pour moi. J’étais très bien physiquement et j’ai pris énormément de plaisir. Mais je le répète, tous m’ont apporté. Kombouaré a été déterminant lorsque je suis arrivé à Paris : je ne parlais pas la langue, mais il était toujours derrière moi les six premiers mois, il essayait de me parler espagnol… C’était fantastique de travailler avec lui et c’est un réel regret qu’il n’ait pas pu finir la saison (Kombouaré a été remplacé par Carlo Ancelotti à la trêve hivernale, NDLR). On était premiers à ce moment-là, on avait fait un très bon début de championnat, et personnellement je voulais qu’il finisse la saison car il le méritait. Ensuite, avec Ancelotti, c’était fantastique d’évoluer avec un si grand entraîneur. Même s’il ne m’utilisait pas au milieu de terrain, dans la position que j’affectionne en numéro 10, il m’a fait évoluer sur l’aile et cela ne m’a pas empêché par exemple de marquer face à Barcelone en Ligue des champions au Camp Nou (en avril 2013, 1-1).

Collectivement pendant ces sept ans, il y a aussi eu des moments plus difficiles. Comment avez-vous réagi lors du fameux 3-5-2 de Laurent Blanc à Manchester City en C1 ?Ce sont des choix où l’entraîneur pense, en faisant cela, contrer l’équipe adverse et l’obliger à jouer contre nature. Parfois ça fonctionne, parfois non. Sincèrement, c’est difficile car ce sont des saisons où la Ligue des champions est l’objectif numéro un, où tu travailles pour cela, pour vivre et gagner ces moments-là. Personnellement, lorsqu’il a annoncé le système, cela ne m’avait pas surpris. Aussi parce que je ne commençais pas titulaire, donc forcément, tu y prêtes un peu moins attention. Mais tu comprenais vite que c’était un choix fait pour renforcer le milieu de terrain et empêcher City de jouer dans une zone qu’il affectionne. Après, chacun pouvait penser différemment.

Quand le match s’est terminé à Barcelone, il y avait une ambiance de mort dans le vestiaire. Personne ne parlait, tout le monde avait la tête baissée. On ne pouvait pas se regarder dans les yeux. C’était moche.

Et puis, il y a ce Barça-PSG en 2017 auquel tu n’as pas participé… Tu es frustré de ne pas avoir pu aider l’équipe ?Je me rappelle que j’étais blessé au mollet et que c’était une course contre la montre pour arriver en forme et jouer ce match-là. Je m’étais entraîné toute la semaine avec l’équipe normalement, j’avais donc mes chances de débuter. Le jour du match, Emery m’appelle dans sa chambre et on parle. Il me demande : « Comment tu te sens ? » Je lui réponds : « Je me sens bien, coach ». Il me dit alors que je vais jouer, que l’on va défendre, mais qu’avec moi, on va pouvoir contre-attaquer car je pouvais jouer rapidement vers l’avant pour trouver Cavani dans l’espace. Comme ça, si on marquait un but, c’était fini. Je repars alors dans ma chambre, j’appelle toute ma famille parce que j’étais très content de jouer. Et puis finalement, lorsqu’il annonce l’équipe, je ne joue pas. Il avait dû changer ses plans dans l’après-midi. On ne pouvait pas perdre 5-0 là-bas, et à la fin, bon… L’arbitre a aidé à ce que cela se produise, mais c’était un résultat interdit. Quand le match s’est terminé, il y avait une ambiance de mort dans le vestiaire. Personne ne parlait, tout le monde avait la tête baissée. On ne pouvait pas se regarder dans les yeux. C’était moche.

Il y a quelques semaines, tu as retrouvé tes ex-coéquipiers du Paris Saint-Germain à l’occasion du mariage de Marco Verratti. Il y avait notamment Salvatore Sirigu, Ezequiel Lavezzi et Zlatan Ibrahimović. Ça t’a rappelé des souvenirs ?Forcément, car le groupe qu’on avait formé lors de cette période, aucun d’entre nous ne l’a retrouvé autre part. On est resté de très bons amis, on parle en permanence. On prenait du plaisir sur le terrain et en dehors. On faisait des dîners avec les familles, les enfants en permanence. Même moi, qui avait 22 ou 23 ans à l’époque, j’étais invité lorsqu’Ibra, Maxwell ou Thiago Motta faisaient quelque chose avec les familles.

On imagine qu’Ezequiel Lavezzi a eu un rôle important pour solidifier ce groupe…Ça a été le premier joueur qui a voulu que toute l’équipe vive ensemble. Il parlait beaucoup avec les Français, même s’il ne parlait pas bien, il faisait tout pour se faire comprendre ou pour faire rire… C’est lui qui a réellement ouvert la porte pour que tout le monde se parle. Même quand il est parti, les habitudes qui s’étaient installées avec lui sont restées. Dès qu’un joueur arrivait au club, on l’invitait à manger. Et ça faisait la différence dans l’intégration. J’ai beaucoup d’anecdotes avec Lavezzi en soirée, mais pas beaucoup que je peux raconter (Rires.) Il rigole tout le temps, et c’était lui qui organisait des soirées ou des fêtes masquées à l’approche d’Halloween par exemple. Il disait : « Ok, aujourd’hui on a gagné et demain pour Halloween, je fais une fête à la maison, comme ça on peut manger quelque chose ensemble. Celui qui ne vient pas déguisé, il ne rentre pas ! » Normalement, dans un club comme ça, ça ne se fait pas. Parce qu’il y a souvent beaucoup d’ego, que les rapports entre les joueurs ne sont pas ceux-là. À Paris, ce n’était pas ça. Nos femmes aussi s’entendaient toutes très bien. Pour te donner un exemple, pendant un mois, on est parti à onze familles dans une maison à Ibiza. Onze familles avec enfants, imagine ! Bon, je dois avouer que pour les repas et gérer les petites et petits, c’était un peu compliqué (Rires.)

Est-ce que tu trouves que le club a changé entre ton arrivée en 2011 et le moment où tu l’as quitté, à la fin de la saison 2017/2018, exercice qui avait vu Neymar et Mbappé débarquer ?Ce n’était plus le même club car le PSG a continué à s’améliorer. Lorsque je suis venu à Paris pour le mariage de Marco, je suis passé un matin au Camp des Loges et ce qui est fantastique, c’est qu’il y a beaucoup de personnes qui ont commencé en 2011 ou même bien avant qui sont encore là. Il n’y a que des « top players » aujourd’hui, mais ce qui m’a fait plaisir, c’est que les relations entre les joueurs ou même avec le personnel sont toujours très bonnes.

Quand tu jouais à Paris, est-ce qu’il y avait des coins que tu appréciais en particulier ?Cela dépend des périodes. Avant la naissance de mes enfants, on aimait beaucoup avec ma femme – dont j’étais fiancé – aller à l’opéra, découvrir la ville et des endroits typiques. Pas seulement le top 10 que tu tapes sur Internet où tu as la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe etc. On adorait aller marcher à Saint-Germain des Prés, aller à Versailles, il y a des endroits fantastiques. Quand on a eu les enfants, c’était un peu différent, c’était plus Disney (Rires.) Et puis, chaque personne de ma famille en Argentine voulait venir visiter et découvrir Paris pendant dix-quinze jours. Donc on préparait tout pour qu’ils voient le maximum de choses. En sept ans, t’imagines… Paris, c’est un passage obligé pour les Argentins qui viennent en Europe.

Sur une échelle de 1 à 100, Paris c’était 100.

Quel bilan fais-tu de tes sept ans à Paris ? Chaque fois que je parle avec ma femme de cela, sur une échelle de 1 à 100, Paris c’était 100. J’ai tout fait là-bas : sportivement, je suis arrivé dans un club qui souhaitait atteindre un niveau qu’il possède aujourd’hui. J’ai fait partie de ce projet, à l’aider à arriver là et j’en suis fier. Après, au niveau personnel, je me suis beaucoup amélioré, j’ai gagné beaucoup de titres, j’ai pu jouer avec l’équipe d’Argentine. Et sur le plan humain, je me suis marié ici, mes deux enfants y sont nés… Paris, c’est ma deuxième maison. Après l’Argentine. De l’extérieur, les gens peuvent dire que ce n’est pas 100/100 car j’ai eu des moments difficiles, des blessures ou autre… Mais pas pour moi.

Les dirigeants parisiens t’ont proposé de terminer ta carrière au PSG par le passé. Est-ce que tu l’envisages encore aujourd’hui ?Je ne sais pas… Quand je suis parti du club, les dirigeants m’avaient proposé cinq ans de contrat et ils voulaient que je finisse ma carrière au PSG. J’étais très fier de leur volonté de me voir rester, mais je voulais jouer davantage à ce moment-là car la concurrence était trop forte. Il y avait Neymar, Mbappé, Di María, Cavani… et je savais que mon temps de jeu et les chances de jouer n’étaient pas les mêmes que les années précédentes. Retourner dans un tel club serait forcément beau… Je vais essayer de rêver ce soir pour voir ce qui se passe ensuite ! (Rires.)

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Ancelotti, un chef de chantier en perdition au Real Madrid
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