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  • Coupe du monde 2014
  • 8e de finale
  • Colombie/Uruguay (2-0)
  • Notes

James Rodríguez, le petit prince

Par Pierre Boisson, au Maracanã
James Rodríguez, le petit prince

Face à une sélection uruguayenne privée de Luis Suárez et d'imagination, les Cafeteros ont pris leur huitième de finale pour une foire d'art contemporain. Armero, Cuadrado et surtout James Rodríguez : dans un Maracanã tout jaune, la Colombie a présenté au monde ses talents.

Colombie

Ospina (6) : À 1000 dollars l’entrée pour le match au marché noir, le gardien de l’OGC Nice a fait une belle affaire. Loge VIP directement installée sur la pelouse du Maracanã, champagne servi par James Rodríguez, caviar par Forlán.

Zúñiga (6) : Le premier sprinteur du 4 x 100 m colombien a choisi de consacrer son existence à la haute vitesse et aux montées rageuses. Un rigorisme qui se termine malheureusement le plus souvent par une frappe au-dessus.

Zapata (6,5) : Pas de révolution pour Zapata. Dur au marquage, fragile à la relance.

Yepes (7) : Il y a plusieurs manières de chanter un hymne, et Mario Yepes a choisi de le faire la tête vers le ciel, en fermant les yeux, les cheveux au vent : en guerrier. Sur le terrain, même attitude pour celui qui ressemble de plus en plus à Braveheart.

Armero (8) : Grosse soirée pour le petit arrière gauche colombien, qui a sniffé toutes les lignes du Maracanã. Très vite, très fort.

Aguilar (6,5) : A bien donné la balle à James Rodríguez.

Sánchez (6,5) : A bien donné la balle à James Rodríguez.

Cuadrado (8) : Parfois ailier droit, parfois ailier gauche, parfois milieu, Cuadrado a autant de respect pour son poste que pour ses adversaires. Des dribbles, des chevauchées folles, des un-contre-un provoqués à 50 mètres de ses buts. Attention : à force d’être partout, tendance à être nulle part. Remplacé par Guarín à la 81e.

James Rodríguez (10) : James est beau quand il joue, quand il court, quand il marche. Peu de joueurs ont mis le Maracanã debout. Lui, il lui a fait danser la salsa. Tout dans l’esthétisme, rien que de l’amour. Sorti pour Ramos (84′), sous une dernière ovation.

Gutiérrez (5) : Une gueule d’enfant terrible, un jeu à l’avenant. Inconstant et, il faut le dire, un tantinet décevant. Remplacé par Mejía (66′), qui s’est invité à la teuf, mais qui est resté près du bar.

Martinez (1) : Heureusement pour ses adversaires, la Colombie a décidé de ne jouer qu’avec un seul attaquant.

Uruguay

Muslera (5,5) : Pour son onzième match en Coupe du monde, à deux rencontres du record uruguayen de Ladislao Mazurkiewicz, Muslera n’a guère pu faire grand-chose face à l’armada colombienne. À quelques centimètres près, il sortait même le but magique de James. Peut-on vraiment lui reprocher de s’en être gardé ?

Cáceres (5,5) : Les joueurs à chignon déçoivent rarement et Cáceres ne l’a pas fait, malgré la présence sur son côté du virevoltant Armero, représentant pour sa part des toujours dangereux blacks au crâne rasé.

Godín (8,5) : Godín, ou la réincarnation. Tête dorée, brassard de capitaine, impérial en défense : le joueur de l’Atlético Madrid était le Lugano de 2010. Peut-être bien l’Uruguayen le plus technique de la soirée. C’est dire.

Giménez (4) : Il y avait beaucoup à faire, et Jose Giménez avait peu à donner. Quelques coups de machette, néanmoins.

Maximiliano Pereira (5,5) : A réussi à garder ses nerfs et à ne pas découper Cuadrado. Immense déception, donc.

Arévalo Ríos (4,5) : Imaginez un conteneur, installé sur des courtes pattes. Placez-le ensuite au centre du terrain, avec l’ordre de prendre le plus de place possible. Voici Arévalo Ríos. Une solution efficace pour stopper illégalement les courses des sprinteurs colombiens, mais insuffisante quand il faut passer à l’attaque.

Gonzalez (4) : Choisi à la place de Lodeiro, le milieu de la Lazio s’est essentiellement signalé par sa transparence. Remplacé par Abel Hernández (66′), venu pour faire admirer son chignon soigneusement peigné et sa conduite de balle indélicate.

Rodríguez (6,5) : Pour l’Uruguay comme pour Cebolla, il y a eu deux temps : le hachoir, puis la révolte. Cristian Rodríguez a été solide dans les deux domaines. Un coup dans les chevilles de Cuadrado dès la première minute, avant de se payer Aguilar et la moitié de l’équipe colombienne. Quand la Cesleste a dû courir derrière le score, il a semblé le seul capable de créer autre chose qu’un dégagement vers l’avant.

Álvaro Pereira (4) : Solide derrière, sans imagination devant. Remplacé par Gastón Ramírez (53′), qui n’a pas fait beaucoup mieux, mais s’est offert le plaisir de dégommer sauvagement Armero.

Forlán (2) : C’est dur de voir un homme mourir, surtout quand il porte des bouclettes blondes. Aujourd’hui, c’était l’heure de s’en aller pour Diego, et c’était peut-être déjà un peu tard. Bon camarade de maison de retraite, Mario Yepes s’est chargé de lui fermer les paupières. Remplacé par Stuani (53′), qui n’a rien reçu en héritage.

Cavani (5) : Des contrôles un peu long, des coups francs un peu au-dessus, des frappes un peu écrasées, un timing un peu juste. Au final, un match un peu nul.

Diego Lugano (10) : Sans entrer sur le terrain, l’ange blond de la mort a réussi à décrocher un dernier carton jaune en Coupe du monde. Capitaine.

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Par Pierre Boisson, au Maracanã

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