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« J’ai envie de passer à autre chose »

Propos recueillis par Aymeric Le Gall
« J’ai envie de passer à autre chose »

Éjecté de Rennes comme un malpropre, Philippe Montanier vient de se lancer dans une nouvelle aventure, à Nottingham Forest, en 2e division anglaise. En pleine préparation d'avant-saison, le meilleur pote de Rolland Courbis a accepté de décrocher son téléphone pour évoquer sa nouvelle vie anglaise et revenir, un peu, sur sa douloureuse fin d'aventure en Bretagne.

Suite à votre départ de Rennes, vous avez connu votre premier break en plus de douze ans de carrière. Ça vous a fait du bien de souffler ?Pas vraiment non. On préfère toujours continuer à travailler. Ça ne fait jamais plaisir de se faire renvoyer d’un club, même si pendant cette période, on reste toujours sur la brèche. Mes collègues me disent qu’il n’y a pas de raison que ça arrive à tout le monde et pas à moi (rires) ! Mais bon, dans mon cas, il y avait cette particularité que l’équipe n’allait pas trop mal quand je suis parti…

Quand on regarde votre parcours, on voit qu’il a plus ou moins toujours suivi une trajectoire ascendante. Et du coup, cette signature à Nottingham peut surprendre, vous le comprenez ?Oui, mais vous savez dans ce métier, on fonctionne beaucoup au feeling et aux projets auxquels on croit. J’ai été adjoint de Robert Nouzaret à Bastia, à Toulouse et avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire et j’ai pourtant choisi de quitter le monde pro que je fréquentais depuis 20 ans pour aller dans le monde amateur, à Boulogne. Déjà à cette époque, ça a surpris pas mal de mes proches. Mais c’était un projet que je sentais bien et c’est pourquoi je dis qu’on fonctionne beaucoup en fonction des sensations qu’on a et des personnes que l’on rencontre, plus que selon un plan de carrière qui serait préétabli.

Vous parlez de bonne rencontre. Ça a donc été le cas à Nottingham ?Oui, oui, vraiment. Et puis c’est un club mythique que je connais parce que j’avais l’âge de suivre leurs deux finales de Ligue des champions avec des joueurs emblématiques. Je pense forcément au gardien, puisque c’était mon poste, Peter Shilton, qui était le meilleur d’Europe. Tout ça me parlait. Et comme dans le foot, on dit que les grands clubs ne meurent jamais, on est peut-être à un carrefour pour relancer ce club qui était en difficulté la saison passée (Nottingham a terminé 16e de Championship, ndlr). Alors c’est sûr que c’est un challenge qui s’annonce difficile, mais j’ai trouvé ce club extrêmement familial et avec des valeurs qui me plaisent bien. Et puis l’expérience en Angleterre m’attirait beaucoup. Or on sait que les opportunités pour les entraîneurs français de venir travailler ici sont rares, donc j’en ai profité.

Comment se passent vos débuts ? Vous avez réussi à prendre vos marques ?Ouais, mais il y a encore beaucoup de choses à faire, puisque je suis arrivé très tard, une journée avant le début de la préparation. Mais bon il faut s’adapter. L’objectif du début, c’était de prendre la mesure de l’effectif avant, dans un second temps, de travailler sur le recrutement et à ce niveau-là, il y a encore beaucoup de boulot. Ensuite, il faut amener en douceur sa méthodologie d’entraînements et ses principes de jeu au groupe, et jusqu’ici, ça ne se passe pas trop mal.

C’est la première fois que vous allez vivre en Angleterre. On imagine qu’au point de vue de la langue, c’est plus difficile de débarquer dans la peau d’un entraîneur que dans celle d’un joueur. Comment vous vivez cela pour le moment ?C’est sûr que ça n’a rien à voir. Un joueur qui arrive sans maîtriser parfaitement la langue n’aura pas pour autant trop de mal à faire son métier. Pour nous c’est autre chose, on a besoin d’avoir des entretiens avec le chairman, avec le sport director, avec le groupe, avec les joueurs en individuel. C’est sûr que quand on commente des séquences vidéo ou qu’on fait des réunions, on n’a pas le choix, il faut bien parler la langue du pays afin que le message soit clair.

En France, on est le premier pays de contestation, de grèves, donc ça se retrouve à tous les échelons de la société, que ce soit dans le foot pro ou dans beaucoup d’autres milieux.

Vous avez déclaré que votre objectif était d’atteindre la Premier League d’ici deux ans, or l’équipe a connu de grandes difficultés la saison passée. On imagine qu’il y a énormément de boulot qui vous attend.Oui, il y a beaucoup de travail, mais surtout beaucoup de concurrence. Face à nous, on a des clubs qui ont des budgets énormes comme Newcastle ou Aston Villa, et d’autres qui sont aussi de grandes institutions comme Sheffield ou Leeds. Bref, si vous regardez le Championship, il y a énormément de clubs qui ont connu plus ou moins récemment la Premier League, donc gros chantier, oui ! Mais avec du travail et du courage on peut très bien bousculer cette hiérarchie. En tout cas, c’est l’objectif.

Comment sentez-vous votre groupe ? Il est réceptif à vos méthodes ?Oui, il est plutôt réceptif. Tout ça, c’est nouveau pour eux, puisque j’apporte avec moi une méthodologie d’entraînement particulière qu’ils n’avaient pas connue jusqu’alors et je trouve que l’implication est bonne, et les progrès se font déjà ressentir.

Vous parlez d’implication, est-ce que vous sentez une nette différence comparée à celle des joueurs français que les étrangers, quand ils viennent chez nous, pointent souvent du doigt ?Ce n’est pas tant une histoire de mentalité des joueurs français, mais des Français tout court. On est le premier pays de contestation, de grèves, donc ça se retrouve à tous les échelons de la société, que ce soit dans le foot pro ou dans beaucoup d’autres milieux. Après, on a aussi des joueurs en France qui montrent une grande implication dans le travail, mais c’est vrai qu’en général, l’implication des joueurs étrangers est plus importante. Le constat que font les coachs étrangers qui viennent en France est sensiblement le même que celui que font les entraîneurs français travaillant à l’étranger, oui.

Ça veut dire quoi exactement ?Qu’il y a moins besoin d’aller les chercher pour… (Il coupe) Ah non, ici, il y a plus besoin de les freiner, en fait ! Il faut souvent dire aux joueurs de ne pas brûler toutes les cartouches d’un coup. Et en Angleterre particulièrement, tout le monde le sait, les joueurs sont toujours à 100% dans ce qu’ils font.

Quand on parle de Philippe Montanier, il y a des points qui reviennent souvent aux oreilles : une volonté de créer du beau jeu, des entraînement quasi exclusivement avec ballon, etc. Est-ce que c’est une image qui correspond aujourd’hui encore à la réalité ?Je pense qu’il n’y a rien de bien particulier par rapport aux autres. Bon, c’est vrai qu’ici, ils ont été surpris qu’on utilise 85 à 90% du temps le ballon lors des séances d’entraînement, mais après, comme tous mes collègues, j’essaye simplement de faire jouer le mieux possible mes équipes, même si ce n’est pas toujours facile car on est tributaire de pas mal de paramètres. Mais je ne connais pas beaucoup d’entraîneurs qui essayent de mal faire jouer leur équipe (rires) ! Le plus dur, c’est d’y arriver.

Quand les choses se terminent mal, on a plus envie de se projeter sur le futur, plutôt que de regarder en arrière.

Oui, mais les entraîneurs n’ont pas tous la même mentalité ni les mêmes principes de jeu. Pascal Dupraz par exemple, comme Jocelyn Gourvennec, parlent rarement de foot sans évoquer la notion de plaisir qu’il faut donner aux spectateurs.Oui, mais tous les entraîneurs sont sensibles au fait que quand on est payé par les télés, par les sponsors, par les spectateurs, il faut essayer de le leur rendre. Après, on s’aperçoit aussi que tout le monde est intéressé par la victoire, le public y compris et j’ai déjà vécu des défaites où l’équipe jouait bien et qui pourtant n’étaient pas acceptées par le public et vice versa. Mais c’est sûr qu’il faut tout faire pour jouer le mieux possible, puisque c’est souvent comme ça qu’on gagne le plus de matchs. Mais entre le vouloir et le faire, il y a un fossé.

À la Real Sociedad, vous aviez été salué pour le jeu léché pratiqué par votre équipe et on a eu du mal à ressentir la même chose du côté de Rennes. Votre équipe a souvent été critiquée pour la pauvreté de son jeu, sa frilosité. Vous vous l’expliquez comment ?Les critiques étaient parfois justifiées, c’est vrai. On a eu la réputation d’être une équipe défensive, mais quand on regarde de plus près, on s’aperçoit qu’on avait la 4e meilleure attaque de Ligue 1, donc pour une équipe défensive, je trouve que ce n’est pas si mal finalement. Vous imaginez si on avait été offensifs, on aurait été devant le PSG ! Plus sérieusement, on a fait parfois de très bons matchs, parfois moins et on a souvent plus mis l’accent sur ceux qui étaient moins bons. Ce que je sais, c’est que quand je suis parti de Rennes, on était à trois points du podium avec la 4e meilleure attaque (3e à égalité avec l’OM, ndlr), ce n’est pas si mal que ça pour une équipe qui avait le 8e budget de L1. Alors, tout n’était pas parfait, c’est sûr. À domicile, on avait beaucoup de mal, c’était notre talon d’Achille. On aurait pu mieux faire. On peut toujours mieux faire.

Quand vous avez quitté San Sebastián, vous évoquiez un choix de projet, celui du Stade rennais. Maintenant que cette expérience est derrière vous, quel regard vous portez sur vos deux ans et demi passés en Bretagne ?(Il réfléchit) Euh… pas trop de regard, plutôt une envie de tourner la page. Quand les choses se terminent mal, on a plus envie de se projeter sur le futur plutôt que de regarder en arrière. Et c’est vrai que là, j’ai envie de passer à autre chose.

Vous n’avez pas dû apprécier ce qu’il s’est passé au mois de janvier à Rennes…Bah, quand vous êtes remercié pour la première fois de votre carrière, on ne peut pas dire que vous le viviez bien, mais vous savez que ça fait partie du boulot et qu’avant vous, d’illustres collègues, réputés bien plus compétents, ont eux aussi connu ça, donc bon… On m’a dit que ça faisait partie du métier, de connaître au moins une fois ça, donc voilà, c’est fait. Du coup, ça m’a permis de réfléchir et de me projeter vers l’avant plutôt que de regarder derrière.

Il n’empêche, voir un entraîneur d’un club concurrent débarquer comme ça du jour au lendemain, dans un rôle un peu obscur (conseiller du président Ruello), on ne doit pas rester de marbre face à cela, si ?Ça a de quoi agacer… Mouais, non, c’est… (Il réfléchit) Le message était plus ou moins clair officieusement. Quand on vous amène un entraîneur pour soi-disant vous conseiller, bon… Au final, on s’aperçoit vite que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, puisque je vous rappelle que mon successeur a fait moins bien que moi, au niveau des statistiques, après mon départ. On était à trois points du podium, on était 6es pour finalement se retrouver 8es à treize points du podium avec huit défaites contre quatre… Donc voilà, dès le départ, je savais très bien que son rôle de conseiller allait très vite se transformer en quelque chose d’autre au moindre problème (ce qui fut le cas avec une élimination en 16es de finale de Coupe de France contre Bourg-en-Bresse, ndlr). Personne n’était dupe, du moins parmi ceux qui connaissent le foot.

Là, au mois de mars, j’étais à Tottenham avec le staff de Mauricio Pochettino que je connais bien, pour voir comment il s’entraînait, comment il travaillait.

Et justement, en sachant ce qui couvait, vous n’avez pas pensé à… (Il coupe) Démissionner ? Parce que c’était ça l’unique choix que j’avais.

Oui, démissionner.Non, je ne démissionne pas. En plus, je n’avais pas l’impression que tout ce que l’on faisait était mal, donc il était hors de question d’envisager cette solution. Après, je ne sais pas si ce qui a était fait l’a été pour me pousser à la démission, mais de mon côté je voulais simplement continuer à travailler.

Revenons au présent. Qu’est-ce que ça va changer pour vous dans vos méthodes de disputer un championnat à 24 équipes ?Durant la préparation, rien du tout. Après, il est un peu tôt pour que je vous en parle, puisque je ne l’ai pas encore vécu ! Mais si on anticipe un peu, je dirais d’emblée qu’on va forcément un peu moins s’entraîner, il faut un effectif plus large, plus compétitif que dans un championnat « classique » , on va être très pointu sur la récupération, On aura parfois des matchs le dimanche, puis le mardi suivant, donc avec une seule journée de récup, ce qui est impossible en France par exemple, donc on verra, je vais découvrir tout ça et on mettra en place la stratégie la plus pointue possible pour faire face à ce championnat qui est peut-être l’un des plus durs d’Europe de par sa configuration.

Évoluer en Angleterre, ça n’a rien d’anodin. On pense à l’ambiance dans les stades, à l’engouement autour de ce sport. Est-ce qu’il y a un peu d’excitation pour vous actuellement ?Pour l’instant, on se prépare tranquillement, mais c’est vrai que l’atmosphère des stades, notamment dans cette enceinte mythique de Nottingham, l’engouement des fans, on est tous très sensibles à ça. D’ailleurs, on vient aussi en Angleterre pour voir ça.

Est-ce que vous avez des modèles dans la profession, des gens qui vous ont inspiré particulièrement ?Ben moi, j’ai eu Robert Nouzaret comme mentor, j’ai été son adjoint pendant quatre ans, donc c’est vrai que c’était une bonne référence, j’ai appris mon métier avec lui. Après, on essaye d’être ouvert à tout ce qui se fait en discutant, en visitant nos collègues. Là, au mois de mars, j’étais à Tottenham avec le staff de Mauricio Pochettino que je connais bien, pour voir comment il s’entraînait, comment il travaillait. Ça, c’est intéressant pour s’inspirer et parfois avoir de nouvelles vues sur le métier.

Dans cet article :
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Propos recueillis par Aymeric Le Gall

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