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Ils ont marqué le foot italien (60 à 51)

Par Éric Maggiori, Eric Marinelli, Valentin Pauluzzi et Ugo Bocchi
Ils ont marqué le foot italien (60 à 51)

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On commence par l'Italie, avec les joueurs classés de la 60e à la 51e place.

60. Luciano Re Cecconi

Qu’il était beau, Luciano. Une chevelure dorée qui lui avait valu le surnom de l’Angelo Biondo, l’ange blond. Et puis un blase. Re Cecconi. Le Roi Cecconi. Comme tout souverain, le milieu de terrain a connu un règne magnifique et une fin tragique. Le règne, d’abord, débuté à la Pro Patria, petit club de Serie C, où il est repéré par Tommaso Maestrelli, alors entraîneur de Foggia, qui le fait venir chez les Satanelli. Puis Maestrelli part à la Lazio, et Re Cecconi le suit. Il devient alors l’un des leaders de cette équipe laziale qui passe à deux doigts du Scudetto en 1973, avant de le rafler l’année suivante, en 1974. Une équipe de bandits, au sens propre comme au sens figuré. Luciano, lui, est à l’apogée de son art. Il est sélectionné pour la première fois en Nazionale en 1974, il a 27 ans et tout pour lui. Et puis, le 18 janvier 1977, le drame. Avec son coéquipier Pietro Ghedin, Re Cecconi entre dans une bijouterie de Rome et fait une blague au propriétaire en criant : « Ceci est un hold-up » . Manque de pot, le bijoutier, vigilant depuis qu’il avait vraiment été victime de hold-up, ne le reconnaît pas, sort un pistolet et lui tire dessus. L’ange blond mourra quelques heures plus tard à l’hôpital, plongeant dans le désarroi le peuple laziale et tout le football italien. Unlucky Luciano. EM

59. Roberto Donadoni

En 1989, trois ans après son arrivée au Milan, Roberto Donadoni monte au contact avec Goran Vasilijević de l’Étoile rouge de Belgrade et se prend son coude dans la tempe. Tel un mannequin sur un crash test, il s’écroule, inconscient, immobile, avant qu’un médecin serbe n’ait la bonne idée de lui casser la mâchoire pour que ses poumons reçoivent de l’oxygène. Un attentat qui n’empêche pas le Milan de gagner la Ligue des champions cette année-là. Car le survivant du jour a fait partie du grand Milan de Sacchi et Capello, cet ogre qui mangeait tout ce qui lui passait sous la main. Son palmarès est donc, comme on peut l’imaginer, bien fleuri. Et il a aussi connu la succession d’échecs en sélection entre 1988 et 1996 participant à toutes les compétitions internationales durant cette période. Une reconnaissance qu’il n’a jamais volée. Ailier rapide, technique, marathonien et passeur hors pair, Platini disait notamment de lui : « Il est le meilleur joueur des années 90. » Tranquille. UB

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58. Eraldo Monzeglio

Avec Giovanni Ferrari, Guido Masetti et Giuseppe Meazza, il est un des 4 Italiens doubles champions du monde 1934 et 1938. Une légende donc. D’autant plus qu’avec la Nazionale, cet élégant latéral droit a aussi remporté deux médailles d’or et une d’argent lors la Coupe internationale européenne, une compétition considérée comme un précurseur du Championnat d’Europe des nations. On s’arrête là ? Que nenni. Monzeglio a également gagné 1 Scudetto et 2 Coupes Mitropa, l’ancêtre de la Ligue des champions, avec Bologne. Aussi, cet encarté du parti fasciste – une particularité que seul Attilio Ferraris partageait dans le groupe azzurro – était un proche de Benito Mussolini, à qui il donnait des cours de… tennis. Une anecdote raconte même que le Duce a toujours refusé de se plier aux exercices de revers : « Monzeglio, comme toujours, aujourd’hui nous tirerons droit » , aurait à l’époque blagué Benito. Cette amitié aurait d’ailleurs été à l’origine du départ de Monzeglio à la Roma en 1935. Dommage, puisque Bologne a remporté 4 Scudetti lors des six saisons suivantes. Ce qui aurait encore étoffé le palmarès de Monzeglio, déjà long comme son bras… levé. EM2

57. Giuseppe Signori

29 août 1992. La Lazio se déplace sur la pelouse de la Sampdoria, pour le compte de la première journée de Serie A. Les Laziali se présentent avec leurs nouvelles recrues : Favalli, Fuser, Cravero et un petit attaquant qui vient de réaliser une grosse saison à Foggia : Beppe Signori. Pour ce premier match sous ses nouvelles couleurs, Beppegol fait parler la poudre. Un triplé pour présenter son pied gauche à ses tifosi. Le coup de foudre est immédiat. Signori devient la nouvelle idole d’un peuple laziale qui se cherchait une bandiera et un capitaine depuis de trop longues années. En cinq saisons et demie à Rome, Beppe va décrocher trois fois le titre de meilleur buteur de Serie A, et s’imposer comme le meilleur bomber du championnat italien. Les supporters descendront même dans la rue quand le président Cragnotti sera sur le point de le vendre à Parme, ce qui aura pour conséquence d’annuler le transfert. En total désaccord avec le nouvel entraîneur Sven-Göran Eriksson, il quittera la Lazio en décembre 1997, soit quelques mois avant que le club romain ne commence à tout gagner. Un peu comme Raúl avec l’Espagne. Il demeure aujourd’hui le deuxième meilleur buteur de l’histoire du club, et le neuvième meilleur de l’histoire de la Serie A. EM

56. Demetrio Albertini

Le prédécesseur de Pirlo, le premier métronome. Pur produit d’un centre de formation du Milan alors florissant. Après une année en prêt à Padoue, il revient et déloge Ancelotti qui ne lui pardonnera pas puisqu’il décida de s’en passer dans son effectif dix ans plus tard. Un crève-cœur pour Demetrio le pieu qui pensait bien finir sa carrière chez les Rossoneri. Pendant toute une décennie, il est la plaque tournante du grand Milan de Capello et de l’équipe d’Italie, avec évidemment tout ce que cela comporte en trophées et accessits (la liste est longue). Classe cristalline, comportement exemplaire, sens du devoir, bref, tous les ingrédients de « feu » Milan. VP

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55. Virginio Rosetta

D’abord un chiffre : 8. Comme le nombre de Scudetti qu’il a remportés, deux avec la Pro Vercelli, six avec la Juve dont cinq lors du fameux Quinquennio d’oro. Soit un record que Rosetta partage officiellement avec deux autres joueurs, Giovanni Ferrari et Giuseppe Furino. Pourquoi officiellement ? Car les Juventini Ferrara, Buffon et Del Piero ont également décroché huit fois le Scudetto, sur le terrain en tout cas. Mais c’est un autre débat. Capitaine de la Juve de 1929 à 1935, Rosetta a aussi gagné la Coupe du monde 1934 avec l’Italie. Il n’a toutefois joué que la première rencontre de la compétition avant d’être remplacé par Eraldo Monzeglio. Rosetta qui jouait le plus souvent arrière droit – même s’il avait commencé sa carrière au poste d’attaquant ! – et était doté d’une grosse frappe de balle, c’était aussi un trio de folie avec ses coéquipiers aussi bien à la Juve qu’en Nazionale, Gianpiero Combi (gardien) et Umberto Caligaris (arrière gauche). Enfin, Rosetta et son passage très controversé de la Pro Vercelli à la Juve sont indirectement à l’origine de la professionnalisation du calcio italiano. Rosetta peut même être considéré comme le premier transfert de l’ère Agnelli à la Juve. Un vrai pionnier. EM2

54. Carlo Ancelotti

Il est un peu le premier quarterback du football moderne. En quelque sorte le géniteur d’Albertini et de Pirlo. Mais avec la grinta d’un Gattuso. Et tout a commencé pour lui en Serie C1 saison 78-79. Cette année-là, il a 19 ans et permet à Parme de monter en Serie B sur un match d’appui contre Trieste. Un doublé resté gravé en Émilie-Romagne. Par la suite, il est recruté par la Roma et devient incontournable et capitaine en cinq ans. Champion d’Italie en 83 et finaliste de la C1 en 84. Mais ça, ce n’est qu’un échauffement. Quand il rejoint le Milan de Sacchi en 87, c’est là qu’il commence réellement à étoffer son armoire à trophées. Avec l’une des plus belles équipes de tous les temps : Maldini, Baresi, Tassotti, Costacurta, Donadoni, Gullit, Rijkaard, Van Basten… C’est simple : en cinq ans, Carlo gagne tout avec les Rossoneri. Et en au moins deux exemplaires. Avec toujours une place de choix dans le 4-4-2 d’Arrigo. Associé à partir de 88 à Rijkaard au milieu de terrain, il est un carrefour pour le ballon, autant dans la récupération que dans la redistribution. Si seulement il n’avait pas eu des genoux aussi fragiles… UB

53. Giacomo Bulgarelli

Dans la grande famille des « bandiere » du calcio italiano, pour Bologne, je demande « Giacomino » . 56 buts en 490 matchs de 1958 à 1975, un joueur qui a reculé un peu plus chaque saison pour finalement trouver sa place au milieu de terrain. En 1964, il guide cette équipe qui joue « comme au paradis » à son unique Scudetto d’après-guerre lors d’un historique barrage contre la Grande Inter. En concurrence avec Mazzola et Rivera en sélection, il trouve sa place, à tel point qu’Edmondo Fabbri construit l’équipe autour de lui au Mondial 1966. Quand il sort sur blessure lors de la débâcle contre la Corée du Nord, le score est encore de 0-0. Ouf ! Au paradis depuis 2009. VP

52. Salvatore Schillaci

Il y a des joueurs qui savent choisir leur moment. Toto Schillaci fait partie de ceux-là. L’attaquant aurait pu être l’un de ces innombrables avants-centres modestes dans des clubs tout aussi modestes. D’ailleurs, Schillaci a passé la majeure partie de sa carrière à Messine, entre troisième et deuxième division. Oui mais voilà. À l’été 1989, à un an du Mondial italien, Toto signe à la Juve. Sa saison est alors excellente : 30 matchs, 15 buts. Une moyenne qui pousse Azeglio Vicini à le sélectionner pour la Coupe du monde. De la Serie B au Mondial en un an… Alors, quitte à faire dans la belle histoire, Toto va faire ça bien. Premier match, Italie-Autriche, le score est de 0-0. Il entre en jeu à la 74e, et marque à la 78e. Victoire 1-0. À partir du troisième match de poule, Vicini se décide à le mettre titulaire. Et Schillaci va le remercier en plantant à tous les matchs. En huitièmes contre l’Uruguay (2-0), en quarts face à l’Irlande (1-0), en demies contre l’Argentine (1-1) et lors de la petite finale face aux Anglais (2-1). Toto termine meilleur buteur du Mondial, et son étoile filante s’éteint en même temps que la compétition prend fin. Sur ses 16 sélections en azzurro, il aura inscrit 7 buts, dont 6 lors d’une Coupe du monde. Si l’Italie avait remporté ce Mondial 90, on parlerait certainement de lui comme du plus gros frisson de l’histoire du foot italien. EM

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51. Mario Corso

« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle » , chantait Ivo Livi. Et les portiers des années 60 pouvaient en témoigner. Mais il serait réducteur de résumer la carrière de « Mariolino » à sa façon de tirer les coups francs tout en finesse. Classique combo génie et indiscipline, le « pied gauche de Dieu » – son surnom – a un caractère bien trempé qui a rendu difficile ses rapports avec Helenio Herrera, mais aussi avec les différents sélectionneurs de la Nazionale. Chaque été, Angelo Moratti s’opposait à la ferme volonté du Mago de s’en séparer. Ainsi, cet ailier atypique aux caractéristiques de meneur de jeu a régalé pendant 502 matchs (6e all-time à l’Inter). Pour situer, Recoba sera son fils illégitime deux décennies plus tard. VP

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