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Ils ont marqué le foot italien (30 à 21)

Par Éric Maggiori, Eric Marinelli, Valentin Pauluzzi et Ugo Bocchi
Ils ont marqué le foot italien (30 à 21)

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On commence par l'Italie, avec les joueurs classés de la 30e à la 21e place.

30. Filippo Inzaghi

Une célébration à chaque pion, même celui du 6-0, pas par manque de respect envers ses adversaires, mais bien parce que quand on vient d’où il vient, tous les buts sont à savourer. Techniquement basique, physiquement fragile, mais doté d’un sens du placement à la limite du paranormal, il est la preuve vivante qu’à force de persévérance et de travail, on peut atteindre les sommets même en partant de très bas. Plus de 300 buts dans toutes les compétitions auxquelles il a pris part, dont 70 en Coupes d’Europe qui ont, entre autres, offert deux Ligues des champions au Milan, le tout sans jamais tirer les penaltys et en partant de nombreuses fois remplaçant. Pippo a même réussi à gratter un but lors de sa seule apparition au Mondial 2006, et ce geste exceptionnel de la main envers son coéquipier : « Viens viens viens, je vais te faire la passe, allez viens, ah bah non en fait j’ai dribblé le gardien. » Professionnel hors pair qui a tourné au régime pâtes natures/viande de grison pendant toute sa carrière. Tellement obnubilé par le ballon qu’il en a oublié de se marier et faire des gosses. En même temps, quand on passe ses soirées avec Bobo Vieri… VP

29. Roberto Bettega

Il fait partie de ces joueurs formés à Turin, qui ont passé une majorité de leur carrière au club et que la Juve érige en légende. Roberto Bettega, la première « Penna Bianca » , pour son look Georges Clooney durant sa vingtaine, a fait partie de cette Juventus ambitieuse, sans complexe du début des années 70. Conduite par Giampiero Boniperti, la Vieille Dame va notamment chercher la première finale de C1 de son histoire en 1973. Surtout, elle remporte sept Scudetti en dix ans. Et Bettega n’y est pas pour rien. Du pied droit, du gauche, mais surtout de la tête, et toujours avec autant de classe, il marque en tout 179 buts. Ce qui en fait le troisième meilleur buteur de l’histoire du club. Quand on pense que le mec a chopé la tuberculose, s’est blessé à répétition, dont plusieurs fois aux ligaments du genou, on est en droit de se dire qu’il aurait pu devenir tellement plus qu’une légende. UB

28. Antonio Cabrini

« Il bell’Antonio » et sa petite gueule qui ne laissait aucune Italienne indifférente. Enzo Bearzot aussi tombera sous le charme de cet arrière gauche solide défensivement et entreprenant offensivement. Un piston formé à la Cremonese, passé par l’Atalanta, pour finir à la Juve. 22 matchs en deux saisons et le voici titulaire au Mondial 78 à 20 ans et alors qu’il n’a étrenné aucune cape. Élément indispensable de la Juve du Trap (13 titres en… 13 saisons) et digne successeur de Facchetti en sélection (9 buts en 73 matchs et la Coupe du monde 82). Capable de jouer une Supercoupe d’Europe avec un décollement de la rétine et une demi-saison avec deux morceaux de métal pour soutenir un genou en vrac : « Je supportais la douleur, pour le maillot, les supporters. Pour la Juve. » VP

27. Angelo Schiavio

Opéré à un an et sans anesthésie d’un emphysème pulmonaire. Le toubib lui a ouvert le dos pour lui extraire une côte. De quoi former un homme. Épris d’un sport pour lequel il a longtemps joué gratuitement. Goleador et leader de l’équipe de Bologna qui faisait alors partie des gros cadors du football italien, il remporte en effet pas moins de 4 Scudetti, inscrivant 242 buts en 348 matchs de championnat. Mais le plus important, il ne l’a pas marqué avec le maillot rossoblù. Rome, finale de la Coupe du monde 1934, nous sommes en prolongation, puiqu’Italie et Tchécoslovaquie n’ont pas réussi à se départager au terme du temps réglementaire. À la 95e minute, Schiavio hérite d’un ballon dans la surface, se retourne et bat František Plánička. La Squadra Azzurra peut coudre la première de ses quatre étoiles. VP

26. Christian Vieri

Bobo. Le bomber, l’ariete, le bison, le vrai buteur. On ne peut pas faire plus représentatif du bomber italien que Christian Vieri. Un mec puissant, bon partout et mauvais nulle part, qui a réussi à se faire aimer partout où il est passé. Torino, Juventus, Atlético Madrid, Lazio, Inter, Milan, Sampdoria, Fiorentina… S’il avait joué à la Roma, il aurait été le seul joueur de l’histoire à avoir porté le maillot des deux clubs de Turin, de Milan et de Rome. Et pourtant, malgré cette carrière gravelainesque (13 clubs en 18 ans), Bobo n’a jamais vraiment été considéré comme un mercenaire. Juste comme un mec qui venait, qui donnait beaucoup, qui recevait beaucoup, et qui partait ensuite faire la même chose ailleurs. Un épicurien, quasiment. Son seul grand regret ? Avoir été au top de sa carrière quelques années trop tôt. De fait, avec la Nazionale, il casse les records lors des Mondiaux 98 et 2002 (9 buts en 9 matchs de Coupe du monde), mais tombe à chaque fois sur un os (une France en état de grâce, puis Byron Moreno). Et en 2006, à quelques mois du Mondial que l’Italie va remporter, il se fait les croisés et manque le rendez-vous, alors que Lippi lui avait promis de le prendre. Pourtant, il l’aurait mérité, son étoile. EM

25. Giovanni Ferrari

Pur produit de l’Alessandria, pour rester dans l’actualité récente, et un des plus beaux palmarès du football italien. Huit Scudetti remportés avec trois équipes différentes, double record qu’il co-détient encore. 5 avec la Juve, 2 avec l’Inter et 1 avec Bologna, le tout en seulement onze saisons. Double champion du monde avec l’Italie, la seconde fois en tant que capitaine. Voilà pour les chiffres en amuse-bouche. Passons au joueur, formidable élément d’équilibre de formations évidemment penchées vers l’avant dans les 30’s. Physique râblé d’infatigable récupérateur, mais technique de constructeur en duo avec Peppino Meazza. Des ouvertures de 50 mètres à foison. Peut-être le plus grand milieu de terrain italien d’avant-guerre, assurément le plus complet. VP

24. Claudio Gentile

Si, encore aujourd’hui, tu engueules un mec qui réclame une faute en lui disant : « C’est un sport de contact, pas de la danse » , c’est de la faute de Claudio Gentile. Après le match de Coupe du monde 82 contre l’Argentine, gagné 2-1 par l’Italie et durant lequel le défenseur italien a bouffé Diego Maradona, il déclare : « Le football, ce n’est pas pour les danseuses. » Ça vous donne une idée de l’homme. Bon, en même temps, il faut le comprendre. Claudio Gentile est né à Tripoli de parents siciliens et a donc appris à jouer au foot dans les rues de la capitale libyenne. Pas les meilleures conditions de jeu. Il a d’ailleurs dû quitter le pays à l’âge de huit ans pour fuir le régime de Kadhafi. En Italie, il commence à Varèse, Arona, puis rejoint la Juve en 1973. Là où il se fera sa réputation : « Ici s’acquiert une habitude mentale de sacrifice qu’il n’y a nulle part ailleurs. Ici, ils t’enseignent à avoir toujours faim de victoires, à ne jamais t’en contenter. » Mais malgré une grinta démesurée, des tirages de maillot récurrents, Claudio Gentile a toujours su rester dans les règles. Une seule expulsion en 17 ans de carrière. C’est grand. UB

Vidéo

23. Gianluca Vialli

Gianluca Vialli est tendu. Soutenu littéralement par Ciro Ferrara, il refuse de voir ce qui se passe dans l’une des cages du Stadio Olimpico de Rome, à savoir une séance de tirs au but en finale de Ligue des champions entre la Juve et l’Ajax. Quelques minutes plus tôt, Gianluca a préféré passer son tour quand Marcello Lippi lui a demandé s’il voulait tirer. L’attaquant bianconero le sait déjà : c’est son dernier match avec la Vieille Dame et il craint de partir à nouveau sur une défaite en finale de C1 comme il l’a fait trois ans plus tôt avec la Samp. Ce ne sera heureusement pas le cas. Les Bianconeri réalisent la séance parfaite, et Gianluca peut tomber dans le bras de son pote Ciro. En tant que capitaine de l’équipe, c’est même à lui que revient l’honneur de soulever la coupe aux grandes oreilles en premier. « C’est un des moments les plus émouvants de ma carrière. J’étais heureux et surtout soulagé de serrer enfin cette coupe entre les mains. Quand je revois ces images à la télé, j’ai la chaire de poule. » Vialli vient de gagner le dernier titre qui manquait à son palmarès avec la Juve. En 4 saisons à Turin, il a effectivement tout raflé : 1 Scudetto, 1 Coupe d’Italie, 1 Coupe de l’UEFA et donc 1 Ligue des champions. Le tout après avoir déjà brillé de mille feux aux côtés de Roberto Mancini avec la fameuse Sampd’oro (1 Scudetto, 3 Coupes d’Italie, 1 Coupe des coupes) et avant d’aller s’éclater à Chelsea. 259 buts en 657 matchs en club. 16 buts en 59 sélections, sans toutefois jamais peser réellement sur un événement majeur. Vialli n’en reste pas moins un des meilleurs avants-centres italiens de l’histoire. EM2

22. Roberto Mancini

Été 1982. Paolo Mantovani, le président de la Sampdoria à l’époque, n’en a presque que faire de l’épopée de la Nazionale en Espagne. Non, lui est en pleine négociation avec Bologne, à peine relégué en Serie B, pour s’attacher les services d’un grand espoir : un certain Roberto Mancini. Après de longues discussions, un accord est trouvé. Celui qui deviendra Bobby-gol prend la direction de Gênes contre 4 milliards de lires en plus de quatre joueurs (Galdiolo, Roselli, Brondi et Logozzo). Paolo Mantovani est-il devenu fou pour lâcher autant d’argent sur un gamin de 18 ans qui n’a alors qu’une saison de Serie A dans les jambes ? Non, c’est juste un visionnaire ! Mancini passera 15 saisons à la Samp, inscrira 171 buts en 566 matchs, formera un duo de légende avec Vialli, remportera 4 Coupes d’Italie, 1 Coupe des coupes et 1 Scudetto, et tissera des liens au-delà du sportif avec le président Mantovani. « Sans manquer de respect à tous les autres, je n’ai eu qu’un président dans ma vie. On a écrit que Mantovani a été comme un second père pour moi et que j’étais devenu son cinquième enfant, et c’est bien vrai. (Pour lui), je serais resté à la Samp à vie, j’avais déjà renoncé aux plus grandes équipes, mais malheureusement les choses ne vont pas toujours comme on veut dans la vie. » En 1993, Mantovani décède des suites d’un cancer du poumon. En 97, Mancini part à la Lazio. Il y gagnera un second Scudetto et brillera notamment lors des derbys de Rome, mais c’est bien avec la Samp d’Oro que le Mancio est devenu une légende. EM2

Vidéo

21. Roberto Boninsegna

16 janvier 1977. La Juventus reçoit l’Inter Milan, pour le choc au sommet de la 13e journée de Serie A. Alors attaquant de la Vieille Dame, Roberto Boninsegna a le regard noir. La raison ? Roberto l’a encore mauvaise contre les dirigeants nerazzurri qui l’ont échangé contre son gré avec Pietro Anastasi, même pas six mois plus tôt. Roberto est toujours amoureux de son Inter, mais il se doit quand même de faire payer l’affront. Ce qu’il fait avec un doublé décisif (2-0). Par respect pour ses (anciens) tifosi, Roberto refusera toujours de jouer face à l’Inter à San Siro. Les dirigeants nerazzurri avaient de toute manière déjà compris leur erreur. En 3 ans à Turin de 76 à 79, Boninsegna gagne deux Scudetti, en plus d’une Coupe de l’UEFA et d’une Coupe d’Italie. Une seconde jeunesse dorée après avoir fait le bonheur de l’Inter de 69 à 76 et déjà remporté un Scudetto en 71. En club, son bilan en carrière fait état de 277 buts en 597 matchs. En sélection, ça donne 9 buts en 22 sélections, et la passe décisive sur le but du 4-3 de Rivera lors de l’historique demi-finale du Mondial 70 entre l’Italie et l’Allemagne de l’Ouest. Que préfère retenir le principal intéressé ? « Mes années à l’Inter, qui sera toujours mon équipe de cœur malgré les incroyables trahisons. » C’est bien vrai, le cœur a ses raisons que la raison ignore. EM2

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