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Gilles Secchi : « Maintenant, il faut assumer les conneries »

Propos recueillis par Maxime Brigand
Gilles Secchi : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Maintenant, il faut assumer les conneries<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Au lendemain de la défaite du Sporting à Montpellier (1-2), un mouvement populaire baptisé Populu Turchinu s’est formé à Bastia pour faire entendre sa rupture avec les dirigeants du club. Gilles Secchi, responsable de la web TV Minenfootu qui débriefe tous les quinze jours l’actualité du Sporting, raconte.

Il y a plus de trois ans et demi, tu participais à la création de la web TV Minenfootu, quelle était sa mission de base ?On enregistre une émission tous les quinze jours lorsqu’il y a un match à domicile du Sporting. L’objectif est de défendre les intérêts du club. On débriefe sur le match avec des intervenants, des chroniqueurs qui parlent de foot, on parle aussi de la gestion du club et aujourd’hui, on est suivis par environ 4000 personnes à chaque émission.

Jusqu’ici, est-ce que vous aviez des discussions avec les dirigeants ou pas du tout ?Oui, on avait déjà reçu le président il y a deux ans. On a aussi reçu un actionnaire, des joueurs, mais depuis cette année, plus rien. Comme si on était face à une tour d’ivoire.

Dimanche soir, vous vous êtes retrouvés sur le parking devant Furiani. Comment tout ça s’est organisé ?C’est quelque chose qui s’est préparé bien avant, ce n’est pas un hasard. On a l’habitude de se retrouver au café le dimanche matin pour parler des matchs, on boit un coup ensemble. Cette fois, on voyait que ça n’avançait plus au niveau du club, qu’il n’y avait aucun électrochoc, surtout après une défaite comme ça. On s’est dit : « Voilà, on va en appeler un peu au mouvement populaire, c’est-à-dire tous les gens qui sont derrière le Sporting. » Il y avait forcément le groupe de supporters Bastia 1905, des membres de l’ancien collectif de soutien au Sporting qui s’étaient un peu mis en sommeil et qui sont revenus, des personnes qui s’occupent du forum Camperemu et, tout ça, ça a formé un mouvement populaire qu’on a appelé Populu Turchinu, le peuple bleu, pour défendre les intérêts du club. On a fait une réunion où on était une bonne cinquantaine dans nos locaux après un appel lancé sur les réseaux sociaux. L’idée était de discuter des actions à mener pour le club. Pendant la réunion, on a décidé à mains levées des actions à mener, à venir et sur le moment. C’est comme ça qu’on a décidé d’aller massivement devant le stade pour montrer notre mécontentement avec la gestion du club.

Oui, votre volonté était d’acter la rupture totale avec la gestion de Pierre-Marie Geronimi.Oui, on n’a aucunement demandé la démission des dirigeants. Après, c’est un mouvement populaire, ça a crié, c’est sûr, donc ça a scandé « Dirigeants démission ! » parce que leur discours était complément incohérent. Face au mouvement populaire, ils étaient descendus d’eux-mêmes. L’appel sur les réseaux sociaux avait fait boule de neige. On sait qu’ils avaient l’argent pour un ou deux attaquants ; en fait, ils n’ont pris personne au mercato, il y a aussi cette histoire du fax et de la connexion internet qui n’est pas passée pour le Sud-Coréen de Porto… C’est un cumul d’incohérences dans leur gestion qui nous fatigue. Ce qu’on demande, c’est qu’ils nous donnent les chiffres pour un éventuel repreneur.


Quand il y a eu cette réunion et ces prises de décisions à mains levées, qu’est-ce qui a été décidé ?Ce départ pour le stade, mais aussi un rendez-vous pour se retrouver lundi après-midi devant l’Igesa pour soutenir les joueurs. Il ne faut pas qu’ils se sentent bloqués et qu’ils comprennent que ce mouvement n’était pas fait contre eux, surtout qu’il y a ce match contre Nantes qui arrive. On est avec eux, mais contre la gestion des dirigeants. Après, si un joueur n’est pas bon, on ne peut pas le transcender et en faire un cheval de course hein. Ce n’est pas le but d’un mouvement comme ça. Ils ont fait à un moment des erreurs de casting et les dirigeants doivent maintenant assumer leurs conneries. C’est quelque chose qu’ils ne font jamais, ils trouvent toujours des excuses, tout en passant à travers, sauf que maintenant, ça ne passe plus. Il n’y a rien, c’est vraiment le vide total.

Vous ne sentiez pas cette situation grimper ?On le sentait, mais jusqu’ici, ils ont toujours eu de la chance ! Cette chance de toujours passer au dernier moment, cette victoire au moment où on ne s’y attendait pas… Cette fois, je pense que la chance nous perd et on paie les pots cassés et la mauvaise gestion des années passées. On va en finale de la Coupe de la Ligue et on nous annonce qu’il n’y a plus d’argent, voire que c’est une opération qui a fait perdre de l’argent au club avec les primes, etc. Donc, au bout de trois ou quatre ans de Ligue 1, on est à l’agonie. Un autre exemple : on vend Mathieu Peybernes qui est notre seul défenseur central à un concurrent direct qu’est Lorient.

Vous avez l’impression qu’on vous cache des choses ?Ce n’est pas clair, c’est flou…

Les dirigeants nous disent à chaque fois qu’il n’y a pas de repreneur, mais on veut savoir, une fois pour toutes, combien coûte leur part, comme ça un éventuel repreneur sera informé.

Mais comment ça se passait jusqu’ici avec le président Geronimi ?Tout le monde sait qu’à Bastia, on se connaît tous. Le dialogue s’est toujours bien passé, on n’en veut pas à l’homme. On a toujours travaillé ensemble jusqu’à présent, on faisait aussi passer des messages dans notre émission, mais là, depuis deux ans, ils n’écoutent plus rien. La porte est fermée et on ne peut plus supporter ces agissements pour le club. On a aussi un centre de formation qui est à l’agonie, ce n’est plus supportable et plus excusable. On est la risée du football.

Surtout que la fréquentation chute à Furiani…Mais c’est ce que je leur ai dit dimanche soir ! On est passés de 12 000 de moyenne la saison passée à trois ou quatre mille… Je ne sais pas s’ils réalisent, s’ils sont dans une bulle, donc nous, on essaye de les sensibiliser, mais ils n’écoutent toujours pas. On a toujours été derrière eux, mais là, c’est trop difficile.

Vous allez encore au stade ?Oui, et on sera là mercredi pour encourager les joueurs, j’ai bien dit les joueurs et le staff, parce que le coach, tout va bien. Il y a toujours des désaccords, mais c’est le sportif, un terrain où chacun a son avis. Là, c’est la gestion le souci, et elle n’est plus viable pour ce club.

L’objectif final est que le mouvement rachète une partie des parts ?Non, l’objectif maintenant est qu’ils assument leurs erreurs. C’est à eux de se rebeller, de faire que le club relève la tête. Ils nous disent à chaque fois qu’il n’y a pas de repreneur, mais on veut savoir, une fois pour toutes, combien coûte leur part, comme ça un éventuel repreneur sera informé. Bon, le repreneur, c’est aussi sous réserve des supporters, on ne veut pas des Qataris ou de n’importe qui. On ne veut pas qu’ils partent pour avoir de nouveaux dirigeants pires. Là, ils ne s’inquiètent pas, mais il faut, sinon on va se retrouver en Ligue 2. C’est notre électrochoc à nous.

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