Giggs et les autres

MANCHESTER UNITED

Van der Sar (6) : Dire que quand il a signé à Manchester en 2005, on le croyait trop vieux. 40 ans toujours plus chaud.

O’Shea (4) : Puisque polyvalent ne veut pas dire performant, la rustine de Sir Alex a encore eu un peu de mal à boucher les espaces. Ses lacunes ne porteront pas plus préjudice à MU contre Schalke 04.

Vidic (6) : Van der Sar-Ferdinand-Vidic. A trois, ils réinventent le jeu en triangle cher à Iniesta, Xavi et Busquets. Sauf que eux, ils le font dans leurs douze derniers mètres.

Ferdinand (6) : Il a joué sur une jambe pendant trente-cinq minutes, et ça a largement suffi pour cadenasser la fougue de l’impuissant Fernando Torres.

Evra (5) : Il oublie Drogba sur le but, oublie de sourire au coup de sifflet final, mais n’oublie pas de se qualifier pour la 5ème demi-finale de C1 de sa carrière. Un monstre quoi qu’on en dise.

Carrick (6) : Il a récupéré des ballons, brillé dans ses transmissions. Ça, Romain Pitau sait aussi le faire. Mais Michael Carrick a un truc en plus : sa plaque de bagnole n’a jamais été immatriculée dans le Doubs.

Giggs (8) : Trois buts pour Manchester United lors des deux confrontations face à Chelsea, et un seul passeur : Ryan Giggs. Même positionné devant la défense, il trouve le moyen d’être créatif et décisif. On verra où en sera Messi à 37 ans.

Park (7) : Un but et une condition physique de triathlète dopé. Dix ans qu’on le connaît et on ne sait toujours pas quel est son bon pied. On sait en revanche depuis hier qu’il n’en a aucun de mauvais.

Nani (7) : Un Cristiano puissance moins dix est suffisant pour mettre à l’amende n’importe quel honnête défenseur européen. Et comme Branislav Ivanovic est n’importe qui… Remplacé par Valencia (75e), qui a décidé de faire du grand pont un mode de vie.

Chicharito (7) : Deux occasions : un but refusé et un plat du pied raté qui se transforme en lucarne. C’était qui, déjà, Pippo Inzaghi?

Rooney (6) : Paraît qu’il fait une mauvaise saison. Paraît aussi qu’il a marqué le but à l’aller qui a instrumentalisé le scénario du match retour. Paraît aussi qu’il envisage de lever le pied en demi-finale contre Null Vier pour mieux faire de sa chose la finale de cette édition 2011.

CHELSEA

Cech (3) : Les Red Devils sont tellement réalistes qu’ils font passer n’importe quel Petr Cech pour un vulgaire Eric Loussouarn.

Ivanovic (4) : Nani lui a souillé les reins. Malgré ça, le Serbe a limité les dégâts. Jusqu’à ce que Park profite de la supériorité numérique mancunienne pour s’occuper de son dos.

Alex (4) : Soeur Alex a fait son signe de croix avant le coup d’envoi. Cela n’a pas empêché Chicharito et Park de remettre l’église au milieu du village. Remplacé par Ferreira (82e).

Terry (5) : Un coup de coude, un carton jaune et un coup de blues. Ce n’est toujours pas cette année qu’il soulèvera la C1. Et probablement pas l’année prochaine, ni la suivante. Ni celle d’après.

Cole (5) : Mis au supplice par Park, il a eu la chance de voir le Coréen marquer au moment où il se trouvait sur le côté opposé.

Essien (6) : Au niveau de ses plus belles années bastiaises. Malheureusement, Fernando Torres n’avait pas les jambes d’un Frédéric Née affûté.

Ramires (5) : Prend un rouge évitable (70e), ce qui gâche un match jusque-là encourageant. De bonnes percées entre les lignes mais il lui manque encore de la confiance pour frapper de loin et un un brin de jugeotte pour éviter ces fautes d’amateur.

Lampard (3) : 32 ans sur le passeport, 42 sur le terrain. Et si Frank Lampard avait été en surrégime pendant dix ans?

Anelka (3) : Il y a les renards des surfaces et les types qui brillent dans le rond central. Devinez à quelle famille appartient Nicolas Anelka… Remplacé par Salomon Kalou (61e), dont le grand frère était meilleur.

Malouda (4) : La crête de Kalou, la patte gauche de Cole, le passé armoricain de Drogba et le rendement de Torres. Florent Malouda est un vrai joueur du Chelsea Football Club.

Torres (2) : Remplacé par Drogba (7) à la mi-temps, qui a eu le mérite de faire trembler Old Trafford pendant une minute. Un jubilé européen réussi pour l’Ivoirien.

Par Marc Hervez et Matthieu Pécot