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Garcia Sanz, le loup blanc

Par Robin Delorme
Garcia Sanz, le loup blanc

Méconnu du grand public, Francisco Javier Garcia Sanz n’en demeure pas moins un certain exemple de la réussite à l’espagnole. Homme incontournable du monde automobile en Europe, il est également le président de Wolfsburg. Un rôle qui ne l’empêche pas d’être un fervent supporter madridista. Présentation du loup blanc, entre son ami Florentino et son amour des gros moteurs.

Selon la magie des statistiques, Wolfsburg et Real Madrid ne se sont jamais rencontrés. Jamais, un adverbe à prendre avec des pincettes, surtout lorsqu’il s’agit de ballon rond et, par ricochet, de gros sous. Car depuis 2003 et un accord signé par Florentino Pérez, Audi devient l’un des sponsors principaux de la Casa Blanca. Un partenariat qui dure et qui rappelle que les liens entre la cité allemande – sortie de terre par Volkswagen et, donc, Audi – et la capitale espagnole sont d’actualité depuis déjà treize années. Plus encore que ces liens économiques, Wolfsburg et Madrid se partagent le señor Francisco Javier Garcia Sanz. Inconnu du grand public, ce Madrilène de naissance dispose de nombreuses casquettes, dont celle de président du fanion Die Wolfe. « Je suis le VfL Wolfsburg depuis que je travaille pour Volkswagen. Durant des années, j’ai vécu le développement de notre club de près. Quand on m’a demandé si je voulais assurer la présidence du conseil d’administration, je n’ai pas pensé une seconde à dire non » , relate l’intéressé au Mundo Deportivo en 2009. « Madridista depuis le berceau » , il est d’ores et déjà le grand vainqueur de ce quart de finale.

Grande distribution, Seat et Florentino Pérez

Lorsque le sieur Garcia Sanz voit le jour à Madrid en 1957, la ville de la Volkswagen Coccinelle n’en est qu’à ses balbutiements. Construite en 1938 sur les restes d’un petit village, elle devient rapidement l’un des fers de lance de l’industrie allemande. Même les bombardements des alliés lors de la Seconde Guerre mondiale ne viennent à bout de la cité bâtie par et pour le fleuron de l’économie allemande. Cette cité ouvrière, Francisco Javier Garcia Sanz ne la situe sur une carte qu’à partir de 1974, quand il intègre en apprentissage le Rewe group, une coopérative de commerçants exerçant dans le secteur de la grande distribution. Ce n’est que cinq ans plus tard qu’il rencontre la filière automobile, via le groupe Opel-General Motors, pour ne plus jamais la quitter. Dès lors, il enchaîne les postes entre l’Allemagne et l’Espagne, en passant par les États-Unis ou la Turquie. Un bagage qui lui offre une certaine respectabilité dans le monde automobile. Et qui presse le mastodonte teuton Volkswagen à s’attacher ses services en 1993, où il officie en tant que responsable commercial des achats de composants électriques et électroniques.

Un titre à rallonge qui en appelle d’autres, puisqu’il enchaîne ensuite des postes à plus haute responsabilité jusqu’à atteindre le graal, en 1996, avec sa nomination au conseil d’administration de la marque VW, et, en 2001, au conseil du groupe Volkswagen AG. Dès lors, installé à Wolfsburg, il vadrouille au sein du méga-organigramme de la voiture du peuple, passant de Porsche à Seat, de Scania à Audi. Sa place au sein du constructeur lui permet ainsi de se rendre chaque année à Madrid pour y offrir des bolides aux joueurs du Real Madrid. Des visites de courtoisie qui se transforme rapidement en amitié avec Florentino Pérez, un modèle pour Francisco Javier Garcia Sanz. Car en plus de son rôle de président de la Maison-Blanche, il dirige également ACS, l’une des plus grosses sociétés espagnoles. Autant dire qu’en 2009, lorsque le poste de président du VfL Wolfsburg s’offre à lui, il le prend avec plaisir. Ce même alors qu’il supporte un autre club : « Je suis supporter du Real Madrid depuis mon enfance. Le Real est un mythe à l’échelle mondiale, tant sur le plan sportif que sur le plan du marketing. »

De Volkswagen à Wolfsburg, des casseroles au derche

De la parole aux actes, la prise en main du club par l’Espagnol se révèle une réussite. Habitués à des saisons médiocres, les Loups se découvrent des ambitions grâce à la stratégie de leur nouvel homme fort. À l’instar de son maître Pérez, il n’hésite pas à sortir le chéquier pour s’offrir de la graine de stars, en attestent les montants astronomiques déboursés pour Schürrle ou Draxler. Mais, réputé dur en affaires, il n’en oublie pas de vendre ses pépites à prix d’or – cf. le transfert de De Bruyne vers City. « Le secteur automobile est plus complexe que celui du football, même si les valeurs nécessaires pour atteindre le succès sont très similaires entre les deux secteurs » , expose-t-il ainsi en guise d’explication de sa méthode. Une stratégie qui n’exclut donc pas quelques casseroles. Mouillé comme toute la direction de Volkswagen dans le scandale du diesel, il est également dans le viseur de la justice allemande pour une affaire de corruption mêlant la firme automobile, son club de football et la société T-Systems. Des tracas, Garcia Sanz ne devrait pourtant pas en connaître pour ce quart de finale. Car peu importe qui de Wolfsburg ou du Real se qualifie, lui sera forcément gagnant.

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