Message posté par LouisonBon, la journée de "taf" commence à sentir le roussi, tout le monde parle de week-end autour de toi. Est-ce que ça ne serait pas le moment de prendre quelques minutes, de se poser, de laisser le monde tourner, tranquillement calé derrière son bureau, et essayer de faire revivre en soi les heures les plus crousti-moelleuses de son histoire récente ?
Si, je crois bien que si.
La scène se passe en 2005, juste après l'été. Ma nouvelle copine vient de trouver son point G par l'entremise de mon gland rougi par la colère et violacé par le désir. Voilà une croix de plus à graver sur mon cockPit discount (vu que j'étais fauché, alors). J'habite Paris à l'époque, et elle Bordeaux. Donc, une fois l'été terminé, je rentre à la capitale commencer la nouvelle année avec, déjà, un sentiment de paix intérieure.
Dans le restaurant où je travaille alors, je reçois un soir une table d'américains. Une dizaine de gays, pour dire la vérité, au milieu desquels trône comme une diva une seule femme, mince, brune, avec une tête typique de ricaine de la côte Est. Visage ovale, propre sur elle, une bouche faite pour dire des "Oh my god, it's amaaaaaazing" ou "Oh Paris is soooooooo nice in summer" toutes les deux secondes. Le genre qui t'ennerve et qui t'excite un peu (TEF, tu vois ce que je veux dire). Un teint de lait, les dents blanches. Dans un pays où seuls les riches ont accès à une couverture sociale, tu sens qu'elle a un arbre à pognon dans le jardin.
Je passe tout le service à me faire brancher par les mecs à la table. Venant d'un pays où l'homosexualité est tolérée, ils prennent manifestement leurs aises. A une table voisine, une milf Néo Zélandaise sur le retour me fait de l'oeil. Mais elle est avec ses parents à table, ça sent le plan GILNTF (grand-parents I'd like not to fuck). Je passe mon tour avec elle.
Fin du repas, l'addition arrive. Sous les 50 euros de pourliche laissés par nos amis (sans doute des restes du plan Marshall), est-ce qu'il n'y aurait pas un numéro de téléphone, par hasard ? Ben si. Celui d'une certaine Joan, qui me regarde maintenant fixement pour tester la résistance de mes boutons de braguette. C'est du Levi's, c'est du ricain, donc je crains rien, mais je me tourne quand même pour tremper mes couilles dans un seau à champagne. On est jamais trop prudent.
Le service terminé, je passe un phone et me débrouille avec mes restes de LV1 pour lui filer rencart au resto. Elle passe, on se barre tous les deux sur mon Piaggio LX125 2 temps, dans des vapeurs d'essence qui la font sans doute penser au Vietnam. "Saigon...I wanted a mission" pensai-je.
En bas de l'immeuble, je réalise que ma selle est toute mouillée. C'est du simili, donc je ne m'affole pas, mais je pense en moi-même : "la nuit va être moite, cette personne joue dans la cour des plus grandes..."
Je passe les détails de la première nuit (et seule nuit). Nous dirons juste que c'est assez curieux de s'entendre crier "Oh 'feel so good...'feel so gooooood' à peine introduit le quart de ce qui reste de ce qui fut jadis un prépuce...y a pas à dire, en matière de spectacle, les mecs sont meilleurs que nous.
Là-dessus, un an se passe. Et ma meuf de l'époque décide que oui, finalement, c'est une bonne idée de venir s'installer à Paris. Entre-temps, j'ai déménagé pour habiter en collocation avec un pote, et je lui ai donc laissé mon ancien appartement. Malaise dans la civilisation, elle pensait que nous allions faire 27 mômes et un mariage à St Emilion. Bref. Un an se passe, donc, et maintenant que ma meuf habite à Paris, à 500 mètres de ma collocation, je recontacte la ricaine. "Oui, tout ça, j'espère que ça va, tout ça, tu comptes pas revenir en France, par hasard ?" "Yes, we can", me dit-elle, et la voilà prévue pour débarquer le mois suivant. Boooon...J'invente donc à ma meuf un bobard à base de "je suis en tournage en province cette semaine-là, on va pas pouvoir se voir". Ok.
Aunt Sam débarque donc comme prévu, c'est Omaha Bitch à la maison, je kiffe.
On va bouffer dehors, j'ai la boule au ventre car on est à 150 mètres de l'appartement de ma nana...mais RAS. Retour maison, on se fout au pieu. Impossible de bander. La culpabilité, le vin, je ne sais pas. La meuf se dit que ça commence tout doucement à ressembler à un plan merdique, 1000 balles d'avion pour dormir sur la béquille. Puis, péniblement, à la manière d'un rouleur au mois de Juillet dans l'Isoard, je me mets à remonter au train. Une main sur son sein en plastique (ah oui, j'ai oublié de vous dire qu'elle avait deux magnifiques pêches en plastique dans une poche de liquide à la place des seins, que quand tu la regardes de face, t'as l'impression qu'il y en a toujours un qui a honte de l'autre), une main sur ma teub en mode "first time handjob", je fais le taf, tout en lui murmurant dans un anglais moyen qu'elle m'excite beaucoup.
Paf, ça repart, on y va, on y va bien. Quart-de-fourage, cris d'orfraie "oh my god 'feel so good"...j'ai l'impression d'être un instant dans la scène culte d'"A l'ombre de la haine". Ma revalo perso est en hausse constante...et voilà-t'y-pas qu'elle me dit "talk to me in french, i want you to talk to me in french". Ah oué ? Ben OK alors. M'étant préalablement assuré qu'elle ne parlait PAS UN MOT de notre langue, je me dis que je tiens là une occasion unique de me lâcher un peu. J'embraye en français : "ah oué, tu veux que je te parle en français ? Mais t'es rien qu'une salope, je vais te baiser comme jamais on t'a baisée. Tu fais 5000 bornes avec des seins en plastique pour te faire baiser par un français ? Petite cochonne, je vais te baiser la chatte, les fesses, et tout le reste de ton petit corps bien ferme. Et puis je vais tout te balancer dans la gueule comme tu mérites. Ah salope que tu es, va..." J'ai pas tout noté, mais c'est l'idée.
Notre affaire se termine, elle me regarde pleine de gratitude (pas sur mon exploit sexuel, je pense, mais pour les notions de base de la langue de Molière que je lui ai inculquées). Ca dure comme ça deux jours, et elle rentre aux US.
Ma nana vient dormir chez moi quelques jours plus tard. Je suis aussi détendu qu'un slip en fin de vie, parfaitement cool sur mon lit. Le point G de ma copine est toujours au même endroit, tout va bien. Quand soudain, voilà-t'y-pas que je tombe sur une paire de pompes laissées sous une chaise, dans ma chambre, par mon américaine ? Mon sang ne fait qu'un tour, et pour tout dire, il ne passe pas par ma bite qui rétrécit jusqu'à une taille inférieure aux instruments de mesure communs. Ma nana est sur le dos, à la cool. Je me lève, les pieds et les mains glacés par la peur, je chope les pompes (une paire de Gucci à 150 balles au moins) et je les balance dans la première poubelle venue. Mon colloc est là, je lui fais un rapide signe. il comprend. Tout va bien...je retourne à ma nana. Un petit bisou ? Un petit bisou.
Et dire qu'une autre fois, elle me soupçonnera de la tromper pour un bête texto laissé dans la corbeille de mon téléphone...
Tu vas bientôt réussir à atteindre le piédestal de ce topic sur lesquels Pit et Ja sont les maîtres depuis un bail. Sacré sens de la formule, bravo, merci pour la lecture Louison...mes respects, chapeau bas!!
Tu t'endors sur tes lauriers Master Pit! Il s'agirait de te reprendre et de nous pondre de nouveau des écrits dont tu as toi seul le secret...et pas seulement sur ce topic! Enfin, tu fais c'que tu veux hein...
(Et au fait, ça fait un bail que Ja' ne s'est pas pointé dans l'coin, y fait la gueule au fofo?)