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Flamengo, un empire à reconstruire

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Flamengo, un empire à reconstruire

Depuis le départ de "O Imperador" Adriano, l'équipe la plus populaire du Brésil n'est plus que l'ombre d'elle-même. Avec le grand retour de Zico en tant que dirigeant, les Rouge et Noir veulent profiter de la trêve de la Coupe du Monde pour remettre de l'ordre dans la maison.

« On veut des joueurs ! » Au milieu des sifflets et des insultes, le message des supporters de Flamengo est clair. Samedi dernier, le dernier match au Maracanã avant les travaux de rénovation pour la Coupe du Monde 2014 prenait pourtant une tournure positive pour les Rouge et Noir. Mais après avoir ouvert le score contre la faible équipe de Goias, ils ont finalement craqué en encaissant deux pions en fin de rencontre. Pas de quoi envisager sereinement la trêve d’un mois occasionnée par le Mondial, après seulement sept journées de championnat.

Sept journées et neuf petits points engrangés, un jeu franchement à chier et une défaite qui fait tache : 1-2 contre le rival absolu, Fluminense, le 26 mai dernier. Le site officiel du club adopte la méthode Coué en rappelant que la saison dernière, qui a vu Flamengo arracher le titre national après 17 ans d’attente, l’équipe n’avait pris que 10 points à ce stade de la compétition. Mais cette année, le mal semble plus profond. C’est surtout depuis l’élimination en quarts de finale de Copa Libertadores contre Universidad de Chile que quelque chose s’est cassé. Le match retour à Santiago le 20 mai fut aussi le dernier d’Adriano sous les couleurs du club.

Il est loin le temps où l’“Império do Amor”, duo d’attaque qu’il formait avec Vagner Love, était le tube de ce début d’année. Les deux lascars ont autant fait trembler les filets (36 buts) qu’ils ont alimenté la rubrique faits divers. L’un comme l’autre se sont retrouvés au poste à plusieurs reprises pour s’expliquer sur leurs liens avec des narcos cariocas. Si Adriano a cédé à l’appel de la Roma, Love ne devrait pas non plus faire de vieux os. Prêté par le CSKA Moscou jusqu’au 10 juillet, il ne restera qu’en cas de transfert définitif. Estimé à 12 millions d’euros, et courtisé par de nombreux clubs européens, il semble inabordable. Même si aux dernières nouvelles, Flamengo tenterait de se mettre d’accord avec le Napoli, qui pourrait l’acheter et le prêter jusqu’à la fin de l’année.

Troisième choix en attaque, le prometteur Bruno Mezenga, qui avait plutôt bien remplacé Adriano pendant ses déboires conjugaux, va être prêté au Legia Varsovie. En gros, à la trêve, le club se retrouve complètement à poil aux avants-postes. Seul le Serbe Petkovic, ancien du Real et de l’Etoile Rouge de Belgrade, qui a fait presque toute sa carrière au Brésil, a prolongé jusqu’en 2011. S’il est, sans aucun doute, le joueur le plus talentueux de l’équipe à l’heure actuelle, à trente-sept ans, il n’incarne pas vraiment l’avenir -même proche- du club…

Ronaldinho et Riquelme annoncés

Comme d’habitude, les rumeurs de transferts les plus folles font fantasmer les supporters rubro-negros. On parle notamment de Ronaldinho. A ce sujet, le directeur de la section football Carlos Peixoto s’est contenté de confirmer l’intérêt du club, tout en rappelant tout en finesse la difficulté d’un tel transfert : « On a envie de le faire venir, comme moi, j’ai envie de me faire Gisele Bündchen. Vous voyez, c’est pas gagné… » , a-t-il déclaré au site internet de Globo.

Une piste plus sérieuse mène à Riquelme, qui ferait de Flamengo sa priorité s’il décidait de ne pas rempiler avec Boca Juniors. Un autre Argentin, Montillo, bourreau des Rouge et Noir avec l’Universidad de Chile, est annoncé comme quasi certain. L’ancien Bordelais Deivid, aujourd’hui à Fenerbahçe, ferait aussi partie de la liste des renforts potentiels.

Le retour de l’idole en coulisses

Mais sa plus belle recrue, Flamengo la tient déjà depuis le 1er juin. Zico, l’idole absolue, fait son grand retour en tant que directeur-exécutif. En conférence de presse, après avoir revêtu le maillot floqué du numéro 10 (laissé libre par Adriano), il a tout de suite mis les points sur les I : « Pas question d’effacer ce que j’ai fait en tant que joueur, mais je veux être jugé en tant que dirigeant. Si je fais des conneries, les supporters ont intérêt à me critiquer » .

Sa mission : réorganiser le club en profondeur, comme il l’a fait avec succès au Japon avec les Kashima Antlers. Ancien coach du CSKA, il a gardé de bonnes relations avec les dirigeants moscovites et d’ores et déjà annoncé qu’il ferait de son mieux pour boucler au plus vite le dossier Vagner Love. Flamengo n’a plus de joueurs, mais peut néanmoins compter sur un encadrement de qualité. Et pour le poste d´entraîneur, le journal O Globo annonce ce mercredi que la cible prioritaire n’est autre que Luis Felipe Scolari, coach champion du monde avec la Seleção de 2002. Un coach à poigne, le profil idéal pour une direction qui veut serrer la vis.

La grande responsable de cet assainissement des coulisses du club est une femme. Patricia Amorim, élue présidente fin 2009, s’est débarrassée du truculent et encombrant Marcos Braz et mise sur Zico pour remettre de l’ordre dans ma maison. A moins que le retour du “Galinho de Quintinho” ne soit qu’un énième coup médiatique. Fin mars, l’ancienne nageuse avait déjà fait du bruit dans les piscines en recrutant le double champion du monde et médaille d’or olympique César Cielo, histoire de booster l’image du club en vue des JO de 2016 à Rio.

Louis Génot, à Rio de Janeiro

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