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Fidèle Castro

Par Côme Tessier
Fidèle Castro

C'est le joueur le plus fidèle du Bayer Leverkusen avec Stefan Kießling. Un maillon essentiel, indéboulonnable depuis 2006, mais un joueur à double face : un Espagnol perdu au pays des Allemands. Lui, c'est Gonzalo Castro.

Gonzalo Castro est un homme de club, un vrai, attaché corps et âme à son Werkself, le Bayer Leverkusen, avec contrat finissant, mais qui pourrait être bientôt prolongé. Son parcours est un modèle de constance, d’une naissance à Wuppertal jusqu’à l’accomplissement en centre de formation du Bayer. Remarqué très jeune, Castro est précoce. Il fait ses débuts en Bundesliga à l’âge de 17 ans, remplaçant de Voronyin lors d’un match à Hanovre. Ses preuves faites en latéral droit, il glisse milieu défensif lors de l’émergence de Daniel Schwaab. Une permanence dans le onze de départ de Kusen qui lui permet de se vanter d’un record en 2013 : à 26 ans, personne n’a jamais joué autant de matchs de Bundesliga que lui. Pas un Philipp Lahm, pas un Bastian Schweinsteiger, pas un Thomas Broich. Personne.

Travailleur du Werkself

Une explication est simple à tout cela : le bonhomme a beaucoup de talent. Une seconde s’y ajoute : Castro veut jouer, il aime jouer, il ne rechigne pas à jouer dans toutes les circonstances. « Quand on est jeune, on est content à chaque match que l’on peut jouer, peu importe la position sur le terrain » , s’explique-t-il à 11Freunde. Il s’aventure un peu partout sur le pré, sauf aux postes de gardien ou défenseur central. Toutefois, il embrasse le poste de milieu avec joie, comme un accomplissement sans renier cette polyvalence des débuts. Fêtant son record tout personnel à l’été 2013 sur Facebook, il énonce la chose de la sorte : « 234 matchs, […] 10 positions différentes, mais une seule équipe. »

Ainsi, désormais, « la question ne se pose plus, c’est en milieu de terrain que je peux aider au mieux l’équipe » . Les stats le prouvent. Castro vit ses meilleures saisons dans les années en 10, ses 25 ans passés. Buts et passes dé à la pelle. Une relation avec Schürrle, avec Bender et avec Kiessling qui s’affine à merveille. « Sport-Bild a écrit que j’avais joué à la mauvaise position 146 fois. Mais nous avons heureusement […] des forces nouvelles, qui me permettent de reléguer une fois pour toutes le thème de « jouer derrière ». Il n’y a pas pour moi de retour possible. Sportivement, ce serait un pas en arrière si je devais de nouveau défendre. » Et Castro continue sa marche de l’avant, se faufilant jusqu’au poste de milieu offensif, où sa qualité de passe et son sens du but se dévoilent pleinement sur les stades d’outre-Rhin, avec encore 5 buts et 10 passes décisives en 2013-14.

Castro mais pas assez

Cependant, Castro n’est pas qu’un honnête Allemand de Bundesliga. Il est le plus espagnol des Allemands, sans aucun doute. « On peut voir ça ainsi. J’ai grandi en Allemagne, j’y suis allé à l’école, mais j’ai gardé de très bonnes relations avec l’Espagne. Une partie de ma famille habite à Gérone et Málaga. En vacances, je voyage toujours là-bas, au moins deux semaines par an. 80 % de mes vacances se passent en Espagne » , confie-t-il à 11Freunde. Ses deux parents sont espagnols, les liens perdurent. « Je regarde beaucoup, beaucoup de football espagnol. Fort heureusement, les matchs en Espagne sont la plupart du temps après ceux de Bundesliga. » En 2005, le jeune Castro, appelé chez les jeunes classes ibères, fait ce constat simple et plein de lieux communs pour distinguer les deux pays : « Les différences sont frappantes dans le style. En Allemagne, on travaille plus dur et on apporte plus de pression dans le jeu. Ici en Espagne, on joue au contraire plus au ballon. » Sauf que cette analyse résume à merveille son football, tant dans le physique, le labeur que la qualité technique.

Mais Gonzalo est victime de son club de cœur, d’un syndrome du Leverkusener. Comme tant de joueurs du Werkself, Castro est coincé dans l’angle mort des joueurs sous-estimés, indispensable chez lui et invisible ailleurs. Son seul succès international reste une victoire en championnat d’Europe U21 en 2009, aux côtés de Neuer, Hummels, Özil et Khedira. « Si j’avais changé de club à un moment donné, peut-être serais-je aujourd’hui un joueur de l’équipe nationale » , consent-il, avec un soupçon de théorie du complot anti-Bayer. Leverkusen est mal vu du Bundestrainer. « La raison n’en est pas trouvée, […] mais une sélection devrait reposer plus sur les performances que sur l’impact médiatique. » Les travailleurs de Kusen s’étalent peu dans les médias, quelle que soit la performance du club. Pourquoi alors ne pas être parti ? L’Espagne était évidemment une possibilité naturelle. « Cela aurait été un objectif personnel auparavant. Mais avec la crise financière, c’est devenu plutôt irréaliste. » C’était aussi sans compter sur ses hautes espérances : « Leverkusen occupe une place importante en Bundesliga, j’aurais à trouver une équipe de haut rang. Or, le Barça ou le Real n’ont vraisemblablement pas besoin de moi. » Et il y a l’amour. Castro est une victime consentante. « Je me sens ici – comme Stefan Kießling – simplement parfaitement bien. » Même la Roja n’est pas un regret. Gonzalo Castro est en fait l’homme d’une seule, et plutôt deux fois qu’une.

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Par Côme Tessier

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