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Feindouno : « Personne ne serait venu me chercher dans mon lit »

Propos recueillis par Raphael Gaftarnik
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Feindouno : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Personne ne serait venu me chercher dans mon lit<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

À 34 ans, Pascal Feindouno est de retour en France. Et c'est à Sedan, en National, que l'attaquant guinéen a posé ses valises, plus d'un an après une dernière expérience à Lausanne marquée par un problème de santé. Alors, entre deux conférences de presse, Pasqui évoque son arrivée chez les Sangliers et revient sur son année écoulée. Avec le sourire d'un homme qui peut enfin rejouer au foot.

Bonjour Pascal. Comment se passe votre arrivée dans les Ardennes ?

Ça s’est très bien passé, j’ai été très bien accueilli, il y a une superbe ambiance. Les gens sont sympas, respectueux… Ça fait 4-5 fois que je m’entraîne, et tout va bien.

Comment ont réagi vos coéquipiers en vous voyant débarquer ?

Ils m’ont reconnu. Ils attendaient juste de voir ce que je pouvais donner sur le terrain. Mais le Pasqui d’avant, il n’a pas changé, c’est toujours le même. Il n’a rien perdu ! Les gens pensaient que Pasqui allait arriver gros, comme ça faisait un an sans jouer, sans compète. Mais c’était une reprise.

Et alors, niveau poids ?

J’ai gardé le même poids, je suis toujours aussi fit.

Qui a pris contact avec vous pour vous faire venir à Sedan ?

C’est un agent qui est entré en contact avec moi, on s’appelait. Il était sympa avec moi, et puis je me suis retrouvé là. Il m’avait parlé aussi de l’ambition du club, de ce qu’ils souhaitaient faire l’année prochaine. Donc, je voulais participer à la renaissance du club. Il y a quelques années, ils ont eu quelques problèmes, mais maintenant, ils n’ont qu’une chose en tête, c’est de remonter au plus vite.

L’intérêt des Saoudiens pour le club vous a-t-il influencé ?

Pas tellement, car pour l’instant, rien n’est fait. J’en ai entendu parlé, mais pas plus que ça.

Mis à part Sedan, y a-t-il eu d’autres contacts ?

À l’étranger, oui, mais pas en France. Mais c’était trop tard pour signer à l’étranger, donc on est rentrés en contact avec les gens d’ici.

Évidemment, cette dernière année a été marquée par votre accident cardiaque (lorsqu’il évoluait à Lausanne en mai 2014, il avait été victime d’un malaise après la rencontre face à Bâle, ndlr). Ou en êtes-vous au point de vue santé ?

Tout va bien ! Ça m’a fait peur au début, mais je suis bien maintenant. Autant dans la tête que physiquement. Je suis peut-être à 70% pour le moment, mais pour les 30 restants, à force de s’entraîner avec le groupe… Parce qu’avant, je m’entraînais seul, ou de temps en temps avec les anciens Verts en faisant du soccer pour ne pas tout perdre. Mais là, ce sont de vrais entraînements, donc je vais récupérer ça doucement. Et au niveau technique, on ne peut pas tout perdre !

Avez-vous eu une contre-indication médicale ?

Pendant une période oui. Mais maintenant, il n’y a plus rien. J’ai fait des visites médicales, je suis allé à l’hôpital, et j’ai le papier qui dit que tout va bien ! Je peux rejouer, et c’est une très bonne nouvelle. Même si j’ai loupé quelques mois, quelques années. Dans ma tête, je voulais continuer à jouer. Et maintenant tout va bien, donc je suis content.

Y a-t-il des choses que vous avez dû modifier au quotidien dans votre alimentation, votre rythme de vie ?

Non, je ne vais pas modifier ces choses-là ! Je vis bien comme ça, donc je ne changerai pas.

Fin 2014, vous avez évolué avec l’Hassania Agadir avant de quitter le club dès février. Comment s’est déroulée votre expérience au Maroc ?

Au Maroc, j’allais bien, beaucoup mieux. Mais eux n’ont pas voulu prendre de risques, car ils ont estimé que c’était trop tôt. Donc moi, je n’ai pas discuté et je suis rentré. Malgré les papiers qui assuraient que j’allais bien, ils ne voulaient pas, donc je n’ai pas insisté. Mais à mon avis, y a pas mal de clubs qui m’auraient dit pareil à ce moment.

Sedan n’a jamais émis de réserve sur votre état ?

Non, car j’ai recommencé à jouer, notamment quelques matchs de charité, dont un à Saint-Étienne avec Zidane et Ronaldo. Les gens ont recommencé à parler et à se dire : « Ah, il peut jouer, car s’il joue ce match-là, tout va bien. » Ils n’allaient pas prendre le risque de me mettre sur la liste des joueurs comme ça. S’il y avait eu un problème, le gala aurait été gâché ! Mais ils m’ont demandé de montrer mes papiers, et j’ai pu jouer. Il n’y a pas longtemps aussi, j’étais à Marrakech pour le match de la Marche Verte avec Maradona, Weah, et c’est juste après que je suis venu à Sedan. C’est sûr que ces matchs-là ont changé les mentalités à mon égard. Parce que si j’étais chez moi, que personne ne m’avait vu jouer, personne ne serait venu me chercher dans mon lit, hein rires !

Et ce match-là avec Zidane et Ronaldo ?

Ça s’est très bien passé. En plus, revoir ces stars-là, et jouer avec eux… J’ai complètement oublié que j’avais eu un problème, ça m’a permis de ne plus y penser.

Cette rencontre était également l’occasion d’une rencontre entre Zidane, le vrai, et le Zidane africain…

On le sait, Zidane est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup. Mais j’étais très content de le revoir, on s’est croisés déjà 2-3 fois. Par exemple, quand je suis arrivé à Bordeaux, lui partait à la Juve. Et ce jour-là, il y a Patrick Battiston avec moi et il a dit à Zidane : « Regarde bien ce petit-là, il deviendra un grand un jour. » Je me rappellerai de ça à chaque fois que je verrai Zidane. À mon avis, il s’en souvient, mais on n’en discute pas. Après, ce n’est pas un truc dont je vais aller lui parler !

D’ailleurs, d’où vient ce surnom ?

Honnêtement, je ne sais pas. Ce sont des surnoms qui passent, et puis tu prends ou tu ne prends pas. Mais quand tu fais un geste qui rappelle quelqu’un, on te surnomme comme ça. Et puis c’est Zidane, je ne vais pas dire « ne m’appelez pas Zidane » (rires).

Est-ce qu’à 34 ans, vous envisagez de revenir au plus haut niveau ?

Ça, on verra après. Pour l’instant, je suis avec Sedan. Mais dans ma tête, l’idée n’est pas d’arrêter de suite le football, j’aime ça. Quand je serai fatigué, que je verrai les petits qui vont très vite maintenant et que je ne pourrai plus les suivre, j’arrêterai.

Et à l’entraînement, vous arrivez encore à les suivre ?

Ah, à l’entraînement, ça va encore ! Mais je raccourcis aussi avec l’expérience, je ne vais pas courir avec un jeune de 20 ans sur une ligne droite ! Donc je prends le raccourci (rires). C’est l’expérience qui parle.

Qu’est-ce que Pascal va apporter à Sedan ?

Je vais faire ce que je sais faire, ce dont j’ai l’habitude. Il y a toujours les consignes de l’entraîneur qui jouent, mais le reste, c’est toi. C’est sûr que je ferai des gestes techniques, je suis obligé, c’est mon jeu ! En plus, je vais jouer avec mon beau-fils, donc ça sera autre chose.

Votre beau-fils ?

Oui, il a signé en même temps que moi, Abdoul Sylla (rires). Et faut faire attention à lui, hein, c’est un très bon attaquant !

Du coup, vous avez élaboré des techniques de famille ?

On en parle déjà depuis longtemps maintenant. Après, on développera tout ça sur le terrain (rires).

Dernière question, Pascal, on vous sait bon vivant, autant sur qu’en dehors du terrain. Vous avez eu le temps d’imaginer ce que sera votre vie à Sedan ?

Bah ici, y a pas grand-chose, mais bon, je vais faire avec ! Je vais m’adapter, c’est rien ça. Au pire, Paris n’est pas loin. Et partout où tu es, tu peux créer. Même dans ta chambre, tranquillement. Quand tu veux, tu peux !

Donc on peut imaginer une petite fête chez les Feindouno à Sedan ?

Oui, voilà (rires).
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Propos recueillis par Raphael Gaftarnik

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