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Chirivella, c’est une histoire sérieuse

Par Jérémie Baron, avec Anna Carreau

Le FC Nantes pourrait s'offrir un premier titre depuis 21 ans, ce samedi face à Nice en finale de la Coupe de France. Véritable poumon et rampe de lancement de ce collectif, Pedro Chirivella n’est pas étranger à ce retour du FCN à proximité des places d’honneur. Produit de la formation valencienne, également profondément marqué par son passage semé d'embûches à Liverpool et ses quelques mois à côtoyer Jürgen Klopp, le regista a trouvé à Nantes l’endroit où poser sa patte technique, son élégance à l’espagnole et son caractère. Celui d’un joueur différent.

Chirivella, c’est une histoire sérieuse

OGC NiceFC Nantes

07/05/2022 à 21h15 Coupe de France

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La ferveur de Bollaert n’explique pas tout. Samedi dernier à la mi-temps sur la pelouse du RC Lens, le FC Nantes se dirigeait vers un succès qui lui tendait les bras, en supériorité numérique et avec un break d’avance au tableau d’affichage. Du moins, c’est ce que l’on pensait, puisque les Canaris se sont finalement liquéfiés en seconde période et ont abandonné la bataille du milieu de terrain, pour encaisser l’égalisation à la 81e minute et passer proche de se faire complètement retourner en fin de partie. Le changement de visage de l’octuple champion de France, au-delà de la force de frappe du peuple lensois, trouve peut-être son origine au sortir des vestiaires, moment qu’Antoine Kombouaré a choisi pour faire s’asseoir sur le banc Pedro Chirivella. Revenant pourtant d’une blessure aux adducteurs, ce dernier a profité de ses 45 minutes de reprise en première période pour rappeler sa primordialité dans l’entrejeu nantais, avant de voir ses coéquipiers perdre pied à sa sortie. Deux jours plus tôt, le maître à jouer jaune et vert – arrivé dans la cité des ducs de Bretagne à l’intersaison 2020 – prolongeait d’ailleurs de trois saisons, soit jusqu’en 2026. À l’heure où Nantes s’avance au stade de France ce samedi pour rafler un premier trophée depuis deux décennies, le milieu de 24 ans a trouvé une place de choix, avec sa patte de gourmet, dans un collectif qui a tourné à merveille cette saison. Pedro a souffert de son passage à Liverpool. C’est un gars mature, mais sa première année était compliquée. À Valencia, il avait ses amis, sa famille, la plage, le soleil… Il s’est sacrifié pour son rêve.

« À Valence, j’avais tout »

« J’ai trouvé un équilibre que je n’avais pas eu depuis longtemps », admet-il dans un français déjà quasiment parfait, après avoir proposé le choix de la langue. Et le quarterback nantais pèse ses mots, puisque son parcours ressemble à celui de beaucoup trop d’autres joueurs dupés par la cruauté du foot-business : celui d’un crack d’un club européen, repéré par une formation anglaise au gros pedigree, attiré outre-Manche avant même sa majorité, puis laissé au placard, trimbalé entre la réserve et les prêts à travers l’Europe, et enfin invité quelques années plus tard à se reconstruire footballistiquement, mentalement et humainement en visant un peu moins huppé pour réellement lancer sa carrière. Ce chemin, avec Liverpool dans le rôle de l’usine à champions et le Valencia CF en tout premier point de départ, Chirivella l’a suivi de 2013 à 2020, avant de finalement atterrir en Ligue 1 du côté de la Loire-Atlantique. Il y a neuf ans se produisait donc ce virage brutal – moyennant un peu plus de deux millions d’euros – dans un contexte flou à Valence et avec un horizon qu’il estimait plus dégagé pour lui côté anglais (1).

L’international U17 débarque alors sur les bords de la Mersey avec sa petite famille : « Moi, j’étais là pour faire quelque chose que j’aimais, à savoir jouer au foot, mais mes parents ont tout laissé, le travail à Valence, mon frère a changé d’école à 13 ans… » « À Valence, j’avais tout », avoue-t-il pourtant : « Je jouais tous les matchs, et en plus j’étais surclassé. Je jouais avec les U18 à 15 ans. C’était un endroit magnifique pour continuer, mais dans ma tête, j’avais envie d’aller ailleurs, de tenter ma chance dans un autre pays, un autre football. Je regardais beaucoup de matchs de Premier League, il y avait eu beaucoup d’Espagnols à Liverpool : Xabi Alonso, Arbeloa, Pepe Reina, Fernando Torres… Ça m’a fait regarder beaucoup de matchs de Liverpool, et l’ambiance à Anfield était incroyable, donc quand ils m’ont appelé, c’était un oui direct. »

Padel et Nicolas Pallois

Une fin presque brutale se souvient David Ruiz, membre de la même génération (aujourd’hui au CD Acero en D5) et de sa garde rapprochée, qui a même été invité par le Nantais pour la finale, sans pouvoir s’y rendre : « À l’âge de Pedro, certains sont partis au Real Madrid, mais il était le seul à partir aussi loin », glisse-t-il. Et ce, pour quitter un cocon où il se développait depuis ses cinq ans, et où évoluent encore ses deux meilleurs amis – accessoirement les deux plus gros talents de la classe 1997 – Carlos Soler et Toni Lato (2), arrivés quasiment au même moment. « C’est ma ville, où je suis né, où j’ai grandi, expose Chirivella. Toute ma famille est de Valence, mes potes aussi. Quand je suis là-bas, je suis heureux. Je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités de revenir depuis que je suis parti, j’ai manqué beaucoup de choses là-bas. Tous mes potes faisaient des choses ensemble, moi j’étais à Liverpool. Aujourd’hui, dès que j’ai du temps libre, j’essaie de revenir. » Et le programme y est d’ailleurs tout trouvé : « Il est obligé de venir manger quelque chose à la maison et on va jouer au padel, pose Ruiz. Pedro est un très grand joueur de padel, c’est mon coéquipier officiel. » Un virus que le milieu de terrain a d’ailleurs transmis du côté de Melwood à un certain Jürgen Klopp (3).

Alors pourquoi ce départ ? « Pedro avait compris que Valencia n’irait pas plus loin pour lui économiquement, et il pensait peut-être que le club ne le valorisait pas suffisamment, se souvient le bien nommé Titín Santafé, son entraîneur en benjamin et alevin. Ici, les joueurs qui sont au club depuis tout petit n’ont pas d’offres énormes. On nous avait demandé de sélectionner quatre ou cinq joueurs pouvant aller en équipe première, et Pedro était parmi eux, mais ils n’ont pas décidé de suivre ces demandes. S’il était resté à Valencia, c’est certain qu’il aurait fait partie de l’équipe. Mais il ne s’est pas trompé en allant à Liverpool, parce qu’il a énormément progressé au rythme de la Premier League. » À ‘Pool, l’Espagnol termine son lycée et patiente jusqu’à ses dix-sept ans pour pouvoir signer son premier contrat pro. Il voit aussi Alberto Moreno le prendre sous son aile, et garde près de lui un petit bout d’Espagne en partageant une paëlla le dimanche avec son clan et celui de Sergi Canós, son coéquipier en Rojita U17 qui a atterri au même moment dans le nord du Royaume. Malgré cinq premières apparitions chez les grands en 2015-2016 (avec un baptême en C3 face au Bordeaux de Nicolas Pallois, et une entrée en PL à Swansea), il n’aura pourtant jamais réellement sa chance chez les Reds. Ils ne m’ont laissé partir qu’au dernier jour de mercato, mais les papiers du transfert ne sont pas arrivés à temps. Je suis allé là-bas pour faire six mois sans jouer.

Les menottes à Extremadura, le sursis contre Milton Keynes

La faute peut-être à l’apparition cette saison-là d’un nouveau coach allemand à lunettes, venu du Borussia Dortmund et s’apprêtant à tout révolutionner dans le Merseyside : « Lorsque je suis arrivé, l’entraîneur était Brendan Rodgers et il croyait beaucoup en moi, il m’aimait bien. Quand je suis monté avec les pros, il a été viré à mon premier match. Donc ce n’était pas forcément idéal. Avec l’arrivée de Klopp, c’était un peu plus difficile. Il a ramené d’autres joueurs, de classe mondiale, et c’était plus compliqué pour nous qui venions de l’académie. Mais même si je n’ai pas beaucoup joué avec lui, il parlait beaucoup avec moi et j’ai beaucoup de respect pour lui, la personne qu’il est. Dans mes moments très difficiles, il m’a beaucoup aidé. » Ruiz se souvient : « Pedro a souffert de son passage à Liverpool. C’est un gars mature, mais sa première année était compliquée. À Valencia il avait ses amis, sa famille, la plage, le soleil… Il s’est sacrifié pour son rêve. » Là-bas, Chirivella doit aussi se bagarrer avec une étiquette : celle du nouveau Xabi Alonso. « J’ai quitté l’Espagne pour signer à Liverpool et j’ai joué en sélection espagnole : forcément on a dit que j’étais le nouveau Xabi Alonso. Mais ça n’est pas facile : un Alonso, il n’y en a qu’un, c’était un joueur incroyable. Je n’étais pas content de cette comparaison. Chaque joueur a son style et sa personnalité, je veux juste être la meilleure version de Pedro Chirivella. »

Tout en restant sous contrat en Angleterre, celui qui porte le numéro 5 – par fanatisme pour le Zidane du Real – prend la direction des Pays-Bas et de l’Eredivisie, pour un an et demi. D’abord chez le promu Go Ahead Eagles (titulaire indiscutable, présent dans le onze de départ 17 fois consécutives pour 2 buts et 3 assists) qui descendra en mai 2017 après 12 défaites en 17 matchs sous Chirivella ; puis au Willem II Tilburg (35 apparitions dont 34 titularisations avec 4 passes dé à la clé). « Une expérience très importante » dans un championnat technique et généreux en espaces, laquelle lui redonnera confiance dans le joueur qu’il est. Mais à son retour, la porte est toujours bloquée (aucune apparition pro en 2018-2019) et vient alors l’épisode Extremadura : « C’était un cauchemar. Je voulais quitter Liverpool et ils ne m’ont laissé partir qu’au dernier jour de mercato, en janvier 2019, à Extremadura qui était en D2 à l’époque. Je suis parti, mais les papiers du transfert ne sont pas arrivés à temps. Donc je suis allé là-bas pour faire six mois sans jouer, sans être disponible pour le coach, c’était très difficile sur le plan mental. Mais on avait un groupe très sympa, et je m’y suis fait des amis pour toute la vie. »

Après ces six mois au bagne, miracle : en septembre 2019, Klopp lui offre 27 minutes de jeu en League Cup contre le MK Dons FC. Mais le sort s’acharne, comme il le narre pour Panenka : « Le lendemain, on a appris que je ne pouvais pas jouer, car mes papiers n’étaient pas encore disponibles en raison d’une histoire invraisemblable. Et j’ai passé un mois et demi de plus sans jouer. Mon nom était dans les journaux, car Liverpool pouvait être éliminé à cause de moi. » Le pire sera évité, mais Chirivella est à bout : « Ce jour-là, je suis rentré chez moi, et le père de ma copine de l’époque était là, continue-t-il dans Panenka. Je lui ai dit : « Je veux partir, je ne veux même plus m’entraîner ici, je veux rentrer chez moi. »Je ne souhaite pas paraître pitoyable, vraiment, mais je voulais disparaître de la ville. » Résultat, avant de signer (libre) à Nantes – au lieu de la Liga dont il rêvait – à l’été 2020, le jeune Hispanique se contente d’une saison à 6 apparitions et 396 minutes avec l’équipe première de Liverpool, essentiellement en coupes (dont un déplacement à Shrewsbury au 4e tour de FA Cup, où il donne à Curtis Jones son unique passe décisive red et dispute ses onze seules minutes avec Mohamed Salah). « J’aurais aimé disputer 200 matchs avec Liverpool, mais peu de gens l’ont fait », lâchera-t-il à Panenka, gardant tout de même en mémoire quelques jolis souvenirs, comme contre Everton ou Arsenal (4). « Si je ne jouais pas avec les pros, je demandais à jouer avec les U23, rembobine-t-il. Mais quand je suis revenu de mes prêts aux Pays-Bas, je ne voulais plus jouer en réserve, parce que j’avais montré ce que je valais. »

« Né pour être milieu de terrain »

Premier Espagnol à porter les couleurs du FCN depuis un certain José Garcia Giménez entre 1947 et 1949, timide à ses débuts dans l’Hexagone, le registaa peu à peu pris ses marques avec l’arrivée de Kombouaré, et laissé passer la tempête en 2020-2021 (malgré ses atomes crochus footballistiques avec Christian Gourcuff) pour aujourd’hui rayonner en maître du tempo et distributeur hors pair, autour de joueurs de contre-attaque comme Ludovic Blas(5), Moses Simon ou son petit protégé Randal Kolo Muani. « Pedro est un joueur qui est né pour être milieu de terrain, et je ne l’ai jamais vu ailleurs, tranche Titín Santafé. Il a toujours été celui par lequel passe tous les ballons. Il faisait très peu d’erreurs, perdait peu de ballons. Il ne peut pas jouer ailier parce qu’il n’a pas la vitesse suffisante en transition, il ne pouvait pas jouer numéro 9 non plus… » On l’a pourtant vu, la saison passée, signer une remontée de balle décisive lors d’un succès sur la pelouse de Strasbourg (victoire 2-1, le 24 avril 2021), laquelle avait fini de valider son adaptation en France et enclenché l’excellent sprint final des Canaris, clé du maintien l’an passé.

« C’est une de mes grosses qualités : bien récupérer le ballon et orienter vite vers l’avant, raconte-t-il dans L’Équipe. Un peu de « chaos » dans le match, c’est quelque chose que j’aime. […] Depuis que j’ai cinq ans, je joue au milieu. Je tacle, je récupère des ballons, je cours, je passe. Mais quand vous n’êtes pas bien dans votre tête, que l’équipe n’est pas bonne, vous avez un temps d’hésitation. Ici, au début, je faisais tout avec une seconde de retard. Alors que j’avais toujours été reconnu comme un joueur de qualité parce que je voyais la passe avant, tout était devenu compliqué. » Si Pedro Chirivella est aujourd’hui ce milieu défensif complet qui prend du plaisir dans cette Ligue 1 « très physique » et directe (As), qui plus est sous les ordres du Kanak et ses préceptes bien loin du modèle espagnol, c’est sans doute en grosse partie grâce à Liverpool et Jürgen Klopp. « J’ai surtout appris à Liverpool, répond-il quand on lui demande où est né le « style Chirivella ». À Valence quand j’étais jeune, j’étais un joueur de ballon qui aimait avoir la possession, qui n’aimait pas trop défendre ou courir derrière le ballon… Et c’est à Liverpool que j’ai amélioré tout ça. Liverpool, surtout avec Klopp, a un style très agressif, des fois même plus dangereux sans ballon, parce que sur contre-attaque, c’est la meilleure équipe du monde. » Il avait beaucoup de problèmes de croissance. À Liverpool, c’était résolu, et il a pu progresser dans son jeu sans ballon. Aujourd’hui, il est devenu un joueur de football bien meilleur que celui qu’on avait à Valencia.

Osgood-Schlatter et récital rémois

Une évolution qui trouve son explication dans la croissance du Valencien, si l’on en croit Titín Santafé : « En dernière année d’alevin (U12 en Espagne), il avait beaucoup de problèmes à cause du syndrome d’Osgood-Schlatter, un problème de croissance. Et donc sans ballon, c’était compliqué, parce qu’il avait mal au genou pour faire les efforts. C’était un joueur incroyable avec ballon, mais il lui manquait la condition physique pour le jeu sans. Et lorsqu’il est allé à Liverpool, ce problème était résolu, et il a pu progresser dans son jeu sans ballon. Aujourd’hui, c’est un joueur complet, il est devenu un joueur de football bien meilleur que celui qu’on avait à Valencia. » Quand il confisque le cuir, le meilleur pote de Fábio et Andrei Girotto dans le vestiaire nantais est toujours capable de régaler, à l’instar de sa prestation insolente face à un Reims à dix contre onze, en février dernier (118 ballons touchés, 105 passes réussies sur 111 tentées, dont 39 dans les 30 derniers mètres, 3 passes clés mais aussi 18 passes longues rentrées). Mais ce n’est pas forcément ce à quoi le technicien aspire, n’empruntant pas exactement le chemin tout tracé qu’on lui a indiqué au pays : « C’est sûr que je me sens chez moi avec le ballon, dans une équipe qui domine beaucoup, et c’est ce que je fais depuis tout petit à Valence ou avec l’équipe nationale, depuis petit j’ai un bon pied droit. Parfois on avait 70% de possession, mais ce n’est pas un football « réaliste ». C’est pour cela que cette année, parfois avec peu de possession, on a réussi à faire de gros matchs contre Paris et Monaco. On a un style de jeu qui me plaît, même si on n’a parfois pas trop le ballon. Aujourd’hui, j’ai trouvé mon rôle, à être efficace sans le ballon. »

Regoûtant enfin à l’épanouissement sportif, il peut aussi faire parler un leadership qui saute aux yeux. Un trait de personnalité évident pour Ruiz ( « Il aime assumer des responsabilités » ) et Santafé : « Depuis tout petit il était mon capitaine, c’était un joueur très intelligent, avec une très grande personnalité et une très bonne capacité à faire les choix. Il avait l’air beaucoup plus âgé que ce qu’il n’était sur le terrain. Il donnait des ordres à ses coéquipiers, et même à ceux qui avaient une très bonne qualité technique. Il savait très bien gérer les moments d’un match, il était très mature et s’entendait avec tout le monde. Il était le joueur parfait de Valencia. » Et en attendant de revenir au pays, une promesse qu’il s’est faite, il peut enfin profiter d’un peu de répit dans ce football qui ne l’a pas toujours épargné.

La dernière fois que l’OGC Nice a remporté un titre…

Dans cet article :
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Dans cet article :

Par Jérémie Baron, avec Anna Carreau

Propos de Pedro Chirivella recueillis par AEC et JB, sauf mention. Ceux de Titín Santafé et David Ruiz recueillis par AEC

Extraits de l'entretien de Pedro Chirivella pour Sofoot.com, novembre 2021 :

(1) « Valence changeait de président avec l’arrivée d’Amadeo Salvo, la situation était un peu étrange. J’arrivais dans une sorte d’impasse au niveau personnel. J’étais prêt à rester encore quelques années à Valence parce que tout se passait bien, mais le projet de Liverpool m’a convaincu. Je les sentais très désireux de me recruter. Dans le même temps, Valence ne me proposait pas d’intégrer l’équipe réserve, alors que j’avais l’assurance d’intégrer l’équipe B de Liverpool à court terme. »

(2) « Je suis entré à 5 ans à La Paterna, Carlos et Toni sont arrivés un an après. Ce sont toujours deux amis proches, nous nous appelons régulièrement. Je suis vraiment très heureux pour eux de les voir au club. Carlos va bientôt atteindre les 200 matchs professionnels avec son club formateur, c’est une vraie fierté de le voir jouer là-bas. Quand j’y étais, j’avais une énorme envie de représenter le club de la ville où je suis né. On était entre amis, à jouer au foot dans le meilleur club de la région, et dès que le match se terminait, je pouvais rentrer à la maison pour profiter de ma famille. »

(3) « Dans le privé, Klopp est quelqu’un de très accessible. En mars, je me souviens que nous étions allés faire une préparation physique à Tenerife pendant une autre trêve internationale. Avec Alberto Moreno, José Enrique et un kiné espagnol, on s’est fait une session de padel. Klopp n’avait jamais entendu parler de padel auparavant. Quand il nous a vus jouer, il s’est mis à nous poser plein de questions, il était très intéressé. Trois mois plus tard, il y avait un terrain de padel flambant neuf à Melwood où Klopp jouait tous les jours ! Il est vraiment tombé amoureux de ce sport. »

(4) « Jouer à Anfield, c’est indescriptible. Finalement, je n’ai pas eu l’opportunité d’y jouer beaucoup, mais j’ai quand même vécu des matchs fous. Le 5-5 contre Arsenal en Coupe d’Angleterre avec la victoire aux tirs au but, la victoire contre Everton au tour suivant... Je raconterai tout cela à mes enfants, c’est certain. »

(5) « En talent pur, je retiens avant tout Ludovic Blas. J’ai joué avec Coutinho, Firmino, Salah, Mané, je sais ce dont ils sont capables. Et quand je vois ce que fait Ludo à l’entraînement ou en match, il n’a rien à leur envier en matière de talent. Il est incroyable, spectaculaire, et son avenir s’annonce prometteur. Nous sommes souvent alignés ensemble au milieu, nous voyons le football de la même manière, et c’est un plaisir d’évoluer à ses côtés. »

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