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Faut-il avoir un gros boule pour bien jouer au foot ?

Par Eric Carpentier
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Faut-il avoir un gros boule pour bien jouer au foot ?

Avec le retour 5 étoiles de Lassana Diarra, la guerre des fans fait rage entre tenants du jeune loup Verratti et partisans du briscard Diarra. En attendant, c'est l'école du beau postérieur qui ramasse de nouveaux arguments. On a tenté d'y voir plus clair.

Il y a, parmi les fans de foot, de nombreux pygophiles qui s’ignorent. À savoir des supporters émoustillés par la vue d’une belle paire de fesses parvenant à s’extirper d’un marquage un poil serré, ou à maintenir à distance un prétendant un peu trop pressant. L’amateur se pâme, s’émeut devant le culot d’Eden Hazard et l’insolence de Samir Nasri. Il succombe à la danse de Marco Verratti, s’abandonne à l’aisance de Lassana Diarra. Ses esprits repris, il s’interroge : mais pourquoi diable les meilleurs ont-ils un bête de boule ?

Usain Bolt en Kahmo-Sutra

Le docteur Collado, médecin du sport à Marseille, en connaît un rayon sur l’arrière-train. Doc’ d’Istres en Ligue 2, de l’équipe de France féminine à l’Euro 2013 en Suède, de celle de beach soccer en 2014, il a vu passer pas mal de culs. Il y va sans détours : « Le grand fessier est un des muscles les plus importants du corps. Son action musculaire, c’est être extenseur de hanche, il vous fait aller la hanche en arrière. Quand vous courez, quand vous prenez l’impulsion, l’extension de hanche est très importante. Donc en gros, plus on a un gros fessier, plus on va avoir une impulsion dynamique. » Ce n’est donc pas toute la région glutéale, le terme adéquat pour les dîners en ville, qui est en jeu, mais un seul de ces trois muscles, le gluteus maximus. Et cela ne vaut pas que pour les footballeurs : « Si vous regardez les sprinteurs, Bolt, Gatlin, ils ont des gros fessiers. Dès qu’on est dans la dynamique, l’impulsion, le saut, comme les gymnastes aussi – vous voyez les petites gymnastes qui ont des fesses rebondies ? –, c’est vachement important. »

Dans le cul comme partout, la clé réside dans la proportion. Un petit gabarit, verticalement parlant, bien doté dans la profondeur bénéficiera de certains avantages comparatifs : « Pour le centre de gravité, c’est super important. Verratti, c’est sa grande force. Il est bien campé, avec des muscles très importants notamment au niveau des fessiers. Plus le centre de gravité va être bas, plus ça va être rapide. Si on prend un basketteur qui fait 2 mètres, le centre de gravité va être très très haut et, pour la même musculature que Verratti, le temps de réaction va être bien plus lent, le temps qu’il mobilise l’ensemble de son corps via son centre de gravité. C’est vraiment relié. Regarde Valbuena : il a un centre de gravité bas et un fessier haut, donc, en un crochet, il va être de manière beaucoup plus dynamique sur ses appuis. » De quoi varier les positions en Kahmo-Sutra.

De la Vénus noire à Thomas Müller

De là à affirmer que la stéatopygie (faut-il le préciser, une hyperplasie génétique du tissu adipeux de la région fessière) est à rechercher ? Pas forcément. Selon le docteur Collado, la Vénus noire eut fait une carrière digne d’Abou Diaby. Une affaire de proportion, encore : « Le problème, c’est le déséquilibre que peut entraîner des gros fessiers avec des abdominaux faibles. Dans un bassin, en arrière il y a les fessiers, en avant les abdominaux, tout ça forme un équilibre. S’il y a un déséquilibre, ça entraîne une pubalgie. Il y a des morphologies de joueurs qui sont plus à risques que d’autres. Typiquement, j’avais le frère Malouda qui avait une pubalgie car il était très cambré, avec des fessiers importants et des abdominaux assez faibles. Là, l’idée est de faire du préventif, on va demander au préparateur physique de travailler plus chez lui des gainages et des abdominaux. Il y a 20 ou 30 ans, les abdominaux n’étaient pas suffisamment travaillés. Maintenant, on arrive à rééquilibrer par rapport à un fessier fort et donc il y a beaucoup moins de pubalgies. » Malheureusement pour Yoann Gourcuff, Tiburce Darou ne versait pas dans la rumpologie (l’art de lire l’avenir dans les fesses…)

Et heureusement pour Thomas Müller, le boule ne fait pas tout. Que l’on s’appelle Seedorf ou Hulk, de la protection de balle à la frappe de balle, la technique reprend le dessus : « La protection de balle, c’est pas le fait d’avoir un gros fessier. Sinon tu mets un mec de 160 kilos et on lui prend pas le ballon. Mais ça ne marche pas comme ça. La protection est due au positionnement du corps. Verratti par exemple, il met son dos, ses épaules, ses bras… Pour moi, on est plus dans l’intelligence de jeu et dans le positionnement. Quant à la frappe, c’est multi-musculaire : grand fessier, quadriceps, fléchisseurs de hanche… Après, c’est une approche médicale. Il y a surtout la technique de frappe. Si vous savez pas où placer le pied d’appui, comment prendre le ballon… D’ailleurs, ça vaut pour tout le foot. » Soulagement : il restera toujours des Peter Crouch.

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Par Eric Carpentier

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