« Un petit faible »
« On a discuté avec Manchester City, Manchester United, Arsenal... On a même été sollicité par le Barça, mais ce n'est pas allé plus loin. On aime bien Manchester United et le travail de Mourinho, mais on a un petit faible pour City. » João, le père de Fabinho, a lâché une petite bombe dimanche dernier au micro de Canal+, dans J+1, en s’exprimant sur les intérêts de Manchester City pour son fils. Et surtout en affirmant que l’attirance était réciproque.
Il faut dire que le profil ultra-polyvalent du Monégasque remplit parfaitement les critères d’un Pep Guardiola toujours friand de joueurs capables d’être performants à plusieurs postes. En attestent les repositionnements réguliers de Cesc Fàbregas ou Javier Mascherano au Barça, et ceux de Philipp Lahm, David Alaba, Thiago Alcántara ou Mario Götze au Bayern. Que ce soit au poste de latéral droit ou au milieu de terrain, où Bacary Sagna, Pablo Zabaleta, Fernandinho, Fernando et Yaya Touré sont assez loin d’être impériaux, Fabinho pourrait régler pas mal de problèmes et s’intégrer assez facilement. D'autant qu'il n’aurait aucun doute sur le fait d’être désiré. D’où, peut-être, sa préférence pour les Sky Blues parmi la pléiade de prétendants à sa venue.
Le forcing
En effet, la romance entre le club et le joueur remonte à l’été 2015. Le 10 mai, l’AS Monaco achète officiellement Fabinho à Rio Ave, après deux saisons en prêt plus que concluantes, pour cinq millions d’euros. Le voilà lié au club de la Principauté jusqu’en 2019. Pas de quoi rebuter Manchester City, impressionné par les performances du néo-international brésilien. Ainsi, à peine un mois plus tard, L’Équipe annonce qu’un accord est trouvé entre les deux parties pour un transfert à hauteur de 25 millions d’euros. Une sacrée plus-value en perspective pour l’ASM.
Mais finalement, les négociations commençant à traîner, et devant les nombreuses ventes déjà effectuées cet été-là (Kondogbia, Martial, Abdennour, Carrasco, Kurzawa...), Monaco décide de tout annuler. Cet été, les deux clubs de Manchester repassent à l’attaque et sont tous les deux tout proches d’empocher la mise. Encore raté. Apparemment, City n’est pas prêt de renoncer et compte bien faire le forcing pour séduire complètement le Brésilien. Une persévérance qui va bien finir par porter ses fruits.
Par Kevin Charnay
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