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Et sinon, ils ont donné quoi les footeux aux municipales ?

Par Arnaud Clement
Et sinon, ils ont donné quoi les footeux aux municipales ?

Le derby Lyon-Sainté n'était pas le seul prime time à suivre dimanche soir pour certains noms du ballon rond. Grands ou moins grands, authentiques ou homonymes, élus ou ramassés, tour d'horizon de ces hommes qui, ces dernières semaines, voulaient passer du rectangle vert à la table ronde.

Une liste ou un parti aux municipales, c’est un peu comme un bon vieux club de L1 : ses principaux acteurs, les joueurs et le staff, et derrière, toujours une flopée de fidèles supporters prêts à afficher les couleurs. Les peoples le font, les sportifs aussi. Assurer son soutien en politique à l’approche d’une élection n’est pas monnaie courante chez les footeux, même si certains se sont prêtés au jeu face caméra. C’est ainsi que Souleymane Diawara ou Mamadou Niang, les enfants de Caucriauville, ce quartier du Havre géniteur d’une chiée de footeux (Vikash Dhorasoo, Charles N’Zogbia, Julien Faubert), ont appuyé Nathalie Nail, la candidate communiste. Mauvaise pioche, la droite a raflé la ville. Pour miser sur la gauche, il fallait taper au nord avec Mavuba à Lille (soutien officiel de Martine Aubry) ou un peu plus au sud-ouest, à Nantes, comme Japhet N’Doram. Le sorcier de la Beaujoire a supporté Johanna Rolland, héritière de Jean-Marc Ayrault comme tête de liste PS. La voilà premier édile avec 56,2% des voix.

Giuly facile, Cobos et Rouyer aussi au conseil

D’autres ont choisi de vraiment mouiller le maillot dans l’arène, à tracter et enchaîner les réunions publiques devant des auditoires à pleurer, avec un verre de blanc et une poignée de chips lors du sacro-saint verre de l’amitié. Et ceux qui se sont engagés l’ont plutôt fait sur des listes de droite. Le plus peinard dans les urnes était sans doute aussi le plus adroit de toute cette liste, Ludovic Giuly. Revenu dans ses contrées lyonnaises jouer à Chasselay, en CFA, Super souris s’est engagé dans le village voisin de la banlieue lyonnaise, à Limonest, et a été élu sur l’unique liste centriste de Max Vincent, réélu avec un score digne d’une manita.

Autour de lui, deux cas de figure pour ceux qui ont dû goûter à la manche retour du second tour. Le premier : des colistiers dans les dernières positions dans l’ordre de leur liste, pas élus, mais dont la liste, divers droite, UDI ou UMP, l’a emporté. Une situation qui vaut pour Guy Lacombe, l’ancien coach à moustache aujourd’hui à la formation de cadres à la DTN à Dinard, ou l’ancien goleador de VAFC, Steve Savidan, dans son fief d’Angers. L’autre situation est celle de José Cobos, aux côtés de Christian Estrosi (UMP) à Nice, ou Olivier Rouyer à Nancy, un des membres de l’équipe de Laurent Hénard (UDI). Gagnants et pas très loin derrière leur leader, ils siégeront bien au conseil municipal. En fait, le seul à gauche qui a triomphé dans un rôle de colistier est directeur d’une chaîne qatari, en la personne de Charles Biétry, élu en 21e position dans le Morbihan, à Carnac.

Duchaussoy, Diouf et Ginola se rétament

D’autres ont aussi tapé le sprint final pour arracher un résultat, même à la 90e minute de la campagne électorale. Mais ils étaient en dessous et ont assisté à l’envol de la victoire. Et de façon générale, d’une manière assez expéditive. Comme David Ginola à Sainte-Maxime. Sur une liste divers droite, El magnifico a vu la victoire revenir au maire sortant dès le premier tour. Pas autant que Pape Diouf et son collectif citoyen à Marseille, qui s’est ramassé avec seulement 5,63% au premier tour de l’élection empochée par Jean-Claude Gaudin. Il a refusé toute alliance, tel un matador qui rentre toujours seul, comme dirait Belmondo.

Un autre qui doit se sentir bien seul, c’est Fernand Duchaussoy, l’ancien président de la FFF qui s’est mangé un deuxième revers dans les suffrages après sa défaite face à Noël Le Graet en 2011 pour la tête de l’instance nationale du football. À Berck, en plus de la défaite très nette dans la quadrangulaire finale, la tête de liste PS a vécu une campagne houleuse, avec une plainte déposée pour diffamation par le vainqueur UMP Bruno Cousain à son encontre. Motif : lui avoir reproché « des propos teintés de xénophobie » . Ça mérite un carton, ça ? Un carton que n’agite déjà plus l’ancien arbitre Bruno Ruffray, pas plus qu’il ne tendra des dossiers sur le PLU ou la voirie à Lisieux, dans le Calvados, son équipe se classant deuxième avec 30%. Enfin, l’actuel entraîneur de Calais et ancien attaquant Djezon Boutoille a lui aussi foiré le dernier geste. L’alliance de sa liste socialiste, conduite par Yann Capet, avec le Front de gauche, s’est fait coincher en contre par l’union de la droite, gagnante avec la majorité. Sinon, pour une entente, il reste l’US Boulogne Côte d’Opale.

Le bonus :

Enfin, il y a ces noms évocateurs. Un défenseur central de l’OM, deux autres anciens de la cité phocéenne victorieux de la C1 en 1993 ou un entraîneur de L1 ayant changé de crèmerie l’été dernier, mais qui ne sont ni plus ni moins que des homonymes ou presque. Ceux qui ont pu éventuellement berner le papy du coin qui a vu une lueur au travers du nom posé sur la profession de foi de la liste postée dans leur boîte aux lettres, sans la photo qui va avec. Des fois, ça marche, et même plutôt bien. Car c’est avec des scores soviétiques de 96% que Franck Sauzé et René Girard ont été élus respectivement adjoint à Saint-Marc-la-Lande, dans les Deux-Sèvres, et maire à Angliers, en Vendée. Ça passe aussi pour Didier Deschamps avec 70,37% des voix à Curson. En revanche, pour Soulé Diawara, il faudra repasser. Tête de liste divers droite dans le XIXe arrondissement de Paris, il a enregistré un résultat aussi triste que la spirale des hommes de José Anigo : 1,36% au premier tour. Le Havre ou Paris, fallait choisir pour les Soulé-ey Diawara.

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Par Arnaud Clement

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