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Espagne-France, un choc qui leur en touche une sans faire bouger l’autre

Par Robin Delorme, à Madrid
Espagne-France, un choc qui leur en touche une sans faire bouger l’autre

Tantôt considérée comme un classique, l’affiche Espagne-France a perdu de sa superbe. La faute à une Espagne empêtrée dans la crise, une Roja dix kilomètres au-dessus du sol et des Bleus plongés dans un marasme footballistique.

La rivalité franco-espagnole n’a souvent prospéré que dans un sens. Depuis des lustres – « C’est entre François Ier et Charles-Quint que la rivalité de la France et de l’Espagne a été la plus animée » , dixit L’Histoire de la rivalité de la France et de l’Espagne –, le voisin pyrénéen perçoit paradoxalement l’Hexagone tel un modèle, ou un rival. Des conquêtes territoriales napoléoniennes en passant par le système économique et social, la France a souvent dégagé aux yeux des Espagnols une certaine suffisance dédaigneuse. Autrement dit, le chemin à suivre pour des milliers de réfugiés politiques sous le Franquisme ou lors des Trente Glorieuses. Bref, des faits historiques, plus ou moins centenaires, qui opposent les deux facettes des Pyrénées. Instrumentalisé à souhait, le sport a été un vecteur de cette rivalité. Le football, sport roi dans le Royaume, a donc depuis 1922, date du premier classique France-Espagne, relayé cet antagonisme. Aujourd’hui, loin d’être inexistant, le choc est moindre.
Les Guignols, Yannick Noah…
Nonobstant, les sorties des Guignols et la « potion magique » de Yannick Noah restent dans toutes les têtes. Même si pour légion d’Espagnols, l’humour reste de l’humour, les piques des ouailles de PPDA ont trouvé un écho retentissant. Un petit micro-trottoir dans les rues madrilènes relate le sentiment général. « Les Guignols ne sont bien entendu pas représentatifs de la France et des Français, mais à force de les entendre rabaisser les performances de nos sportifs, nous en avons marre » , concède Jorge du haut de sa cinquantaine passée. Pour Manuel, plus tempéré, le refrain est similaire : « Yannick Noah était un grand champion qui a dû se battre pour arriver au top. Il sait très bien que le dopage n’y est pour rien. Sa sortie est donc hors de propos » . La rivalité footballistique est, elle, plus sportive. Et dès lors, moins polémique. La Roja est la fierté du peuple espagnol. Sa course vers les sommets coïncide avec l’arrivée de cette foutue crise économique. Alors que l’Espagne entre de plain-pied dans le marasme financier en 2008, la Seleccion remporte l’Euro. Les parallèles en 2010, puis 2012 ne dérogent pas à la règle. L’Espagne joue à qui perd gagne.
La bête noire n’est plus
Surtout, l’enchantement envers le football cocorico n’est plus. Historiquement, les Bleus sont la bête noire de l’Espagne. Le bilan, flatteur pour la Roja, est à voir en trompe-l’œil. En trente et un coups d’envoi, la France a connu quatorze revers pour onze succès. Pourtant, lors des confrontations en compétitions officielles, la 3F n’a jamais goûté aux larmes de la défaite face à son voisin sudiste. 1984, 2000, 2006, toutes ces dates restent dans les gorges espagnoles. La victoire 2-0 lors du quart de finale du dernier Euro est venue briser une malédiction sempiternelle. « Au niveau du football mondial, la France ne fait plus peur à personne. Et encore moins à l’Espagne désormais. Si vous allez dans la rue, les gens ne connaissent plus que Benzema ou Ribéry. Alors qu’avant, vous aviez Zidane, Henry, Thuram » , révèle Mario Lamban, de l’agence de presse espagnole EFE. Preuve du moindre intérêt, les grands quotidiens sportifs ibères ne font la Une de cette rencontre que depuis ce mardi. Marca ne délaisse d’ailleurs qu’un seul feuillet au seul duel équilibré de la partie : Arbeloa versus Ribéry… Dans un semi-anonymat surprenant, le public du Vicente Calderon n’en oubliera tout de même pas de siffler la Marseillaise. Et la rencontre d’être télévisée. Rivalité historique oblige.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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