Nouvelle campagne, nouvel échec
Car si on rembobine au commencement de cette campagne de C1 2019-2020, l’Inter était déjà pleine de regrets avant même cet ultime défi face aux Blaugrana. Ironie du sort, c’est face au Slavia Prague, pourtant victime annoncée à l’issue du tirage au sort de ce groupe de la mort, que l’équipe de Conte n’a presque rien à se reprocher tant le nul de l’aller à San Siro fut miraculeux lors de la 1re journée. En revanche, la défaite 2-1 à Barcelone après une première période magistrale ou celle 3-2 à Dortmund après avoir mené 2-0 apparaissent tout en haut de l’affiche. Bien plus haut, du moins, que ce troisième revers ce mardi encaissé à la maison, où l’Inter n’a simplement pas mis les ingrédients suffisants pour s’inviter dans le coin réservé aux seize meilleures équipes d’Europe.
Comme en 2014 avec la Juve, Antonio Conte sort par la petite porte dès la phase de poules. Au micro de Sky après la rencontre, le coach préfère botter légèrement en touche et parler de remobilisation : « À ce stade, nous voulions aller de l'avant, également parce que, je le répète, je pense que nous le méritons. Tout le monde est déçu en ce moment, mais il faut relever la tête. Les joueurs font des choses importantes, maintenant, il reste deux matchs avant Noël, et après ça, on peut récupérer des joueurs qui sont blessés. » Preuve que le deuil de la Champions, Antonio compte le faire au plus vite si ce n'est pas déjà le cas.
Seul club italien qui manque à l'appel ?
Si le championnat a toujours été considéré comme la priorité, qui plus est après ce début de saison presque parfait, cette élimination en Ligue des champions reste un point noir dans le parcours interista. D’une part car le calendrier ne sera pas allégé, mais d’autre part aussi car l’Inter pourrait même être le seul club italien à ne pas figurer au rendez-vous des huitièmes de finale en cas de victoire de l’Atalanta à Donetsk ce mercredi soir.
Comme l'an passé, avec Barcelone dans son groupe, le club milanais a montré des promesses, a régalé par moments grâce au talent de Lautaro Martínez, enflammé même parfois ces soirées en semaine sur des sorties de balles à en faire pâlir le public du Camp Nou. Pour finalement déposer les armes au soir de la sixième et dernière journée. Ce n’est qu’en fin de saison que le bilan sera fait et nul doute qu’en cas de Scudetto en mai prochain, tout le monde oubliera cet échec en Europe. Si ce n’est pas le cas, ce sera forcément un point que personne, et encore moins Antonio Conte, ne pourra esquiver.
Par Andrea Chazy
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.