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  • Mexique/Paraguay (3-1)

El Tri mange du Guarani

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El Tri mange du Guarani

Face à un Paraguay, bien loin de son niveau de la Coupe du Monde, le Mexique du néo-sélectionneur, El Chepo de la Torre, a soigné son capital confiance. El Chicharito s'est à nouveau distingué.

Entre cousins. Pour le Paraguay, le Mexique est un pays accueillant, voire pour ses meilleurs représentants, une passerelle vers l’eldorado. Attirés par les salaires du championnat aztèque et la fenêtre d’exposition qu’il offre, les guaranis ont envahi depuis une décennie les effectifs des clubs du géant d’Amérique centrale. Ainsi, au coup d’envoi, sept compatriotes de Larissa Riquelme ont évolué ou oeuvrent toujours dans le championnat mexicain. Certains y firent des passages express, comme Lucas Barrios, le buteur de Dortmund qui n’avait pas convaincu à l’Atlas Guadalajara en 2007, même s’il était alors encore Argentin. D’autres, comme Paulo da Silva, désormais sous les ordres du … Mexicain, Javier Aguirre, à Saragosse, y ont été sacrés champions par deux fois.

En 2008, celui qui a quitté Sunderland au dernier mercato remportait sa seconde Liga avec Toluca, alors dirigé par José Manuel « El Chepo » de la Torre, l’actuel sélectionneur d’El Tri. Père d’un enfant mexicain, Paulo da Silva a beau parfaitement connaître ses adversaires, il se faisait surprendre sur la première occasion des hommes verts. Suite à un service du Hammer, Pablo Barrera, façon Nani ou Valencia, le Red Devil, Javier Hernandez, coupait d’une tête plongeante devant le défenseur central guarani pour ouvrir la marque (6e). Premier League 1 – Paraguay 0.

Inconnu en Europe, El Chepo de la Torre n’était pas l’option numéro une de la fédération mexicaine. Le premier choix se nommait Victor Manuel Vucetich, entraîneur des Rayados de Monterrey, qui refusa pour raisons personnelles. Triple champion du Mexique comme joueur et comme entraîneur (deux fois avec Toluca, une fois avec les Chivas), El Chepo, 45 ans, fait régner l’ordre dans ses équipes du haut de son robuste mètre quatre-vingt-cinq. Un physique qu’il s’imposait vigoureusement quand il faisait encore traîner ses crampons dans les entre-jeu du championnat mexicain.

Si ce n’est pas toi c’est donc ton frère …

Pour ce deuxième rendez-vous de son mandat, après une partie inaugurale face à la Bosnie disputée début février (2-0), le sélectionneur pouvait enfin compter sur la totalité de son contingent européen. Guardado était remis sur pied, et Efrain Juarez comme Carlos Vela avaient enfin purgé leurs six mois de pénitence pour avoir joué un rôle prépondérant dans les festivités organisées dans l’hôtel de la sélection un soir de match amical, en septembre dernier. Des sanctions imposées par Nestor de la Torre, ex directeur de la sélection et … frère d’El Chepo.

Dans son onze de départ, le néo-sélectionneur faisait prévaloir son récent passé à la tête de Toluca. A la surprise général, il installait ainsi Talavera dans le buts, alors que le Mexique dispose d’au moins trois portiers de niveau international (Ochoa, Corona et Orozco). Il misait aussi sur Zinha, le maître à jouer des Diablos Rojos de Toluca, qui fêtera bientôt ses 35 ans. Pas un gage d’avenir, mais sauf à croire encore en un Cuauhtémoc Blanco en fin de vie, ou à délocaliser Giovani de son couloir droit, le Mexique ne dispose pas véritablement d’alternative s’il veut jouer avec un 10. 

Contrarié par le pressing paraguayen après son ouverture du score, El Tri, d’humeur impitoyable, allait pourtant doubler la mise sur sa seconde opportunité. Trouvé sur un superbe service en profondeur de Rafa Marquez, qui fêtait sa centième sélection, Barrera servait Guardado, qui profitait d’une mauvaise anticipation d’Alcaraz, le binôme de Da Silva dans l’axe de la défense, pour contrôler avant d’ajuster à bout portant Justo Villar (28e). Traditionnellement imperméable, la défense paraguayenne se noyait et coulait définitivement six minutes plus tard, quand El Chicharito s’intercalait entre les deux défenseurs centraux guaranis pour pousser au fond un service du latéral droit, Ricardo Osorio. Le souvenir de leur dernière confrontation avec El Tri devait alors venir hanter les Guaranis. En quart de finale de la Copa America 2007, le Paraguay s’était fait sortir sous un déluge de buts aztèques (6-0).

Leur rigueur laissée à Asuncion, les Guaranis ne ressemblaient en rien à l’ex outsider de la Coupe du Monde, qui s’était trouvé à deux doigts de sortir l’Espagne. Ils mettront toutefois fin à l’hémorragie dans une seconde période mièvre, avant tout marquée par les nombreux changements opérés de part et d’autres (Cardozo entrera côté guarani, tandis que Vela et Giovani seront lancés par El Chepo). De quoi s’éviter une crise à quelques mois d’une Copa America que les rojiblancos aborderont avec une grande idée derrière la tête, tandis que le Mexique, contraint par la CONCACAF d’envoyer ses moins de 22 ans, se concentrera, lui, sur la Gold Cup. Pour amortir la lourdeur de la défaite, Cristian Riveros profitera en toute fin de match du manque de concentration d’El Maza Rodriguez pour réduire le score. Transféré à Sunderland l’été dernier, le milieu défensif s’était révélé à Cruz Azul, au Mexique.

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