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Dos Santos : «C’est chaud quand même»
Manu dos Santos analyse le jeu de son Monaco de cœur. Et ça pique...
Que deviens-tu Manu ?
J’entraîne la troisième équipe de Monaco, en PHB, depuis le début de saison. Je suis l’adjoint de Lilian Martin, un autre ancien joueur du club.
Monaco est mal barré cette saison. Ca te fait quoi de voir Monaco relégable à quelques journées de la fin de la saison ?
C’est triste de voir le club dans cette position, en tant qu’ancien joueur mais aussi en tant que supporter. J’ai débuté au club à l’âge de six ans et j’y ai commencé en tant que pro. C’est chaud quand même. La situation est délicate. Mais bon, ça fait un petit moment que le club flirte avec la descente. Ca fait deux, trois voire quatre ans qu’ils s’en sortent à chaque fois sur la fin.
Depuis le départ du président Campora…
Oui, le club vit une lente descente depuis que Campora n’est plus là. Il avait réalisé un super boulot, il était un président charismatique et passionné. Les gens qui ont pris le relai sont différents. L’état d’esprit n’est plus le même.
Que ou qui faut-il alors à l’ASMFC ?
Je ne connais pas personnellement le nouveau président mais il faut quelqu’un qui aime et qui connaisse le foot. Il faut un projet sur trois, quatre ans qui s’appuie sur les jeunes du centre de formation et avec un objectif clair.
On ne comprend qu’avec cet effectif le club se retrouve là…
L’équipe n’est pas préparée psychologiquement à jouer le maintien. Au début de saison, on leur dit que l’objectif ce sont les dix premières places et on fait toute une préparation avec cette idée en tête. Et puis en cours de saison tu te retrouves à lutter contre la relégation avec un groupe composé d’éléments qui n’a pas l’habitude ni la préparation pour ça. Il faut refaire tout un travail.
Laurent Banide paraît désespéré, par moments …
Ce n’est pas facile pour lui. Il reprend une équipe qui va mal. A Monaco, le contexte est particulier. Il n’y a pas cette pression extérieure qui oblige parfois les joueurs à se bouger encore plus. Du coup, le coach est aussi obligé d’avoir ce rôle et c’est pour ça que par moments il peut paraître fatigué.
Autre fait inquiétant, c’est le niveau de jeu déployé par cette équipe.
Le problème c’est qu’en début de saison il y avait un entraîneur qui ne prenait aucun risque. Avec un jeu basé sur de longs ballons, balancés loin devant. Laurent Banide a récupéré une équipe qui a perdu l’habitude de jouer. Et il est pris par le temps.
Tu veux dire que Guy Lacombe a flingué le jeu de l’ASM ?
Les six premiers mois de la saison, quand tu allais au stade, voilà quoi… Il n’y avait rien.
Monaco va-t-il se sauver ?
J’espère ! Mais c’est compliqué…. J’y crois parce qu’il y a des joueurs de qualité. Je me dis qu’ils vont prendre encore plus conscience de la situation et se retrousser encore plus les manches.
Tu dois croiser les joueurs du groupe pro. Quelle est l’ambiance ?
Je ne suis pas à l’intérieur du vestiaire mais ça ne doit pas être au beau fixe. J’espère qu’ils ont une bonne relation entre eux.
Qui vois-tu descendre du coup ?
C’est chaud… Une équipe paraît déjà condamnée : Arles-Avignon. Et puis, un pronostic ? Malheureusement, Lens et… Brest.
Et le champion ?
Mon cœur dirait plus l’OM comme j’ai joué là-bas mais ; pour le jeu, Lille. Ce serait bien pour le foot que le LOSC soit champion. Ca inciterait d’autres équipes à faire de même : à jouer !
Propos recueillis par Nicolas Vilas
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