Pas suffisant pour émouvoir l’ancien canonnier de la Mannschaft qui pousse le vice jusqu'à lui préférer Julian Green, jeune joueur de 18 ans appartenant au Bayern Munich. En soi, rien de déshonorant, Green étant l’une des promesses du football US. Seul hic, le morveux du Bayern s’est régalé la chique toute la saison… en quatrième division avec la réserve !!! « It’s a fucking disgrace » diront certains. Malgré la désapprobation générale, Klinsmann n’a pas bougé d’un iota. Droit dans ses bottes. Courageux. Bien qu’il reconnaisse que sa décision a été l’une des plus dures à prendre depuis ses débuts de coach il y a déjà dix ans. Un choix tranché qui permet néanmoins à l’Allemand d’asseoir son autorité et de s’imposer comme le garant d’une sacrosainte équité sportive. Certains diront que son choix d’écarter Donovan est surtout une manière de conforter Clint Dempsey, le nouveau boss de l’équipe. Possible. La version officielle est différente et Klinsmann estime que Donovan n’a pas le niveau sportif pour participer à la Coupe du monde brésilienne. Pas de passe-droit. Clair. Carré. Allemand.
Je suis une légende
Sauf que pour Donovan, le donut a du mal à passer. D’autant plus que l’attaquant de L.A avait prévu de tirer sa révérence internationale sur le sol brésilien. Une sortie first class qui n’aura pas lieu. Et comme le Californien est un garçon bien élevé, c’est sur le terrain, et non pas en salle de presse, qu’il va répondre à son sélectionneur. Son démenti sera cinglant. Trois jours après son renvoi, l’attaquant des Los Angeles Galaxy, muet depuis le début de saison, devient le meilleur buteur de l’histoire de la Major League Soccer après un doublé face à Philadelphie (135e et 136e buts). Sa sortie sera salué par des « USA, USA » dans un stade acquis à sa cause. Un bon moyen de faire le buzz et d’amplifier encore un peu plus l’incompréhension qui existe entre le sélectionneur, ses joueurs et les observateurs. Bien qu’il ait averti que Donovan serait son premier choix en cas de blessure de l’un des ses « offensifs » , Klinsmann est pris au piège. Sa marge de manœuvre s’est considérablement rétrécie et les prochains matchs amicaux (Azerbaïdjan, Turquie, Nigeria) seront décisifs quand à la justesse de cette stratégie. Quoi qu'il en soit, dans un groupe où les USA n’ont quasiment aucune chance de se qualifier (Portugal, Allemagne, Ghana), l'Allemand devra la jouer fine. Une faute de goût qui, en cas d’échec cuisant au Brésil, ne lui sera pas pardonnée.
Le 135e but de Donovan en MLS
Vidéo
Par Gauthier de Hoÿm
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