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Didier Ollé-Nicolle est-il condamné ?
Nice fait son carnaval. Incapables de gagner un match depuis fin novembre, les Niçois sont au bord du gouffre (17ème au classement). L'entraîneur Didier Ollé-Nicolle stigmatise le mal qui envahit le club azuréen. Avant de recevoir Lorient samedi, le DON est-il déjà foutu ?
OUI
Son remplaçant est déjà dans la place
Prénom : Elie. Nom : Baup. CV : Champion de France et Coupe de la Ligue avec Bordeaux. Signe Particulier : ne sort jamais sans sa casquette. L’idée est simple. Pour remplacer un coach venu de Ligue 2, sympathique mais tactiquement dépassé, les dirigeants niçois ont ciblé du lourd. Luis Fernandez dans un premier temps. Elie Baup dans un second. Depuis son échec nantais, l’ancien coach des Girondins attend qu’on se souvienne de lui. Nice lui proposerait dix-huit mois. L’homme à la casquette en réclame douze de plus. « Pour construire quelque chose » . Si ce n’est pas lui, les prétendants locaux sont dans l’attente : Gernot Rohr, José Cobos…
Ses joueurs l’ont lâché
Cantareil et Ben Saada titulaires convaincants contre Lille, remplaçants peu convaincus contre Valenciennes. Les deux hommes n’ont pas tellement goûté cette mise à l’écart. Didier Ollé-Nicolle estimait que les deux lascars étaient cramés. Une version qui diffère de celle des deux chérubins. Un pavé balancé dans la mare du DON. Depuis huit mois, le coach peine à gérer ses hommes. Dépassé, inexpérimenté, Ollé-Nicolle ne contrôle plus rien. Pis, il demeure incapable d’instaurer un onze type. Dans un tel bordel, difficile de passer pour un technicien crédible. Surtout quand on est néophyte en Ligue 1.
Ses dirigeants vont le pendre sur la place publique
Histoire de travailler dans une ambiance sereine. Les dirigeants niçois ont balancé une bombe. Contre Lorient, c’est quitte ou double pour le coach. Patrick Governatori, directeur général azuréen l’a confirmé : « Didier Ollé-Nicolle dirigera l’équipe samedi prochain face à Lorient. C’est son dernier joker. On attend une victoire avec la manière et un projet de jeu. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière les excuses. Nos Africains sont rentrés de la Coupe d’Afrique des Nations, les blessés sont rétablis, les suspendus libres de rejouer et nous avons recruté Civelli et Digard, deux bons joueurs. Avec cet effectif, il ne doit plus y avoir de problème. Cela nous fait mal de voir Nice patauger en fin de classement. Ce n’est pas notre place » . Le DON est foutu. Au-delà de l’hypothétique victoire, celle-ci doit être enlevée avec la manière. La manière ? Une condition trop subjective pour être cumulative. Baup n’était pas libre ce week-end, tout simplement.
NON
Trop tard pour changer
Onze matches sans victoire en Ligue 1. Une série tout ce qu’il y a de plus crade. A ce rythme, n’importe quel entraineur aurait sauté à Noël. A vouloir trop jouer la montre, les dirigeants azuréens se sont tiré une balle dans le pied. Si un changement devait avoir lieu, le mercato était le moment idéal. Trop préoccupés par le cas Loïc Rémy, les patrons niçois n’ont pas eu le temps de gérer deux dossiers en même temps. La situation actuelle du club n’est pas le résultat du DON uniquement. Les dirigeants sont également à lapider. D’une, Didier Ollé-Nicolle est leur choix. De deux, ils ont laissé la situation se gangréner sans agir. Il reste moins de quinze matches avant la fin de la saison. Avec son effectif au complet, Nice peut s’en sortir. Surtout que sur les dernières semaines, le Gym a perdu des points dans les arrêts de jeu (Auxerre, Valenciennes). De quoi espérer des lendemains meilleurs.
Personne ne fait l’unanimité pour le remplacer
Elie Baup, ouais… Le mec s’est viandé à Nantes. Bordeaux 1999 ? C’était le siècle dernier, depuis Elie n’a jamais retrouvé son aura. Bon technicien. Assurément. Mais la pathétique parenthèse nantaise l’a démontré, jouer les pompiers de service n’est pas son truc. Luis Fernandez demeurait une piste plus consistance, mais comme pour Baup, les missions sauvetage ont eu raison de lui. D’autant que ses employeurs actuels ne veulent pas le lâcher (RMC, Orange). En gros : Luis n’est pas intéressé, tout simplement. A ce rythme-là, les successeurs ne se bousculent pas à la porte. Alain Perrin ? Trop cher. Frédéric Hantz ? Soyons sérieux. Baup, voire Rohr, sont des choix par défaut.
La Ligue 2 n’est pas d’actualité
Dans son malheur, le Gym peut s’estimer heureux d’être tombé sur une cuvée 2010 immonde. Grenoble, Boulogne et Le Mans sont les trois raisons principales raisons du futur maintien du club niçois en Ligue 1. Sans gagner un match depuis trois mois, Nice n’a jamais été à portée de fusil de la dix-huitième place. Avec six points d’avance sur le premier relégable, Nice peut encore se griller quelques jokers. Mieux, Nice doit encore jouer les trois cancres avant la fin du championnat. Il suffit de ne pas se rater. Enfin, en théorie.
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