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Didier Domi : « Henry est pépère »
Loin des préoccupations françaises, Didier Domi finit tranquillement sa carrière aux New England Revolution à Boston. Ce qui ne l'empêche pas de garder un oeil sur son club de coeur, le PSG.
Pourquoi t’être exilé aux États-Unis ?
C’était pour finir sur une belle expérience, pour connaître la MLS et l’aider à progresser. Les Américains aiment beaucoup leurs sports US, mais il y a beaucoup de gens qui aiment le soccer. Pour voir tout ça et pour faire partie de cette aventure.
La vie aux États-Unis, ça te plaît ?
J’ai beaucoup voyagé donc ce n’est pas dépaysant. Tout est cool même s’ils travaillent dur. J’aime l’ambiance américaine. J’habite à Boston, c’est une ville magnifique. Et avec l’équipe, on voyage dans le pays. Il y a trois semaines, on était à Los Angeles, la semaine prochaine on va à Dallas. C’est fantastique les voyages qu’on fait.
Comment qualifierais-tu la MLS ?
Ça se rapproche de la deuxième division anglaise. C’est assez physique mais il y a beaucoup d’équipes qui doivent progresser dans tout ce qui est culture tactique. Ce n’est pas facile pour eux, les jeunes sont à l’école jusqu’à 22 ans, ils n’ont pas eu la formation jeune comme nous. Ils écoutent puis ils progressent chaque année donc c’est bien.
Aux New England Revolution, il y a un autre français: Ousmane Dabo. Entre compatriotes, on se soutient ?
Je le connaissais avant. On était en équipe de France de jeunes jusqu’aux Espoirs ensemble. C’était bien de retrouver un français, surtout un ami. Il habite pas loin de chez moi à Paris, dans le 17ème arrondissement. On est vraiment content de vivre cette aventure ensemble.
Tu joues au Gillette Stadium. Tu as plein de rasoirs gratuits ?
Si tu veux, tu en as à la pelle ! Les Américains aiment bien le naming. Chaque stade a sa marque et nous c’est Gillette. Tant mieux pour nous.
En France, dès qu’on parle MLS, on parle Thierry Henry. Et aux States ?
Il doit être tranquille. Le soccer est en pleine évolution, il est encore derrière le baseball, le football américain, la NBA et la NHL. On n’a pas la même exposition qu’en Europe, donc il doit vivre son truc pépère, comme nous ici. Ça reste le dernier sport dans les cinq sports majeurs.
Tu as suivi la saison de ton ancien club, le PSG ?
Oui, bien sûr. Chaque année, ils progressent dans la qualité du jeu et c’est très important. Avec Antoine (Kombouaré), ils ont une base. Ils se rapprochent de la troisième place pour la Ligue des Champions, j’espère qu’ils vont le faire. Ca ne peut être que positif pour l’avenir. Il faut juste consolider le groupe. Je suis vraiment content.
Ton meilleur souvenir avec le PSG ?
Il y en a plein. Des jeunes jusqu’aux pro. Peut-être la finale de la coupe d’Europe, même si on l’a perdu en 1997 contre Barcelone.
Tu en penses quoi de l’affaire des quotas discriminatoires ?
On m’en a parlé. Mais on est un peu replié, ce n’est pas comme en France où on regarde le JT, on lit les journaux. Donc je n’ai pas bien suivi. Je n’étais pas dedans comme vous en France, je ne peux pas trop m’exprimer là-dessus.
L’actu, c’est aussi la mort de Ben Laden. Tu as vu des gens sortir dans la rue pour fêter ça à Boston ?
Franchement non. Quand Ben Laden est mort, on était en déplacement, dans un hôtel avec que des étrangers donc j’ai rien vu.
Tu es né à Sarcelles, la ville de Dominique Strauss-Kahn. On en dit quoi de l’affaire aux États-Unis ?
C’est comme en France, tout le monde a son avis. Mais moi, je donnerai le mien quand je saurai tout. Je n’aime pas m’exprimer quand je n’ai pas tous les éléments sur la table.
Comment tu vois ton avenir ? Un retour en France est envisageable ?
Non, j’ai 33 ans. Je suis sur la fin. Je suis venu ici pour connaître un championnat, pour être dans un pays dans lequel je me sens bien. Goûter à une nouvelle ligue en expansion. Comme Thierry. On peut pas jouer pour l’éternité.
Propos recueillis par Florence Mazet
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