Le capitaine et le latéral droit des Bleus ont ouvert les hostilités. Évidemment, ils n'ont pas échappé aux questions sur Cristiano Ronaldo, qui a marqué les esprits par une détente phénoménale contre le pays de Galles. « C'est important de bien le serrer dès le départ pour éviter qu'il y ait une course, explique Hugo Lloris. Mais il n'y a pas que Cristiano Ronaldo comme joueur dangereux sur coups de pied arrêtés. » Alors que Bacary Sagna a évacué par un « personnellement, ça ne me fait pas peur » , Didier Deschamps a sorti sa petite badinerie pour commenter la menace CR7 dans les airs : « Ce n'est pas tout d'aller haut, mais il y reste longtemps surtout. Les carrés de chocolat doivent y être pour quelque chose sans doute. Les carrés de chocolat, ce sont les abdominaux, hein... » Et de finir plus sobrement : « Au foot, il y a deux zones particulières où il est difficile de lutter : la vitesse et dans les airs. »
Les débats se sont ensuite concentrés, évidemment, sur l'importance de l'événement, la récupération – Deschamps : « En deux jours, on ne peut pas faire de tactique. On a tout axé sur la récupération. » – et surtout le chemin parcouru pour cette génération depuis 2010 et ce Knysna traumatisant. « Collectivement, on peut parler d'équipe maintenant » , a résumé Lloris, de toutes les (més-)aventures françaises depuis 6 ans. Pour le capitaine, qui n'a pas été avare en sourires ce samedi midi, l'équipe de France a « franchi un palier en matière de maturité parce qu'on s'est vite orientés vers la finale. Et le staff a tout mis en œuvre pour qu'on récupère plus vite » . Avant d'expliquer comment la France avait pu se relever, félicitant « Didier Deschamps l'architecte » de ce retour aux vraies affaires. « Ça tombe bien, j'étais maçon avant » , répondra plus tard un sélectionneur plutôt détente et impatient d'en découdre. « Je préférais quand même jouer ce genre de matchs, assure Deschamps. Sur le banc, il y a cette frustration de ne pas y participer avec les chaussures, mais je ne peux plus, hein. Mais, ça va, je le vis bien. Il n'y a pas de stress, mais de l'adrénaline. »
Une excitation ressentie par tous les Français qui n'attendent que le dénouement heureux. « Les Français, je crois, ont vraiment eu besoin de s'évader avec cette compétition>, analyse Lloris. Mais je le répète, il reste encore une étape à franchir. » « J'ai envie de voir tous les Français sourire dimanche soir et j'ai envie d'entrer dans l'histoire » , ajoute quant à lui Sagna. Oui, dans l'histoire, car comme l'a rappelé Didier Deschamps, au discours toujours millimétré « gagner des titres en équipe nationale, c'est encore plus compliqué qu'en club, car il n'y a que deux compétitions. Et en face, que les meilleurs » .
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