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Del Bosque cache une forêt

Par Robin Delorme
Del Bosque cache une forêt

Champion du monde et d’Europe, Vicente del Bosque ne fait pourtant plus l’unanimité en Espagne. Critiqué comme rarement pour sa liste des 23, le sélectionneur a préféré l’homogénéité aux talents de Saúl et Isco. Une hérésie pour certains, une logique de groupe pour d’autres.

Le succès en forme de set est net et sans bavure. Après avoir botté les fesses d’une faiblarde Corée du Sud (6-1), et enchaîné un second succès en autant de tests (3-1 face à la Bosnie), la Roja pense ainsi tenir le bon bout avant le rendez-vous français dont elle est la tenante du titre. Pourtant, alors que le football espagnol truste tous les strapontins européens grâce aux Merengues, Blaugrana et Sevillistas, certains observateurs font planer une ambiance délétère au-dessus de la sélection de Vicente del Bosque. En cause, les choix du sélectionneur pour sa liste des 23 et la mise au banc de Saúl et Isco, chouchous des rois de la hype. Sauf qu’avec un réservoir inépuisable de talents, d’autant plus au milieu de terrain, difficile de critiquer ces sorties du groupe. « Nous avons beaucoup travaillé sur cette liste, bien évidemment. Ce n’est pas le fruit d’un caprice » , plaide l’intéressé qui, contre la volonté d’éditorialistes influents outre-Pyrénées et d’anciens internationaux, est sur le point d’officialiser la prolongation de son contrat jusqu’au Mondial russe. Un paradoxe tout espagnol qui rappelle que les polémiques ne sont pas que du ressort de la France.

L’Euro français pour préparer le Mondial russe

Bien qu’encore lointaine, la Coupe du monde 2018 occupe une bonne partie de l’esprit de Del Bosque. Car lorsqu’il dégaine sa première ébauche de liste, pas moins de 36 joueurs se retrouvent convoqués à las Rozas – le Clairefontaine local. D’un côté, les 25 potentiels représentants de la patrie en France, auxquels il faut ajouter onze jeunes espoirs, convoqués pour goûter, le temps de la préparation, aux exigences du niveau international. Une stratégie qu’expliquent autant la saison prolongée de nombreux internationaux – Colchoneros et Merengues se disputant la finale de Coupe d’Europe – que la volonté d’intégration de ces jeunes pousses. « Être dans ce groupe, c’est un premier petit pas pour commencer notre histoire avec la sélection absolue » , confirme Diego Llorente, canterano madridista prêté au Rayo Vallecano. Accompagné par Sergio Asenjo (Villarreal), Bellerín (Arsenal), Jony (Sporting), Pau López (Espanyol), Jorge Meré (Sporting), Marco Asensio (Espanyol), Denis Suárez (Villarreal), Williams (Athletic), Fornals (Málaga) et Oyarzabal (Real Sociedad), il pose les premiers jalons de la nouvelle génération.

Cette cure de jouvence ne se traduit pas au sein de la liste des 25. Même si Diego Costa – une volonté populaire -, Paco Alcácer, Juan Mata, Javi Martínez et Cazorla, tous habitués aux rassemblements de la Roja, ne font pas même partie du stage en Autriche, elle s’articule autour de centrocampistas plus que solides. Une profusion de talents qui s’offre deux premiers tests solides face à la Bosnie, d’abord, puis face à la Corée du Sud. Plus que des succès, Vicente del Bosque apprécie la vitalité du cœur du jeu et la forme de ses offensifs. La plus grande satisfaction s’apparente également à l’une des plus grandes surprises : Nolito, auteur de deux doublés, offre une certaine diversité au front offensif espagnol et s’installe dans la durée dans ce groupe qu’il a rencontré à l’automne dernier. Le bonheur du Galicien fait ainsi le malheur de ses concurrents. Et ça, la moustache de Vicente l’a enregistré depuis ses balbutiements madridistas sous un banc de touche : « On ne peut jamais prétendre se sentir bien à ce poste. Si tu te sens bien avec quelqu’un, c’est que tu te sens moins bien avec d’autres. »

Pedro : « C’est toujours la même chose »

Déjà dans l’air du temps, les tracas s’officialisent dans la foulée du succès face à la Corée et les départs annoncés d’Isco et de Saúl. Alors que l’absence du Colchonero, néophyte de la sélection absolue, n’épouvante personne, celle de l’Andalou, favori des aficionados, des sponsors et des éditorialistes – tertulianos, comme ils aiment à se faire nommer outre-Pyrénées – entraîne des critiques excessives et abusives envers une sélection qui fait toujours office de candidate légitime à sa propre succession. Sportivement, la convocation de Lucas Vázquez, douzième homme de la Undécima, est très rationnelle, mais ne renvoie pas l’image d’une Roja sexy. « C’est toujours la même chose, répète Pedro, bien heureux d’être vu voyage français. Il y a toujours des critiques, et comme toujours, elles sont bien souvent injustes. Mais nous y sommes habitués, les joueurs comme le sélectionneur. » Une habitude qui ne se transforme pour autant pas en plaisir, comme en atteste le capitaine Casillas : « Cela me gêne que l’on traite ainsi le sélectionneur qui ne le mérite absolument pas. » Reste qu’avec un troisième Euro de suite au compteur, la Roja pourrait s’inscrire un peu plus comme la plus grande sélection de l’histoire.

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Par Robin Delorme

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