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De Gea, les promesses avant la confirmation

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De Gea, les promesses avant la confirmation

Du haut de ses 21 ans, David de Gea affiche déjà plus de 130 matchs au plus haut niveau. Précoce, la progression du gardien de Manchester United est entrecoupée de quelques bévues. Mais pas de quoi le faire douter. L'Espagnol sait qu'il bénéficie de la confiance de Sir Alex.

Stamford Bridge, ce dimanche, 45e minute du bouillant Chelsea-Manchester United. Sitôt le coup franc de Mata dans la musette, un nouveau frisson parcourt l’échine des Diables rouges. Sur une relance à ras de terre plein axe de De Gea, Oscar décale Torres qui lance le buteur des Blues dans la profondeur. L’ancien Valencien tombe sur les genoux du portier mancunien et n’a plus qu’à maudire cette occasion gâchée. En l’espace de quelques secondes, David de Gea vient, lui, d’étaler son paradoxe si caractéristique : alterner le pire et le meilleur en un claquement de doigt. Depuis ses débuts précoces du côté de Casarrubuelos, village de la banlieue madrilène, David de Gea Quintana a très rapidement atterri au haut niveau (Atlético Madrid) avant d’atteindre le gratin mondial (Manchester United). Pourtant, cette progression express s’accompagne d’un lot d’incertitudes. Très apprécié des fans de United, loin de décevoir Sir Alex, il navigue pourtant à vue depuis son arrivée en Premier League. Mais que te manque-t-il David ?


Un homme pressé

Les attentes placées en lui ne datent pas d’hier. Depuis tout jeune, David de Gea est considéré comme un surdoué. Du haut de ses treize ans, il débarque à la cantera de l’Atlético Madrid avec l’étiquette du talent précoce. Et le gosse assume ce statut. Tant est si bien qu’il squatte tous les étages des équipes de jeunes de la Roja. Moins de 17, moins de 19, moins de 20 ans, à chaque palier, il s’impose comme titulaire indiscutable dans les cages de la Rojita. En club, le refrain ne varie pas d’un iota. Graham Garcia, alors entraîneur de la réserve des Colchoneros, se souvient : « Alors qu’il n’était pas encore majeur, il est venu s’imposer dans l’équipe réserve. Le tout en venant directement de la Juvenil B (équipe des jeunes en centre de formation, ndlr.) sans passer par les A ni même la troisième équipe des seniors. » Chaque palier est donc franchi à la vitesse du son. Ce qui l’amène inéluctablement à frapper à la porte des professionnels. Un 30 septembre 2009, dans un froid de canard portuense, il glane ses premiers galons avec les « grands » . Pour ne plus jamais les lâcher.

À 19 ans tout cassé, De Gea s’impose durablement dans les cages de l’Atlético. Avec 35 matchs en 2009-2010, 49 la saison suivante… Bref, le garçon montre à tous qu’il dispose des caractéristiques du futur grand. Graham Garcia toujours : « Lorsqu’il est arrivé, je croyais voir un garçon chétif, assez discret. Une fois sur le terrain, il te montre finalement tout le contraire : il a des capacités énormes, fait des parades exceptionnelles. Et surtout, il est très mature pour son âge. » Une qualité que l’intéressé ne nie pas dans les colonnes du Pais en mars 2010 : « Transmettre de la tranquillité, je dirais que c’est mon principal atout. La défense sait qu’il y a quelqu’un derrière de détendu, attentif, qui ne tremble pas. Je le dois à tous les entraîneurs que j’ai eu ici depuis mon arrivée. » Des aptitudes qui trouvent écho de l’autre côté de la Manche. À la recherche d’une relève à Edwin van der Sar, Sir Alex dégaine le premier. Entre 20 à 30 millions d’euros sur la table font l’affaire : à 20 ans, à peine deux saisons au haut niveau dans les guiboles, De Gea devient le nouveau gardien de Manchester United. Pour Graham Garcia, tout « sauf une surprise » .

« Ferguson sait qu’il va encore faire des erreurs »

Mais la Premier League ne sollicite pas les mêmes qualités que la Liga. À l’instar d’un Lloris, le jeune Madrilène est un chat sur sa ligne qui peine à s’imposer dans les airs. Des lacunes aériennes qui lui coûtent quelques bévues (cf. Liverpool, Fulham). Et par là même, une concurrence plus rude avec son acolyte danois Anders Lindegaard. Jamie Jackson, correspondant du Guardian à Manchester, résume la situation : « Dans la tête de Ferguson, il y a une vraie compétition entre David et Anders. David reste le numéro un, mais Ferguson pense qu’il doit encore être plus fort pour la Premier League. » En guise de carotte, le Sir écossais décide alors de titulariser avec parcimonie la doublure scandinave. Sa première saison affiche tout de même un bilan plus qu’honorable avec une quarantaine de titularisations. Pour Jamie Jackson, la difficulté est également mentale : « Entre Peter Schmeichel et Edwin van der Sar, Alex Ferguson a testé beaucoup de gardiens sans en trouver un qui s’imposait. Avec De Gea, il pense l’avoir enfin. Il lui laisse donc du temps pour s’aguerrir. Il n’a encore que 21 ans… »

« Tout gardien fait des erreurs, c’est un poste à risque. Sir Alex Ferguson le sait très bien et retient également les parades extraordinaires qu’il peut faire » , explique le journaliste du Guardian. En résumé, Ferguson sait que David va sans doute faire des erreurs, mais il restera le numéro un dans la durée. » Du temps, De Gea n’en demande pas. Lui souhaite s’imposer maintenant comme une évidence. Un comportement positif qu’ont définitivement adopté les fans de Manchester. « Aujourd’hui, il est totalement accepté par les supporters qui l’encouragent à chaque match. Par exemple, face à Chelsea, ils l’ont élu meilleur joueur des Red Devils à 52 % devant Robin van Persie à 34 %, » termine Jamie Jackson. Pour Graham Garcia, il ne fait guère de doute que son ancien poulain va réussir outre-Manche : « S’il est capable d’être régulier, de gommer ses imperfections, il sera l’un des meilleurs gardiens du monde, si ce n’est le meilleur. » Il aura l’occasion de le prouver ce mercredi face, une nouvelle fois face à Chelsea.

Par Robin Delorme, à Madrid

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