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Cristian Pavón, histoire d’une revanche

Par Ruben Curiel
Cristian Pavón, histoire d’une revanche

Il est le héros inattendu du premier opus de la trilogie des Boca-River. À 19 ans, Cristian Pavón vient d'inscrire son nom au panthéon des Superclásicos. Issu de Talleres de Córdoba, club formateur de Javier Pastore, Pavón vient de lancer sa carrière xeneize d'une belle manière.

Cristian Pavón, jeune ailier de 19 ans, remplace Carrizo à vingt minutes du terme d’un Superclásico sans saveur. Le plan est simple : le pibe de Córdoba entre pour emmerder Leonel Vangioni, latéral gauche de River, qui passait jusque-là une soirée bien compliquée. Mais Pavón décide de s’évader de son couloir droit, ignorant les rigoureuses consignes tactiques de son entraîneur, Rodolfo Arruabarrena. Surtout, il décide d’éviter Vangioni, l’homme qui lui a fracturé le pied avec un tacle assassin lors d’un Boca-River de pré-saison, en janvier.

Nouveau chouchou de Boca et BMW

Avec son but à la 84e minute, l’ailier de Boca Juniors devient le héros inespéré de ce Clásico de Buenos Aires, et débloque un irrémédiable 0-0, bien cherché par les deux entraîneurs avant la double confrontation en huitièmes de finale de la Copa Libertadores. Le public xeneize peut remercier ce gosse, qui fête son but en courant vers le banc comme un fou, et mimant le volant d’une voiture : « J’étais sur le banc, et j’ai dit à Sara (le gardien remplaçant de Boca, ndlr) que j’allais marquer. C’est pour ça que je l’ai pris dans mes bras. J’avais aussi parié avec le fils de mon agent que si je marquais lors d’unSuperclásico, il devait me prêter la BMW de son père pendant un mois » a-t-il déclaré à la presse argentine en fin de match. Des joies simples donc. Et une gloire fortuite offerte par les médias argentins et les hinchas de Boca, symbole d’un public en quête de référents, et qui élève – parfois trop vite – au rang d’idole les joueurs capables de faire renaître les émotions que pouvaient procurer un coup franc de Riquelme, ou un but à l’arrache de Palermo.

Dans une Argentine où les jeunes cracks qui parviennent à s’imposer en Primera se comptent sur les doigts d’une main (de Dieu), Cristian Pavón rayonne. Humberto Grondona, entraîneur de la sélection argentine des moins de vingt ans et fils du défunt gourou de l’AFA le sait : il l’emmènera au Mondial des moins de vingt ans, en Nouvelle-Zélande, du 30 mai au 20 juin. Et ça ne plaît pas au Vasco Arruabarrena, qui sera aussi privé de Cubas, digne héritier de Gago à Boca.

River peut le regretter

Avant de faire la une des quotidiens argentins, Pavón a participé à la remontée en première division de Colón – où il était prêté par Boca – avec cinq buts en vingt matchs de championnat. Le jeune issu de Talleres de Córdoba – club qui a vu les premiers exters d’un certain numéro 27 du Paris Saint-Germain – a rejoint Boca pour 1,3 million d’euros en 2014. Il sera vite rapatrié par Arruabarrena, après un prêt de six mois. Et l’ancien joueur de Villarreal n’est pas le seul à déceler le potentiel du jeune ailier. Reinado « Mostaza » Merlo, entraîneur légendaire argentin (notamment de River Plate et du Racing) a coaché le gamin lors de son prêt à Colón : « Il a été l’homme du match de la montée. C’est un joueur véloce, promis à un bel avenir. C’est aussi un superbe professionnel pour son âge » . Et d’ajouter, comme un contre-pied à l’entraîneur de Boca : « Il aime le côté gauche (qu’il a rejoint en cours de match malgré les consignes du Vasco lors du Clásico, ndlr). J’ai rapidement décidé de le placer à ce poste » .

Le jeune surnommé « Kichán » , né à Anisacate, petite ville de 3000 habitants près de Córdoba, savoure son moment de gloire : « Je suis tellement heureux de ce qu’il m’arrive. Surtout car j’ai pu aider l’équipe pour remporter ce match. Tout va très vite, mais j’en profite » a-t-il déclaré à la presse argentine à l’issue du Clásico. Fernando Hidalgo, l’agent de Pavón, a surfé sur l’éclosion de son poulain pour tacler Daniel Passarella, ancien président de River Plate à la gestion catastrophique durant son mandat. Ce dernier avait refusé de mettre le prix exigé par l’agent pour recruter Pavón, quand il jouait encore à Talleres. L’agent est aussi revenu sur la célébration ridicule de Pavón : « Je n’étais pas au courant du pari entre mon fils et Cristian. Quand je lui ai demandé pourquoi il faisait ça, mon fils m’a dit : Désolé papa, tu dois lui laisser la BMW pendant un mois » . Hidalgo ironise, sur les ondes de la Radio La Red : « Maintenant, je déjeune chez Cristian, mais je dois prendre le bus pour y aller » .

Le gamin de Córdoba a donc gratté les clefs d’une BMW, avant peut-être de récupérer celles de l’attaque xeneize pour le second volet du triptyque qui tient en haleine les rues de Buenos Aires. Lucide, Pavón élude la question d’une probable titularisation lors du prochain duel entre les frères ennemis ce jeudi : « Cela dépend de l’entraîneur. Si je commence sur le banc et que j’entre, j’essayerai d’aider l’équipe » . En attendant, el Vasco Arruabarrena a tenu à calmer les ardeurs de son jeune ailier. Un journaliste argentin, qui était proche du banc lors de la célébration, raconte le court dialogue entre Pavón et le coach de Boca, juste après le but : « T’as vu que ça marche quand je joue ici (à gauche, ndlr). – Oui, mais maintenant, tu retournes tout de suite à droite. » Un recadrage dans les règles de l’art, comme pour lui rappeler qu’un but ne fait pas une carrière. Même lors d’un Superclásico.

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Par Ruben Curiel

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