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Cobos : «Paris a un problème en défense»

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Cobos : «Paris a un problème en défense»

Actuel adjoint de Gernot Rohr au sein de la sélection gabonaise, José Cobos continue de suivre attentivement la L1. En particulier le PSG et Nice, deux clubs chers au natif de Strasbourg. Alors quand les deux s'affrontent, difficile pour lui de faire un choix.

Comment ça se passe au Gabon ?

Tout va très bien. Je suis épanoui dans mon rôle d’entraîneur adjoint du Gabon. Je m’occupe de la préparation de l’équipe même si en ce moment, on n’a pas beaucoup de temps pour ça, et je réside sur place.

Avec un œil sur la Ligue 1 j’imagine.

Bien sûr. Il faut savoir que le Gabon est partagé entre deux clubs : l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. Il y a un amour pour le football français ici qu’on ne soupçonne pas en France. C’est bien sûr le cas dans toute l’Afrique mais spécialement au Gabon. Le championnat de France est très suivi ici. Quand je n’ai pas le temps de suivre un match, on me raconte tout.

Ce mercredi, Paris et Nice, deux clubs que vous connaissez parfaitement, se rencontrent. Une préférence ?

Ces deux clubs ont vraiment marqué ma carrière. Aujourd’hui Paris, c’est vrai, a un statut de favori, mais Nice vient de redresser la tête en battant Ajaccio donc ils sont en confiance. Je n’ai pas vraiment de préférence même si… c’est très partagé. En plus, les gens au club à Paris sont vraiment des amis.

Ce nouveau Paris Saint-Germain vous plaît-il ?

Depuis le début, je dis qu’il y a un petit problème. Le recrutement a été bon mais je pense que derrière, il y a quelque chose à revoir. Je ne parle pas de joueurs en particulier, c’est un ensemble. Et ce n’est pas par rapport au match d’Evian que je dis ça. Depuis le début, je dis qu’il ne faut pas oublier de recruter derrière parce que c’est là où il faut tenir. Il faut être costaud parce que tous les matchs ne seront pas faciles. C’est là qu’on gagne un championnat. Pourquoi le Bayern Munich est en tête du championnat alors qu’ils avaient d’aussi bons attaquants l’année dernière ? C’est parce qu’ils n’ont pas encaissé un but en huit matchs. Ça passe par la défense.

Outre la défense, que pensez-vous du jeu développé par Paris ?

L’année dernière, ça m’a fait plaisir de revoir un PSG qui joue l’attaque. Cette année, il y a peut-être un peu moins de vitesse. Giuly n’est plus là, même s’il y a Ménez. La différence avec la saison dernière, c’est que désormais ils sont attendus partout. Comme à la grande époque, tout le monde veut jouer à Paris donc en face, ils vont avoir des équipes très motivées. Ils doivent faire attention à ça. Et je reviens à la défense, il va leur falloir être très costauds. Comme l’a dit Antoine, ils ne pourront pas gagner 3 ou 4 à 0 à chaque fois. Il y aura des rencontres difficiles à gérer où ils n’auront peut-être qu’une occasion. Mais un 0-0 à l’extérieur, c’est aussi un bon résultat pour quelqu’un qui joue le titre. On ne peut pas se reposer que sur l’attaque. Il faut aussi le faire sur la défense. Reste à savoir s’ils en ont les capacités. Je trouve qu’ils encaissent un peu trop de buts.

Ce PSG peut-il faire aussi bien que celui de votre époque ?

Je le leur souhaite. En Coupe d’Europe, je ne pense pas parce qu’il ne faut pas oublier qu’avant de gagner, on a joué deux demi-finales et un quart de finale donc on avait l’expérience. Je ne sais pas si, aujourd’hui, il y a des joueurs ayant l’expérience de la Coupe d’Europe. C’est à travers les défaites qu’on apprend. Les qualités, ils les ont mais l’expérience leur manque à mon avis. Posez la question à Leonardo et à Antoine, ils vous répondront la même chose.

Concernant Nice, le club est-il condamné à jouer le maintien ou peut-il espérer mieux ?

D’après le recrutement, on peut être un peu déçu de leur début de championnat parce que ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de tels joueurs à Nice. Mais il y a un manque de réussite certain et les joueurs de qualité, aussi, peuvent vite douter. Le match contre Ajaccio a prouvé que cette équipe sait réagir et a de la qualité pour avancer. Moi je les vois entre la huitième et la dixième place. En plus, aujourd’hui, dans le championnat de France, il peut y avoir seulement un point de différence entre le 12e et le 18e à dix journées de la fin…

N’y a-t-il pas un léger manque d’ambition à Nice ? Les ventes de Rémy, Apam et Modeste à l’été 2010 ont rapporté près de 23 millions d’euros et depuis on a le sentiment que l’argent n’a pas servi à recruter autant qu’espéré.

Il y a un projet sportif. Mais c’est vrai que je pense que Nice aurait pu être en Coupe d’Europe ces deux-trois dernières saisons. On peut vendre comme l’a fait Lille précédemment : acheter des jeunes joueurs pétris de talent et les revendre très chers ensuite… C’est dommage car Nice, en gardant ses joueurs, aurait pu jouer l’Europe, mais il y avait sans doute des raisons financières à tout ça.

Un mot sur Éric Roy qui vous a été préféré au poste d’entraîneur début 2010. Est-ce l’homme qui peut aider Nice à grandir ?

Il a déjà une bonne expérience en Ligue 1. Il gère bien son effectif. Maintenant, il faut lui donner les moyens aussi. On ne peut pas demander à Éric d’être européen si le club ne l’aide pas. C’est un bon manager. Il a un bon discours avec ses joueurs, il est clair, et son expérience lui sert beaucoup. Oui, j’ai confiance en lui.

Peut-on s’attendre à vous voir revenir prochainement en France, pourquoi pas en tant qu’entraîneur ?

Écoutez, aujourd’hui je suis expatrié, ça veut tout dire. J’ai passé 25 ans dans le milieu professionnel français, et j’ai été un peu déçu. Aujourd’hui je vois que les clubs ont de moins en moins peur de recruter des anciens joueurs, donc tant mieux. Il y a l’exemple récent de Marco Simone à Monaco, donc ça me fait plaisir. Il y a aussi Éric Roy et Rémi Garde. Ce sont des gars de mon époque. Avant, les présidents voulaient des entraîneurs avec de l’expérience, mais finalement ce n’était peut-être pas mieux que quelqu’un d’inexpérimenté en tant que coach mais qui avait un vécu du haut niveau. Moi, je garde espoir. C’est vrai qu’il y a des clubs qui m’ont marqué à vie et j’adorerais, si je reviens en France, aller dans ces clubs. Pas forcément comme entraîneur d’ailleurs. J’aimerais tout autant un poste à responsabilités sportives. Aujourd’hui je suis heureux au Gabon et je remercie ce pays de m’avoir ouvert les bras pour me permettre de continuer à faire mon métier.

Propos recueillis par Sylvain Michel

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

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