- Equipe de France
Cheyrou, enfin !
Raymond Domenech a donc dévoilé sa liste des 24 joueurs qui affronteront l'Espagne le 3 mars prochain lors d'une conférence de presse bien relou comme il sait les pondre. Il profite de la multitude de cascades pour appeler les quelques surprises réclamées par les médias depuis quelques jours. Pour ces bizuts, ou presque, elle est belle l'Histoire...
Gardiens de but : Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Cédric Carrasso (Bordeaux)
Le nom de Stéphane Ruffier avait sifflé dans les couloirs de la fédé ces dernières semaines, poussé médiatiquement par Guy Lacombe. Il n’est pourtant pas de la liste. Difficile de bouger un Mandanda pourtant pas terrible cette saison mais indéboulonnable aux yeux de l’homme aux sourcils, tandis que Carrasso semble s’installer définitivement chez les Bleus. De quoi faire passer le Bordelais en numéro 2 ? « Il y a un numéro 1, un numéro 2 et un numéro 3. Mais le 3 n’est pas passé devant le 2, pas encore » . Merci Raymond pour l’info. Pour Lloris, rien à dire. C’est la seule véritable satisfaction de l’Equipe de France depuis l’automne 2009.
Défenseurs : Jean-Alain Boumsong (Lyon), Julien Escudé (FC Séville/ESP), Patrice Evra (Manchester United/ANG), Bakary Sagna (Arsenal/ANG), Adil Rami (Lille), Mickaël Ciani (Bordeaux), Aly Cissokho (Lyon), Rod Fanni (Rennes)
L’éternel chantier des Bleus. Et avec une bande d’éclopés à remplacer (Gallas, Abidal, Squilacci), Raymond a dû injecter du sang neuf. Ciani, le blockbuster de cette saison à Bordeaux, est heureusement dans la place. Son aide sera précieuse sur les duels et les coups de pied arrêtés. Adil Rami surfe, lui, sur la vague lilloise et était déjà dans les p’tits papelards du sélectionneur. Il aura quand même fallu la blessure de Squilacci pour voir le playboy made in Têtu de nouveau à Clairefontaine. La petite surprise vient finalement du côté gauche. Aly Cissokho n’est pas mauvais avec Lyon mais est-il pour autant meilleur qu’un Trémoulinas ? Pas sûr. Mieux qu’un Clichy ? Oui, il se fait actuellement martyriser sur son aile avec les Gunners. Quant à Boumsong, on a comme l’impression qu’il faudra s’y habituer. Un match solide ou chanceux face à Madrid, c’est selon, ça suffit.
Mais dans l’histoire, le plus triste, c’est que la charnière centrale au Mondial, ce sera quand même Gallas-Abidal.
Milieux de terrain : Lassana Diarra (Real Madrid/ESP), Jérémy Toulalan (Lyon), Yoann Gourcuff (Bordeaux), Franck Ribéry (Bayern Munich/ALL), Moussa Sissoko (Toulouse), Florent Malouda (Chelsea/ANG), Benoît Cheyrou (Marseille), Hatem Ben Arfa (Marseille)
Vieira n’est pas de la sauterie. « Ça ne servait à rien de le jeter en patûre. Il m’a dit qu’il ne se sentait pas prêt » dixit Ray. Avec trois matches dans les pattes, et une future suspension pour un tacle à l’entrejambe, c’est mieux pour tout le monde. Malheureusement, dès qu’il le sentira, on retrouvera la grande saucisse titulaire, capitaine et posant Lass sur le banc. La vraie bonne nouvelle, c’est surtout l’apparition de Benoît Cheyrou. Trois ans qu’il trime et qu’il tient le milieu de terrain olympien. Il en a bavé pour enfin recueillir les lauriers. Merci Alou Diarra et Diaby. L’ancien Lillois prendra le taxi pour Clairefontaine avec Ben Arfa, à qui il aura suffi trois bouts de matches et quelques titularisations pour revenir en grâce avec les Bleus. Les astres peut-être, le talent aussi. Pour Ribéry, la surprise, c’est surtout de le voir debout. Espérons, espérons. Parce qu’on en aura besoin au mieux contre l’Espagne au pire pour l’Afrique du Sud.
Attaquants : Thierry Henry (Barcelone/ESP), Nicolas Anelka (Chelsea/ESP), Sydney Govou (Lyon), Loïc Rémy (Nice), Louis Saha (Everton/ANG)
La Benz a un pneu crevé et en réparation à Madrid. Gignac est sur le flanc. Il y avait donc une petite place à prendre. Comme Pegguy Luyindula ne plante pas avec le PSG, Domenech est enfin allé voir ailleurs qu’en Ligue 1. Louis Saha est revenu à son plus haut niveau, pas celui qui en faisait un titulaire indiscutable à l’infirmerie : 13 buts et un doublé contre Chelsea qui a mis Raymond d’accord. Ça a quand même plus de gueule que les pions de Djibril Cissé dans un championnat de seconde zone.
L’interrogation concerne Loïc Rémy, qui profite sûrement de son “vécu” dans le groupe. Car on ne peut pas dire qu’il soit vraiment brillant avec l’OGC Nice, en galère en L1. Enfin qui l’est cette saison, son kop à Monaco ?
Sélectionneur : Malheureusement, pas de surprise, toujours en place.
Ronan Boscher
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