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- Chelsea/Manchester United (5-4)
Chelsea, la vengeance dans la peau
Au terme d’un match de fadas, marqué par de nombreuses erreurs défensives, Chelsea est venu à bout de Manchester United (5-4) et se qualifie pour les quarts de finale de la League Cup.
Chelsea – Manchester United : 5-4
Buts : David Luiz (sp 31’), Cahill (52’), Hazard (sp 90+3’), Sturridge (98’) et Ramires (116’) pour Chelsea ; Giggs (22’), Hernandez (44’), Nani (59’) et Giggs (sp 120’) pour Manchester United.
Dimanche, Mark Clattenburg avait été le héros malheureux d’un match de très haut niveau entre Chelsea et Manchester United, commettant de nombreuses erreurs de jugement en faveur des Mancuniens. Trois jours plus tard, en huitièmes de finale de la League Cup, ce sont les joueurs qui ont multiplié les boulettes. Mésententes, pertes de balles, tacles en retard dans la surface, pénalties bêtement provoqués, tête en retrait ratée… Toute la panoplie du mauvais défenseur y est passée. De nombreuses erreurs saupoudrées de quelques gestes et actions de grande classe. Au final, un match totalement fou qui a vu l’équipe B de Chelsea s’imposer en prolongation. Après avoir mené trois fois au score, Manchester a totalement explosé physiquement.
Trois boulettes, trois buts
Totalement dominé pendant les trente premières minutes dimanche, Chelsea tente de mettre le pied sur le ballon en imposant un gros pressing d’entrée de jeu. Sur un bon ballon de récupération, Moses sert Sturridge qui se ramasse dans la surface alors qu’il allait se présenter seul face à Lindegaard. Malgré un coup franc de Nani bien capté par Čech, le début de match est particulièrement soporifique. Il faut dire que les deux équipes n’ont rien à voir avec celles qui se sont affrontées trois jours plus tôt, puisque Di Matteo et Ferguson ont respectivement effectué sept et dix changements, seuls Čech, Cahill, David Luiz, Mata et Rafael ayant été reconduits. La très inexpérimentée charnière mancunienne Keane – Wooton fait flipper, mais c’est bien Chelsea qui commet la première boulette du match. Sollicité par son gardien sur un renvoi aux six mètres, Romeu, pressé par deux joueurs, se mélange les pinceaux et perd le ballon à l’entrée de sa surface de réparation au profit de Giggs. Sans trembler, le papy gallois trompe Čech du gauche (0-1, 22’). Mais quand on aligne une défense d’une moyenne d’âge de 21 ans, on s’expose forcément. Sur un déboulé côté droit, Moses est bêtement fauché par Büttner, très clairement en retard. Penalty logique que transforme David Luiz (1-1, 31’). Totalement à la rue lors de sa dernière sortie, le défenseur brésilien se rattrape, jusqu’à ce qu’il déserte sa défense, perde le ballon au milieu de terrain et permette à Anderson de lancer Hernandez dans la profondeur. Plus rapide que Cahill, le Mexicain redonne l’avantage aux siens d’une frappe du gauche (1-2, 44’).
Wooton, héros malgré lui
Après une première période animée, mais particulièrement faible techniquement, les deux équipes reviennent sur la pelouse de Stamford Bridge métamorphosées. Vitesse, intensité, jeu à une touche de balle, occasions en pagaille… Le match devient fou. Cahill égalise d’abord d’une tête puissante sur corner (2-2, 52’). Très discret jusque-là, Nani initie ensuite un une-deux avec Anderson avant de piquer son ballon par-dessus Čech (2-3, 59’). Un but qui rappelle celui qu’il avait inscrit lors du Community Shield 2011 contre Manchester City. Impuissant sur les trois buts, Čech sauve les siens du break juste après l’heure de jeu en repoussant un tir à ras de terre d’Anderson. Avec les entrées de Ramires, Hazard et Oscar, Chelsea prend le contrôle du milieu de terrain et se montre de plus en plus pressant sur le but mancunien. Problème, les joueurs de Di Matteo ne parviennent pas à trouver le cadre, à l’image de Moses et Azpilicueta qui enlèvent trop leur coup de tête, alors que Mata voit son tir frôler la transversale. Et quand Moses et Oscar ajustent enfin la mire, Lindegaard s’interpose. Alors que Manchester se dirige vers les quarts de finale, Wootton pousse Ramires dans la surface. Au bout du temps additionnel, Hazard offre la prolongation aux Blues (3-3, 90+3’). Une prolongation au cours de laquelle les Red Devils, touchés physiquement et mentalement, ne voient pas le jour. Remuant mais maladroit, Sturridge profite d’une tête en retrait ratée de Wooton, encore lui, pour donner l’avantage aux siens pour la première fois du match (4-3, 98’). Cahill, David Luiz, Sturridge et Moses manquent tour à tour le but du break. Pas Ramires qui, parfaitement servi par Hazard, dribble Lindegaard et pousse le ballon au fond des filets (5-3, 116’). Le match se conclut comme il avait débuté, à savoir sur une erreur défensive, celle d’Azpilicueta qui commet une faute idiote sur Chicharito. Giggs transforme le penalty (5-4, 120’). Et dire qu’il ne s’agissait que d’un match de League Cup…
Par Quentin Moynet