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Ce qu’il faut retenir des huitièmes retour de Libertadores

Par Ugo Bocchi
5 minutes
Ce qu’il faut retenir des huitièmes retour de Libertadores

Des stades en fusion, des tacles sur gardien, une nouvelle baston entre Brésiliens et Uruguayens, deux séances de tirs au but, des grosses mines, du tricotage au poteau de corner, des looks formidables... C'était les huitièmes de finale retour de Libertadores.

L’équipe : Lanús

S’il doit y avoir une surprise cette année, ce pourrait bien être le club de la province de Buenos Aires. Certes, ce n’était pas non plus une grande équipe de The Strongest en face, et les Argentins n’obtiennent leur qualification qu’à la 85e. Mais ça joue sans complexe et plutôt pas trop mal, alors pourquoi pas ?

Mention spéciale pour le petit Lautaro Acosta et ses courses pierreambroisebossesque, qui aura bien fait mal, genre très mal, aux Boliviens.


Le joueur : Pedro Rocha

Tout sauf un hasard si le FC Séville s’intéresse à lui. L’ailier de Grêmio était tout simplement de toutes les actions brésiliennes face à Godoy Cruz. Certes il a mis un doublé de gros crevard, mais il s’est aussi amusé avec son vis-à-vis, Abecassis, et l’intégralité de la ligne défensive argentine durant toute la rencontre. Petit pont, grand pont, roulette… Bref la totale. Et il permet surtout à son équipe de voir les quarts alors que c’était mal embarqué. À 22 ans, on n’en a certainement pas terminé avec lui.


Le match : River Plate 1-1 Guaraní

Une rencontre qui aurait plu aux disciples de Pippo Inzaghi. Une vraie tentative d’argumentations de poissonniers un jeudi matin sur le marché de Rungis, avec d’abord cette ouverture du score de Marcelo Palau, tout en finesse.

Et puis cette égalisation accordée à Alario, mais qui aurait, semble-t-il, dû être attribuée à Pinola. Du grand art. En district. Quoi qu’il en soit, River verra les quarts de finale, malgré ses histoires de dopage avant ces rencontres aller-retour. Et c’est ce qu’il faut en retenir.


Le look : Roberto Mosquera

L’entraîneur de Jorge Wilstermann fait toujours dans le sobre. Lunettes de soleil, costard bling-bling, cravates flash… Il a cette fois-ci opté pour le style curé. Et il faut croire que ça lui a réussi puisque ses guérilleros boliviens ont tenu, parfois miraculeusement, une heure et demie, face aux attaques répétées de Mineiro. Fred, Robinho et consorts quittent la compétition. Le Jorge Wilstermann passe en quart avec ce bon vieux match nul et vierge.


Les golazos

Le genre de but qui ne sert à rien puisque Godoy Cruz est désormais éliminé, mais Javier Correa ne dira pas le contraire : ça fait quand même du bien aux cuisses, à l’ego et avant tout, aux yeux.

Il y avait aussi cette merveille de contre de Palmeiras et ce crochet de Moisés. Il paraît que Caicedo cherche encore le ballon.

Ou encore le rêve de tous les joueurs de PES et FIFA confondus et réalisé Rodrigo Pimpao de Botafogo : tacler le gardien sans faire faute et marquer par la même occasion.


La séance de tirs au but : Barcelona – Palmeiras

1-0 à l’aller. Idem au retour. Équatoriens et Brésiliens ont donc dû se départager aux tirs au but. Et si Palmeiras a gagné le concours de prières et de prises d’élan de cake, c’est bien le Barcelona de Guayaquil qui a fini par l’emporter. Tellement surpris les catalans d’Équateur qu’ils ne savent pas très bien en fin de séance s’ils peuvent, ou pas encore, fêter leur qualification.

Vidéo

La baston : Botafogo – Nacional

Non contents d’avoir réussi à marquer sur les deux oppositions, le Nacional a décidé de régler ses comptes autrement à Río de Janeiro. Ça commence à la 89e par un coup de coude de Polenta sur Victor Luis. S’en suivent un règlement de compte et trois expulsions : celle du coupable, celle d’un coéquipier, Rodríguez, venu mettre des coups, et de la victime. Et puis en fin de match, Aguirre lui aussi a décidé de tout envoyer en l’air, et surtout son vis-à-vis brésilien, Guilherme. Finalement, quatre cartons rouge. Après la baston ente Peñarol et Palmeiras, il faut croire qu’il y a quelque chose qui ne va pas entre Brésiliens et Uruguayens. Et accessoirement, c’est Botafogo qui passe.

Vidéo

Et sinon…

– Santos a coulé le béton et assuré une petite victoire 1-0 contre Paranaense à domicile. Qualification sans forcer.

– C’était en revanche plus compliqué pour San Lorenzo qui est allé chercher son ticket aux tirs au but contre Emelec. Et dans ces cas-là, c’est souvent le gardien qui devient le héros. Le match de ce jeudi n’a pas dérogé à la règle : Navarro, pape d’un soir au Nuevo Gasómetro.

– The Strongest n’a pas encore accepté pas la défaite et a déposé une réclamation. En cause : la prétendue situation irrégulière d’Acosta, joueur de Lanús. Depuis son retour d’Espagne, il y a quatre ans, la rumeur circule qu’il joue dans l’illégalité. Affaire à suivre, mais qui semble tout de même un peu tirée par les cheveux.

– Avec Río de Janeiro, São Paulo et Lima, Miami a présenté sa candidature pour recevoir la finale de Libertadores 2018. Tranquille, sans pression, comme ça.

– C’était le 200e match sur le banc de Marcelo Gallardo (39 avec le Nacional de Montevideo et 161 avec River). Une bonne raison, encore une fois, de le comparer à Napoléon pour les médias argentins.

– Et voilà donc les affiches des quarts : River Plate – Jorge Wilstermann, Barcelona – Santos, Grêmio – Botafogo et Lanús – San Lorenzo. Ce qui fait donc trois équipes brésiliennes, trois argentines, une équatorienne et une bolivienne. Rendez-vous à la mi-septembre.

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Par Ugo Bocchi

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