La tête de classe :
Sans surprise, le Celtic Glasgow a été une nouvelle fois sacré champion d'Écosse. Le 46e titre de l'histoire du club, le 4e d'affilée, une quasi-formalité pour les pensionnaires du Celtic Park. Depuis la rétrogradation des Rangers en 2012, le Celtic ne trouve pas d'adversaire à sa taille et se balade sur les prés au-delà du mur d'Hadrien. Un règne sans partage. Le changement de coach à l'intersaison - le Norvégien Ronny Deila a remplacé Neil Lennon, parti pour Bolton – n'y a rien changé. Après un départ un peu pénible (sixièmes au classement en octobre), les Bhoys sont montés en puissance au fil des rencontres, remportant 29 matchs sur 38. Au classement, le Celtic met 17 points dans la vue du deuxième, Aberdeen. Mais le moment de grâce a eu lieu en demi-finale de League Cup lors des retrouvailles avec les Rangers. Une victoire 2-0 sur terrain neutre (Hampden Park). Avant de s'imposer sur le même score en finale face à Dundee United. Bien dans ses pantoufles à la maison, mais beaucoup plus fragile sur le continent. Reversé en Ligue Europa après un échec lors des barrages de la Ligue des champions, le Celtic s'est fait sortir en 32e de finale par l'Inter. Une vieille rengaine. Le club n'a plus atteint les quarts de finale d'une compétition européenne depuis 2004.Le tournant de la saison :
89e minute, Pittrodie Stadium, Aberdeen, par un après-midi venteux de novembre. Un corner qui n'en n'était pas un, un ballon qui traverse la surface et atterrit par chance dans les pieds de Virgil van Dijk. Le défenseur néerlandais du Celtic a le réflexe de le pousser au fond du but vide et d'offrir du même coup la victoire à son équipe. Dans sa célébration, l'homme aux tresses fait signe de se calmer, mais il sait bien qu'il s'agit là d'un succès plus que précieux. À ce moment précis, le tableau d'affichage annonçait 1-1, et les Bhoys, réduits à dix depuis l'expulsion de leur capitaine Scott Brown, croulaient sous les occasions des joueurs d'Aberdeen. Un corner plus tard, les voici propulsés en tête du classement. Le tour d'honneur des joueurs et la célébration rageuse du coach Ronny Deila en disent long sur la performance. On est encore en automne, mais le Celtic est déjà en route vers son 46e titre de champion.Vidéo
La révélation : Hamilton Academical
26 jours entre octobre et novembre. C'est le temps qu'aura duré le règne d'Hamilton Academical sur le trône d'Écosse. Ce modeste club au très maigre budget, de retour dans l'élite après trois saisons à végéter en deuxième division, est la surprise de cet exercice. En tout cas de sa phase aller. Après une défaite inaugurale, les Accies enchaînent une série de neuf matchs sans revers et grimpent au sommet du classement. Cerise sur le gâteau, Hamilton s'offre le scalp du Celtic dans son stade. Un succès historique et inédit depuis 1938. À la tête du club, Alex Neil, 33 piges et seulement deux en tant que coach. Avec son jeu porté vers l'attaque, Hamilton et son coach séduisent dans tout le royaume. Au mercato hivernal, Norwich fait les yeux doux à Neil qui ne résiste pas. Le coach s'en va conduire les Canaries en Premier League, emportant dans ses valises son homme providentiel et meilleur buteur, le Français Tony Andreu. Pendant ce temps à Hamilton, l'entraîneur intérimaire met quatorze matchs avant de connaître la victoire et les Accies dégringolent au classement pour terminer en septième position.Le flop : Motherwell
À défaut d'avoir le budget du PSG, Motherwell a eu sa fameuse crise de novembre. Crise qui a en réalité duré toute la saison. Alors que le Well, abonné au podium depuis trois saisons et européen depuis sept, est devenu l'outsider numéro un du Celtic depuis la rétrogradation des Rangers, le club s'est complètement loupé ce coup-ci. Une série de cinq défaites de rang, une élimination en Ligue Europa, une avant-dernière place au classement et c'en est trop pour le coach Stuart McCall qui démissionne au cœur de l'automne. Son successeur ne redressera jamais la barre et Motherwell passe sa saison en position de relégable. Contraint de jouer sa survie dans l'élite en playoff face aux Rangers de... Stuart McCall qui a vite retrouvé du travail, le Well s'impose tranquillement à l'aller comme au retour et sauve les meubles.Le but de la saison :
Stevie Mallan allie l'utile à l'agréable. Pour son premier but en pro, le milieu de St Mirren, 18 ans et demi, a fait les choses en grand. Récupération à l'épaule dans le rond central, râteau, petit pont et feinte de frappe ravageuse sur le même adversaire. Une action conclue par un ballon déposé dans le petit filet adverse. C'est quand même autre chose que le kick and rush...Vidéo
Le top 5 des matchs :
Il ont dit :
Par Thomas Porlon
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