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Ce qu’il faut retenir de la saison de l’Atlético Madrid

Par Eddy Serres
Ce qu’il faut retenir de la saison de l’Atlético Madrid

C'était la saison « casse-gueule » : celle suivant l'exercice 2013-2014 hors norme et le mercato estival où trois pièces maîtresses sont parties. À l'heure du bilan, force est de constater que les Colchoneros ont plutôt bien vécu cette traversée en eaux troubles.

L’analyse définitive

En remportant le premier trophée espagnol de la saison – la Supercoupe d’Espagne, en août dernier -, les supporters colchoneros voyaient bien leur club réaliser un exercice aussi exceptionnel qu’en 2013-2014, à savoir le titre de Liga et une finale de C1. Lancé dans la foulée à la poursuite du Real et du Barça, l’Atlético ne sera néanmoins jamais parvenu à se hisser sur l’une des deux premières marches du podium cette année. La faute à un trop-plein d’irrégularités et de matchs où les hommes de Diego Simeone n’auront pas su s’imposer. Notamment le passage à vide de début mars, qui enterra définitivement les espoirs de titre (3 nuls successifs en Liga). Pire, avec une fin de championnat en roue libre, les Matelassiers auraient même pu se faire chiper la troisième place par Valence, qui échoue finalement aux portes du podium. Pour autant, l’exercice n’en demeure pas moins satisfaisant. Après les pertes de Diego Costa, Filipe Luís et Courtois l’été dernier, l’Atlético a réussi à se maintenir à flot. À défaut d’avoir toujours été séduisante, la formation du Vicente-Calderón reste l’une des équipes de Liga les plus solides – 2e meilleure défense derrière le Barça, avec seulement 29 buts concédés. Quarts de finalistes en Coupe du Roi et Ligue des champions, les Colchoneros peuvent également se féliciter de n’avoir pas perdu une seule rencontre de Liga face à une autre écurie madrilène. Et ça, c’est déjà pas mal.

Le match chef-d’œuvre : Atlético 4 – 0 Real Madrid

16 années d’attente pour plier l’affaire en quelque 17 minutes. Depuis 1999, Vicente-Calderón attendait un succès des siens en championnat face au voisin merengue. Le 7 février dernier, il n’aura fallu qu’un gros quart d’heure à l’Atlético pour redonner l’envie de faire la fiesta à son enceinte. Tiago profite d’abord des mains molles de Casillas pour faire exulter le clan rojiblanco. Pratiquement à la suite de cette action, Saul exécute un retourné acrobatique qui laisse pantois toute la défense de la Maison Blanche. Sur son banc, Ancelotti fait déjà la grise mine. Le récital n’est pourtant pas terminé. Exemplaire tactiquement, l’équipe menée par un Turan virevoltant et un Griezmann phénoménal maîtrise sans mal le leader de l’époque. D’ailleurs, c’est la combativité du Français qui permet aux siens de creuser davantage l’écart, peu après l’heure de jeu (3-0, 67e). Dévorés dans l’envie, les coéquipiers de Benzema le seront jusqu’à la fin, en concédant même une jolie tête de Mandžukić, synonyme de 4-0. Dès lors, c’est tout un peuple qui se remet à croire au retour de ses Colchoneros dans la course au titre. Un espoir de courte durée puisqu’ils seront sèchement défaits une semaine plus tard sur le terrain du Celta Vigo. Pas de demi-mesure pour eux.

Le tournant de la saison : le faux départ

Lorsque l’on souhaite conserver un titre acquis au nez et à la barbe du tandem Barça/Real, chaque erreur peut être fatale. Mieux vaut ne pas flancher, ou du moins le plus tardivement possible. Malheureusement pour l’Atlético, le premier accroc intervient dès la journée d’ouverture, sur le terrain du Rayo (0-0). Un nul qui permet aux deux autres ogres de s’installer confortablement tout en haut du classement. Et qui obligera les Colchoneros à sans cesse faire la course pour rattraper ses concurrents. En vain, finalement.

Le meilleur joueur : Antoine Griezmann

C’est peu dire que le Tricolore vient de boucler la meilleure saison de sa jeune carrière, le propulsant à juste titre jusqu’au statut d’élément quasi indéboulonnable dans l’esprit de Diego Simeone – seuls les cadres que sont Koke, Gabi, Godín et Juanfran affichent plus de titularisations que « Grizou » cette saison. L’ancien de la Real Sociedad (22 pions) a poussé le vice jusqu’à dépasser le record de Karim Benzema (21) au nombre de buts inscrits par un Français sur une saison en Liga. Costaud, pour une première pige chez un gros d’Espagne. Bien plus que cette feuille de stats’ affolante, Griezmann a surtout surpris par sa propension à évoluer dans le jeu. Le meilleur buteur de son club est apparu le plus souvent comme bagarreur, tacleur et mort de faim. Un changement radical à la sauce Cholo, finalement.

Le joueur révélation : José Giménez

Grâce aux blessures et à certaines périodes de méforme du duo Godín-Miranda, le défenseur uruguayen creuse lentement, mais sûrement son trou à l’Atlético. Après une Coupe du monde déjà convaincante pour son jeune âge (20 printemps), Giménez sort d’un exercice grandement réussi dans la capitale espagnole, avec tout de même 19 titularisations. La relève frappe d’ores et déjà à la porte.

Le flop : Alessio Cerci

151 petites minutes et puis s’en va. Tel est le bilan de Cerci chez les Rojiblancos. Arrivé l’été dernier après avoir mis le feu deux ans durant au Torino, l’attaquant italien plie bagage en janvier, direction le bled et le Milan AC. En échange, l’Atlético récupère « El Niño » du pays, Fernando Torres, pour un prêt de 18 mois.

La décla’ à l’eau de rose

« Merci au club et surtout aux joueurs. Sans leur travail, leurs efforts et leur foi, le club n’aurait pas pu continuer de grandir. Je choisis de continuer où je suis. Dans la vie, c’est rare de pouvoir choisir. Moi, j’ai cette chance et j’ai choisi de rester. Nous aimons l’Atlético et nous voulons continuer à croire en ce club. » Nous sommes le 24 mars, et après des mois de spéculations quant à son avenir, « El Cholo » Simeone clarifie enfin sa situation. Une déclaration d’amour assortie d’une prolongation de contrat jusqu’en 2020. L’amour durera donc beaucoup plus que 3 ans.

Le plus beau but

Cette année chez les Colchoneros, la bicyclette était de mise. Après le retourné claqué par Saúl Ñíguez face au Real Madrid, Antoine Griezmann a rappelé qu’il aimait bien, lui aussi, se mettre la tête à l’envers. Bien aidé par la défense du Depor, le Français envoie une puissante frappe presque à bout portant. Pas de soucis pour la retombée : la chute des Matelassiers est toujours bien amortie.

Le but de Saul

Le but de Griezmann

Vidéo

Le coup de gueule

« Ils ont fait un demi-tour à 180° pour nous expulser de ce qui a été notre maison durant 33 ans, et nous espérons qu’elle le restera. Nous reprochons également à l’effectif, qui s’est tant identifié à nous, de ne pas nous avoir donné une marque publique de soutien. » Suite à la mort d’un supporter du Deportivo La Corogne aux abords du Vicente-Calderón, le « Frente Atlético » se voit logiquement banni de l’enceinte madrilène par la direction du club. Une décision jugée illégitime par les supporters radicaux.

Pourcentage de résistance à la fatigue : 33%

Avec un jeu basé sur l’intensité athlétique, les Colchoneros ont souvent accusé le coup physiquement. Qui plus est lorsque la majorité des joueurs du clan rouge et blanc n’a eu que quelques semaines de répit entre la Coupe du monde et la reprise des joutes officielles, dès août. Régulièrement, l’Atlético devait accumuler les rencontres à un rythme parfois affolant de 3 rencontres en 6 jours.

Le joueur dont le club a besoin cet été : Edinson Cavani

Malgré une première saison plus qu’acceptable, Mario Mandžukić et ses 20 pions toutes compètes confondues ne suffisent pas à oublier le spectre de Diego Costa. Pas même le retour d’ « El Niño » en janvier dernier. Alors oui, pour pouvoir réellement concurrencer les meilleures écuries du Vieux Continent, Diego Simeone a besoin d’un renfort offensif. Un type capable d’assimiler à bride abattue la philosophie du « Cholo » , faite de pressing incessant et de cojones. Pas besoin de Football Manager pour se rendre compte que le profil recherché correspond parfaitement à Edinson Cavani. Reste à savoir si « El Matador » quittera l’Hexagone…

Ce qui va se passer la saison prochaine

Pour sa cinquième saison sur le banc du Vicente-Calderón, Diego Simeone décide de faire dans l’inédit. Pour renforcer encore plus la hargne de ses joueurs, le tacticien argentin remplace les classiques séances vidéo par la mise en place de cours de lancer de chaussures. L’objectif ? « Améliorer la technique créée l’année passée par Arda » , s’explique « El Cholo » en personne. En dépit de quelques résultats efficaces, l’Atlético finira à une bien terne 15e place en championnat, après la suspension de la moitié de son effectif. À la demande de sa direction, Simeone accepte néanmoins de ne pas utiliser cette pratique en Ligue des champions, où les Colchoneros retrouvent le Real Madrid en quarts de finale. L’occasion de prendre la revanche de 2014. Manque de bol, au moment de chausser leurs crampons dans les vestiaires de Bernabéu, les joueurs réalisent qu’il ne reste aucune paire en stock. Le règlement est ferme : pas de chaussure adaptée, pas de match. Malgré l’intervention de Yannick Noah présent en tribunes, l’Atlético sera éliminé sans même disputer le retour.

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Par Eddy Serres

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