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Cadres bancals

Par Mathieu Faure
Cadres bancals

Barcelone, Guingamp, Ajaccio. En une semaine, le PSG a perdu le peu de certitudes qu'il avait depuis le début de saison et commence même à s'interroger sur la valeur sportive de certains tauliers - ou supposés tel - au sein de l'équipe de Laurent Blanc. D'ailleurs, certains pourraient profiter de la venue de Montpellier au Parc des Princes pour goûter un peu au banc de touche. Risqué mais inévitable. Alors qui ? Et pourquoi ?

Thiago Silva

Actuellement, le capitaine parisien concentre toutes les crispations médiatiques du club. Sur et en dehors du terrain. Clairement moins bon sur le pré depuis quasiment un an, l’ancien défenseur de l’AC Milan a de moins en moins de monde susceptible de lui trouver constamment des excuses. Avant le Mondial, le garçon s’économisait pour celui-ci. Depuis la fin de l’aventure Coupe du monde, il met du temps à récupérer physiquement et moralement. On se mord la queue. Clairement dans le dur depuis début décembre, il a même été demandé à Laurent Blanc si son capitaine devait faire un tour sur le banc. Mais pour le Président, la donne est autre : « Pour lui redonner confiance, il faut qu’il joue » . Sauf que lorsqu’il joue – comme à Guingamp – il est à l’ouest. Encore une fois, on se la mord. Pis, depuis deux mois, une rumeur galope dans le vestiaire parisien. Alors que « O Monstro » avait milité en personne pour le recrutement de David Luiz, il se pourrait que les deux joueurs… soient en froid. Silva reprocherait, entre autres, à l’ancien touffu de Chelsea de ne pas l’avoir suffisamment défendu quand le nouveau sélectionneur, Dunga, a décidé de lui retirer le brassard au profit de Neymar. Si cela s’avère exact, on frôle la querelle de cours de récré. On parle d’un homme de 30 ans. Trop, c’est trop pour un garçon qui devait amener le club tout en haut de l’Europe. Pour se remettre la tête à l’endroit, Silva doit aller faire un tour sur le banc et regarder Marquinhos, de dix ans son cadet, faire le boulot.

Thiago Motta

Indéboulonnable l’an dernier, le gaucher traîne ses 32 ans comme un fardeau depuis cinq mois. À l’exception du match face au Barça et d’une accélération salvatrice au Moustoir, Motta traverse cette première partie de saison comme un mort vivant. Si le PSG va mal, c’est que Motta va mal. « Il est moins bien, c’est une évidence, a avoué Blanc le 16 décembre en conférence de presse. C’est un joueur qui est très important pour nous. On a pu voir l’année dernière son importance dans notre philosophie de jeu. Donc c’est vrai que le fait qu’il soit moins bien que l’année dernière nous pénalise certainement. Ce n’est pas le seul élément, mais à nous de faire en sorte de l’aider, ce garçon-là. S’il veut lui aussi qu’on lui crie dessus, on lui criera dessus en prenant un mégaphone. » En attendant, il faut jouer contre Montpellier. Avec ou sans Motta ? Bonne question. D’autant que les solutions de rechange ne présentent pas autant de garanties. Cabaye ? Il n’a pas réussi un bon match au PSG depuis janvier. David Luiz ? Le Brésilien est une sentinelle par défaut, à Chelsea il n’avait qu’une seule mission à ce poste : détruire. Et puis faire monter David Luiz d’un cran obligerait Blanc à maintenir Thiago Silva en défense centrale. Rabiot ? Doué, mais il a 19 ans et sort du placard. Verratti ? Et pourquoi pas. Hasard ou pas, Motta réclamait après la défaite de Chelsea en avril dernier une énorme concurrence au PSG, histoire de booster tout le monde. Avec le fair-play financier, cette concurrence n’est jamais arrivée. Dans ces conditions, Motta n’est jamais vraiment mis en danger. Même quand il déjoue. Et en ce moment, il est plutôt régulier dans la médiocrité.

Ezequiel Lavezzi

Il est généreux, drôle, sympa, sexy, beau gosse, argentin et met l’ambiance. Dans toutes les qualités évidentes qui entourent Lavezzi, aucune ne concerne le football. C’est embêtant. Souvent présenté comme un joueur maladroit, l’ancien du Napoli arrivait à faire illusion en multipliant les courses et les centres. Or, actuellement, le numéro 22 multiplie surtout les petites blessures et les matchs ratés. Titulaire dans la plupart des établissements nocturnes de la capitale, le joueur paye en match son hygiène de vie d’étudiant. Au bout d’une demi-heure, le garçon n’a plus de gaz. Contre Guingamp et Ajaccio, il n’a réussi aucune différence. Impensable pour un international argentin payé plus de 400 000 euros par mois. Lucas Moura, lui, est tranquillement passé devant dans la hiérarchie et, depuis le début de saison, un garçon comme Jean-Christophe Bahebeck a eu plus d’impact sur les résultats du club par ses buts et passes que Pocho. Ça en devient inquiétant. Et flippant. À 18 mois de la fin de son contrat, Lavezzi n’a jamais semblé aussi loin de la capitale. Le troubadour manquera dans le vestiaire. Sur le terrain, en ce moment, c’est plutôt sa présence qui dérange. Lui aussi, il a le droit d’aller tutoyer le banc.

Edinson Cavani

C’est le cas le plus compliqué à gérer, au fond. Si vous tombez sur un ami qui n’a regardé aucune prestation parisienne cette saison, difficile de lui faire comprendre qu’un joueur qui pèse 13 buts en 25 matchs (meilleur buteur du club cette saison) suscite autant de crispations autour de lui. Avec Cavani, il y a les statistiques et les matchs. Dans le jeu, l’Uruguayen est d’une tristesse sans nom. Face à Guingamp et Ajaccio, il a réussi à rater les choses les plus simples du football : passes, contrôles, tirs. Même ses déplacements sont proches du néant. Avant, on pouvait se dire qu’il perdait en lucidité à force de défendre. Ce n’est plus le cas. Edinson Cavani a le blues. Le retour de Zlatan Ibrahimović l’a tué. Mentalement, l’homme le plus cher du championnat de France n’arrive pas à prendre le pas sur le Suédois. Dans son malheur, l’Uruguayen a la chance de pouvoir compter sur ses buts qui, mine de rien, font gagner des matchs et sur la méforme chronique de Lavezzi. Sans le fair-play financier, Ángel Di María porterait sans doute le maillot du PSG aujourd’hui. Avec Lucas et Ibra, le trio offensif du PSG était tout trouvé. Et coller un mec à 64 plaques sur le banc, il faut être costaud.

Par Mathieu Faure

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