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C’était l’Islande

Par Arthur Jeanne
C’était l’Islande

Voilà c’est fini. Après un mois d’exploits, de petites histoires folles martelées dans la presse française, les Strakkarnir Okkar sont redescendus sur terre. Un atterrissage difficile qui doit surtout servir à préparer l’avenir, comme l’a expliqué Lars Lagerbäck.

Lars Lagerbäck garde toujours la tête froide. Pour évoquer la fin de la saga la plus folle d’Islande, le Suédois est resté rationnel en conférence de presse, soulignant la supériorité de l’équipe de France et le mauvais match de son escouade : « Premièrement, je souhaiterais féliciter la France. C’est une très belle équipe. Mentalement, on n’a pas été à la hauteur en début de match. On a peut-être joué le match avant dans nos têtes. C’est quelque chose de psychologique, je pense. Nous avons commis quelques erreurs stupides. Nous n’avons pas été assez incisifs au moment de prendre des décisions, nous n’avons pas toujours défendu en équipe. Ça n’est pas un problème d’attitude, mais quelque chose qui s’est passé dans la tête des joueurs. » Au moment d’aborder le plus gros match de leur vie, les joueurs islandais ont donc failli émotionnellement, submergés par l’aspect irrationnel de leur aventure. Ils étaient en lévitation depuis le match contre l’Angleterre, ils se sont crashés face aux Bleus, ce qui ne doit pas réduire la portée de leur exploit.

Cendrillon, jolie petite histoire

Depuis le début de l’Euro, l’Islande a intrigué la presse française et internationale. Et c’est normal. Comme l’écrivait Hallgrimur Helgason : « Tout le monde aime les histoires de Cendrillon, et, bien sûr, c’est super pour nous de pouvoir être Cendrillon en personne. Le seul problème, c’est que l’horloge tourne et se rapproche dangereusement de minuit. » Alors que Cendrillon est rentrée chez elle, à l’heure de dresser un premier bilan de l’odyssée viking, que retiendra-t-on du passage des Strakkarnir Okkar en France ? D’abord un public extraordinaire qui a fait plus de bruit que les fans bleus au Stade de France, des clappings fous qui ont conquis Youtube et les stades tricolores et un exploit majuscule contre les Anglais. Mais surtout des tonnes de petites histoires martelées dans les médias, des miscellanées incroyables – un entraîneur dentiste, un gardien réalisateur de clips, plus de volcans en Islande que de footballeurs professionnels – suscitant l’attachement du monde entier, attiré par l’histoire éternelle du Petit Poucet. Un conte dont la traduction sportive fait toujours recette, de la Coupe de France à l’Euro, même chez les plus cyniques.

Sauf que cette sympathie mondiale a rendu l’analyse difficile. Le parcours islandais a souvent été traité de manière folklorique, occultant les vraies raisons de la success story viking. À savoir une rigueur tactique incroyable, un plan de jeu vendu comme simple par Heimir Halgrimmsson, mais connu sur le bout des doigts. Et surtout des performances personnelles de haute volée pour les piliers de l’équipe. À trop évoquer le côté pittoresque d’une escouade venue d’une île volcanique où les habitants croient en l’existence des elfes, on en a oublié que Gylfi Sigurdsson était depuis des années l’un des meilleurs milieux de Premier League (un joueur de classe mondiale, même pour Lagerbäck, pourtant pas le genre à s’enflammer), qu’avant sa saison ratée à Nantes, Sightorsson était titulaire à la pointe de l’attaque de l’Ajax ou que Bjarnason aurait sa place dans n’importe quelle équipe du haut de tableau en Angleterre. Bref, que l’Islande n’avait pas surgi en drakkar de nulle part, qu’elle avait battu deux fois les Pays-Bas ou qu’elle avait déjà failli se qualifier pour le Mondial brésilien. Sans doute pour cela que Lagerbäck a vite rappelé que l’objectif désormais était de se maintenir au plus haut niveau et de viser la qualification pour la Coupe du monde en Russie. Une mission difficile, mais pas impossible.

Vers une vraie belle équipe de football


Parmi les chiffres ressassés par les médias, un semble véritablement significatif : « une centaine de joueurs professionnels islandais » . Un vivier national incroyablement réduit, qui fait que sans l’apport d’une génération dorée comme c’est actuellement le cas, le maintien au haut niveau est simplement impossible. Ça, Lars Lagerbäck le sait mieux que quiconque. : « On a un groupe dans la force de l’âge, et le futur s’annonce brillant à condition que la fédération investisse les revenus et les retombées de notre parcours dans le développement des jeunes joueurs » , rappelait-il hier. Une condition sine qua non pour que l’aventure française ne soit pas qu’un feu de paille et que l’Islande perdure au haut niveau. Peut-être qu’alors, on ne verra plus les Strakkarnir Okkar comme une bande pittoresque de joyeux hipsters barbus, mais comme une vraie bonne équipe de football. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

Dans cet article :
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Par Arthur Jeanne

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