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C’étaient les copropriétés

Par Valentin Pauluzzi
C’étaient les copropriétés

Pendant des années, elles ont distingué le marché des transferts italien de ceux de ses collègues européens, mais elles disparaîtront le 25 juin prochain. Dites au revoir aux copropriétés.

Pour ceux qui suivent le casse-tête lié à la situation actuelle de Radja Nainggolan, profitez-en, ce sera la dernière fois. Copropriétaires du milieu de terrain belge, Cagliari et la Roma s’activent pour trouver un terrain d’entente. Les dirigeants romains offrent une quinzaine de millions d’euros, mais doivent faire avec la concurrence de la Juventus, prête à financer l’offre des Sardes pour ensuite racheter leur part. Des petites techniques à l’italienne que l’on ne reverra plus, puisque les instances du football italien ont décidé de supprimer cette formule et de s’aligner sur le mercato international. La fin d’une époque.

Le compte est bon, Laurent

Réintroduit il y a une vingtaine d’années, le système de copropriétés avait vu le jour dès les années 70 en Italie. Par exemple, un certain Paolo Rossi avait appartenu pour moitié à Vicenza et à la Juventus, de 1976 et 1978. La Fédération décide de le réinstaurer, considérant que les accords verbaux pris entre clubs mettaient en péril la transparence des négociations. En fait, ce système a vraiment explosé dans les années 2000, lorsque des centaines de joueurs se sont retrouvés tiraillés entre deux clubs, voire plus lorsqu’on les prêtait dans un troisième.

Une formule bancale, mais qui plaisait particulièrement aux dirigeants puisqu’elle permettait de garder la main sur des éléments tout en allégeant les comptes. En effet, il faut distinguer copropriétaire passif et actif. Le premier est acheteur (à moitié prix donc), fait jouer le joueur et lui paye son salaire, tout ceci finissant dans les bilans annuels. Le second encaisse et n’a pas d’émoluments à prendre en compte au moment de calculer l’amortissement et la plus-value à la revente définitive. Tout bénef’. Toutefois, devant la difficulté de négocier certains éléments avec des clubs internationaux, les clubs se sont entendus pour mettre fin à ce système qui ne brillait pas toujours pas sa limpidité.

Des coups de maître

Cette formule a permis à certains dirigeants d’effectuer des plus-values monstrueuses. Sans surprise, on retrouve ceux de l’Udinese qui ont amassé 35 millions avec la vente en deux temps de Candreva et Cuadrado, respectivement à la Lazio et à la Fiorentina. La première moitié évaluée à un prix correct, puis la seconde dix fois plus cher puisque le joueur avait explosé entre-temps. Deux ailiers qui ont cumulé une vingtaine de matchs à eux deux dans le Frioul. L’an passé, la Juve a encaissé la moitié du montant du transfert d’Immobile du Torino au Borussia Dortmund (soit 10 millions d’euros), alors qu’il avait tout juste eu le temps de faire ses débuts pros avec elle quatre ans auparavant. Idem pour Gabbiadini parti au Napoli, 6,5 millions encaissés via la Samp’ alors qu’il n’a même jamais mis les pieds à Turin. Mais les plus belles opérations ont peut-être été réalisées aux « buste » (les enveloppes), soit le montant caché que met chaque copropriétaire dans une enveloppe si aucun accord n’a été trouvé après les trois années de « copro » . Avec cette formule, en 2005, Luciano Moggi réussit notamment à rapatrier Maresca et Miccoli de Florence à Turin pour la modique somme de 2,4 millions alors que ces mêmes moitiés avaient été vendues 9,5 millions d’euros un an plus tôt.

Dernières « copros » à régler

C’est donc pour la dernière fois de l’histoire que le bal des copropriétés ouvrira le mercato estival. Les clubs de Serie A ont jusqu’au 25 juin prochain pour trouver un accord de rachat. Sinon, ce sera donc la loterie des fameuses enveloppes. L’annonce de la fin de cette formule ayant été faite l’an passé, beaucoup de situations ont été résolues en avance, il n’en reste plus que 69. Si celle de Nainggolan semble plutôt compliquée, Domenico Berardi sera lui racheté par la Juve avant peut-être de retourner à Sassuolo en prêt. La Roma doit aussi gérer la situation d’Andrea Bertolacci. Comme pour Cagliari, le Genoa pourrait être aussi appuyé par un tiers club pour le racheter (qui a dit le Milan ?).

L’autre international italien concerné est Lorenzo De Silvestri que la Samp rachètera à la Fiorentina. En vrac, on trouve quelques internationaux espoirs, Bianchetti (Hellas/Inter), Benassi (Torino/Inter), Verdi (Torino/Milan), mais aussi de nombreux joueurs de Parma dont la faillite permettrait alors à l’autre copropriétaire de récupérer le joueur gratuitement (le cas de Defrel et Cesena). Après le 25 juin, terminare, même si les clubs ont déjà trouvé un subterfuge avec le fameux droit de rachat prioritaire. C’est ce qu’a fait la Juve, revendant entièrement Zaza à Sassuolo l’été dernier, mais insérant une clause pour cet été à 15 millions et à 18 l’an prochain. Le sens de la débrouille à l’italienne.

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Par Valentin Pauluzzi

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