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C’est quoi, la Desert Diamond Cup ?
La Desert Diamond Cup s'ouvre ce jeudi, aux États-Unis d'Amérique, Texas, Tucson. Présentation de ce tournoi inconnu d'avant-saison Major League Soccer, qui a déjà vu passer du beau linge.
Atlantic Cup, Coupe de la Manga, Carolina Challenge Cup ou encore Walt Disney World Pro Soccer Classic… L’hiver et sa trêve offrent souvent l’opportunité de découvrir de nouvelles compétitions aux noms ronflants, parfois intrigants. Ce jeudi, c’est la fort peu connue Desert Diamond Cup qui va ouvrir ses portes pour une dizaine de jours à Tucson, en Arizona.
Une D4 au milieu des franchisés
L’idée de départ est simple : un bon petit tournoi d’entraînement pour que quelques écuries de Major League Soccer se mettent en jambes avant la reprise du championnat le 7 mars prochain. Le tout est organisé par le FC Tucson, sombre club pensionnaire de la Premier Development League. La quoi ? Bah ouais, la Premier Development League. Le soccer commence décidément à s’imposer aux States, au point d’avoir une quatrième division bien fournie. Les 64 équipes de la PDL sont ainsi réparties en 8 championnats différents, et les vainqueurs de chaque groupe s’affrontent ensuite pour le titre honorifique de champion semi-amateur. En effet, ici pas de montée, pas de relégation, juste la tâche, le devoir de former de jeunes pousses et de les aguerrir suffisamment pour servir par la suite les franchises de MLS.
Depuis sa création en 1995, la PDL a ainsi permis à certains gaillards de se faire un nom outre-Atlantique et parfois même jusqu’en Europe, citons notamment Brad Guzan, Sacha Kljestan, Vedad Ibišević ou encore Charlie Davies. Avec trois divisions d’écart sur ses futurs adversaires, Tucson est néanmoins le vilain petit canard de cette compétition. Les hôtes semblaient pourtant avoir compris la leçon en renonçant à participer à la Desert Diamond Cup après une première édition 2011 conclue avec un seul malheureux point. Mais les gars de l’Ouest ont remis le couvert l’an dernier – de nouveau un point en quatre rencontres – et s’apprêtent donc à reprendre quelques volées pour cette édition.
Des pique-niques, des dreads et deux stades
Lancée il y a quatre ans, la Desert Diamond Cup a accueilli dès son inauguration de fameuses stars avec les tout fraîchement transférés Rafaël Márquez et Thierry Henry, à l’époque sociétaires des New York Red Bulls. Mais les ex-Barcelonais devront cependant laisser la couronne du vainqueur au Sporting Kansas City de l’inconnu Kei Kamara. Avec ses coéquipiers, ils réussiront d’ailleurs la gageure de planter huit buts avec huit joueurs différents en deux matchs. Dans son ensemble et depuis sa création, la compétition a déjà réussi à déplacer pas mal de monde, mais les gens ne semblent pas toujours venir pour voir le match en lui-même. Ainsi dans ce résumé de la finale de 2012 opposant les Seattles Sounders au Real Salt Lake (1-0), les coins du stade sont des espaces de verdure sur lesquels certains couples se prélassent, entre un pique-nique et un premier rendez-vous galant au parc, mais avec semble-t-il bien peu d’intérêt pour la finale.
Entre les dreads de Jermaine Jones et de Kyle Beckerman, quelques coups de patte de David Beckham et des buts du Vietnamien d’origine Lee Nguyen, la compétition a successivement vu les Los Angeles Galaxy, Seattle Sounders et les Chicago Fire s’imposer en maître. Cette année, il y a encore pas mal de beau monde, puisque Clint Dempsey viendra relancer l’honneur de son Seattle avec à ses côtés l’inénarrable Obafemi Martins, mais aussi Djimi Traoré. Encore une fois, c’est ce mythique Kino North Stadium – à l’origine un stade de baseball – qui va accueillir la plupart des matchs de la compétition. Avant, tout se déroulait sur place, obligeant ainsi les équipes du match du soir à se taper la rencontre précédente pendant leur échauffement ou en attendant sagement leur tour sur une chaise. Mais cette année, il y a de l’innovation puisque le Kino North Grand Stand accueillera également des matchs, comme le confirme le président du FC Tucson. « L’idée d’un festival où les spectateurs peuvent bouger entre les matchs et participer à une grande variété d’expériences rend cet événement de pré-saison encore plus unique et mémorable pour les fans de football. » Pour les Européens, le « festival » passera par des nuits blanches, le dernier match du jour débutant à 4h du mat’ sur le méridien de Greenwich…
Par Émilien Hofman