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Brésil, un mal pour un bien ?

William Pereira
Brésil, un mal pour un bien ?

Tout le monde les annonçait vainqueurs des JO londoniens, c'est finalement le Mexique qui a décroché la médaille d'or. Le Brésil essuie donc un nouvel échec olympique, le premier pour l'impétueuse génération des Neymar & co qui va devoir changer de formule pour briller chez elle dans deux ans lors de sa Coupe du monde.

Jamais deux sans trois. Voilà trois fois que le Brésil loupe l’or olympique et se contente de l’argent. Le bloc collectif mexicain a eu raison des fortes individualités brésiliennes. Comme Dunga, Mano Menezes échoue dans sa quête d’or et devra aborder le Mondial 2014 dans une position il est vrai peu confortable, mais toujours meilleure que celle de son prédécesseur après les JO de Pékin. Car oui, la Seleção a échoué au pied du but, mais elle a montré beaucoup de caractère et de créativité. Seulement, Neymar, Oscar, Damiao et le reste de la bande, sont des mioches qui réalisent encore à peine que tous les espoirs d’une nation reposent sur leurs épaules. Mis à part les Hulk, Thiago Silva et Marcelo, tous ont joué pour s’amuser avant de gagner. C’est ce qui a fait la différence contre le Mexique et c’est ce qui aurait déjà pu être fatal en quarts face au Honduras. A force d’être trop sûrs de leur force, les surdoués auriverde ont fini par céder, par orgueil et laxisme.
Un nouveau départ
Pour cette raison, cette défaite lors d’une rencontre aussi importante que la finale des JO est peut-être moins une calamité qu’un mal nécessaire. Cette nouvelle génération portée aux nues par les médias et l’opinion publique depuis l’après-Coupe du Monde 2010 va sans doute commencer à prendre conscience de ses fautes et du fossé qui les sépare du top niveau. Neymar en avait déjà fait l’amère expérience contre le Barça en décembre dernier, ses coéquipiers vont désormais le suivre. Dorénavant et jusqu’en 2014, cette génération d’enfants gâtés va devoir se passer de l’indulgence de son entourage. Pour autant, résumer les jeux de la Seleção au seul échec final serait une erreur. Cette équipe-là va aborder la dernière ligne droite de sa préparation pour le Mondial dans un bien meilleur état que la fois précédente. Le Brésil a inscrit au moins trois buts par match avant la finale, Leandro Damiao termine meilleur buteur de la compétition, Neymar a dribblé au moins trois fois tous les joueurs des équipes adverses, Oscar a plus ou moins justifié le prix de son transfert et Hulk a bien rempli son rôle de papa poule autour de tous ces puceaux.

Les Auriverde ont de plus définitivement renoué avec le jeu ultra offensif et spectaculaire qui fait d’eux une équipe si singulière, représentant à merveille un pays enjoué dont le goût particulièrement prononcé pour le spectacle n’est plus à présenter. La Seleção est redevenue l’équipe du peuple, celle qu’on regardait volontiers jouer pour se délecter des gestes techniques fantaisistes de ses artistes. Celle qui attaquait à outrance même dans les matchs à enjeu sans forcément se soucier des représailles – on a parfois vu la team de Menezes évoluer en 2-4-4 ou 4-2-4, à l’ancienne. Celle qui prend un malin plaisir à vouloir humilier l’autre, quoi. Alors oui le Brésil, presqu’au complet, n’a croisé le fer qu’avec des sélections olympiques et a perdu la finale. Les équipes présentes en 2014 seront forcément des adversaires plus coriaces, mais marquer 16 buts en six matchs, ce n’est pas à la portée du premier venu. Autant dire que dans deux ans, il faudra s’attendre à ce que les Auriverde plantent banderille sur banderille.

Soucis défensifs

Derrière en revanche, la copie est nettement moins convaincante, pour ne pas dire pourrie. Si la Seleçao devait aligner cette arrière-garde lors du prochain Mondial, nul doute qu’elle passerait difficilement les quarts de finale. Malgré la présence de Thiago Silva dans la capitale anglaise cet été, la défense de Mano Menezes s’est révélé être une sacrée passoire. Juan n’a pas encore le niveau pour épauler la nouvelle recrue du PSG, alors que sur les ailes, Rafael, mais surtout Marcelo, jouent beaucoup trop haut et laissent bien souvent leurs centraux dans la merde. Si le Fabrice Eboué brésilien défend comme ça au Real, Fabio Coentrão passera de mouton noir à chouchou du public madrilène. Et malgré les retours de David Luiz et Daniel Alves, qui devraient régler pas mal de choses sur le plan défensif, le problème de l’aile gauche ne sera pas résolu si facilement.

On a vu Mano Menezes essayer de densifier son milieu de terrain contre la Corée du Sud et le Mexique pour pallier la fragilité défensive de son équipe, à chaque fois au détriment de Hulk, laissé sur le banc. Or le joueur du FC Porto use énormément les défenses adverses grâce à ses capacités physiques et son volume de jeu disproportionné. D’un autre côté, il ne peut pas se permettre de sortir Neymar ou Damião (ou Pato) pour ajouter un milieu de terrain. L’entraîneur brésilien n’a plus que deux ans pour résoudre cette énigme. Le temps presse…

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William Pereira

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