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Bourre la Rennes

Par Régis Delanoë, à Rennes
Bourre la Rennes

Au pied du podium de la L1 cet hiver et en route pour enfin conquérir un (putain de) titre au Stade de France, le Stade rennais a finalement tout perdu au printemps : beaucoup de places au classement, la Coupe de la Ligue, son entraîneur, son manager et un peu de dignité. La gueule de bois n'en fut que plus violente. Mais tel un bon Efferalgan à la codéine, l'arrivée de Philippe Montanier semble déjà faire effet. Une nouvelle saison commence, c'est l'heure de rallumer la chaudière !

Le bilan de l’été

Et dire qu’il fut un temps où la blague à la mode dans les cours de récré bretonnes donnait ceci : « Qu’est-ce qui est rouge et noir, qui monte et qui descend ? Le Stade rennais. » C’était au temps des années 90, avant l’arrivée de Pinault, lequel a commencé par affoler le marché des transferts, s’est complètement planté et a donc décidé de mener son club de cœur en père pépère, sans excès ni folie mais avec la rigueur nécessaire pour l’installer durablement en élite. Et faut reconnaître que le daron Pinault d’abord, puis le fiston ont réussi leur coup : le Stade rennais d’aujourd’hui ne descend plus jamais. Fini le calembour de cour de récré. Fini de rire tout court en fait : l’équipe bretonne a tellement pris ses aises dans le ventre mou de la Ligue 1 qu’elle en est devenue un peu chiante. Manque de panache, manque d’adrénaline, manque de frissons, manque de joie de vivre même. Au moins du temps où le risque de relégation était réel, il y avait matière à faire s’agiter le palpitant des supporters. Aujourd’hui, c’est l’encéphalogramme plat. Des saisons au mieux plutôt bonnes, au pire pas terribles, des titres qui se dérobent au dernier moment, quelques campagnes européennes ni vraiment réussies ni vraiment foirées, des bons jeunes qui peinent à confirmer, des talents qui jouent l’intermittence… Alors pour s’auto-secouer, le Stade a décidé cet été d’opérer une mini-révolution. Le manager Pierre Dréossi et l’entraîneur Frédéric Antonetti sont partis et ont été remplacés par Jean-Luc Buisine et Philippe Montanier. Le mercato a pris du retard mais semble amorcer un virage plus latin que ces dernières années – Nelson Oliveira prêté, Pablo Piatti et Marco Capuano convoités. Dans le jeu aussi, il pourrait y avoir du changement, Montanier souhaitant importer en Bretagne le football offensif fait de mouvements permanents produits avec succès dans le Pays basque. Tout ça fait sortir Rennes de sa torpeur et redonne de l’espoir aux supporters. Oui, ça pourrait bien finir par rigoler route de Lorient. Quand ? Pas forcément tout de suite. Féret nous le rappelait il y a quelques jours, il va certainement falloir se montrer patient, le temps que les automatismes se mettent en place et que les déceptions passées s’effacent.

Le coefficient de résistance au PSG

68,4 % sans Salma Hayek, 100 % avec. C’est mathématique : des 20 dernières confrontations entre les deux équipes, Mme Pinault a assisté à une seule rencontre. Et elle fut épique. C’était le 17 novembre dernier au Parc des Princes et Rennes l’avait miraculeusement emporté 2-1 malgré deux expulsions côté rouge et noir. À la fin du match, on avait assisté à des moments WTF sacrément marrants : Salma sur la pelouse, écharpe du club à la main, venant communier sa joie avec le parcage visiteur ou Salma dans le couloir des vestiaires, interrogée par Canal – mais pas par Laurent Weil. 100 % de réussite avec l’actrice mexicaine, donc. Et même sans, c’est pas mal non plus : dans 68,4 % des cas, le Stade ne perd pas contre Paris : 8 victoires et 5 nuls sur les 19 autres rencontres. Mais quand même, avec Salma, c’est mieux.

Le portrait-robot

La belle gueule de Costil (élu joueur le plus sexy de l’année par Têtu), la poitrine généreuse de Salma, le ventre mou de la L1, les bourses de Pinault, les jambes de gamin de Pitroipa et le pied gauche d’Alessandrini. Le freak, c’est chic.

La banane

Déjà pas très rassurante la saison dernière, la défense rennaise inquiète cette fois-ci franchement. Quantitativement, il y a pourtant pas mal de monde à postuler pour les quatre postes de titulaire. Qualitativement en revanche, c’est une autre histoire… Qui est vraiment en mesure d’assurer le job ? Le discret mais toujours efficace Kevin Théophile-Catherine, à gauche, à droite ou au centre, ok ça le fait. Le reste, tout le reste, c’est déjà plus incertain. Allez, soyons optimistes, la recrue Sylvain Armand devrait pouvoir assurer au poste de stoppeur, bien que les articulations devraient commencer à rouiller avec l’âge. À côté, le solide John Boye postule, mais sa régularité n’est pas son fort. Qui d’autre ? Jean-Armel Kana-Biyik veut partir et fait du boudin. Onyekachi Apam est à vendre pour pièces. Et la relève ? Elle peine à confirmer (cf. la grosse boulette d’Hountondji lors du match de préparation face à Nantes). Sur les côtés, c’est pas mal flou aussi : Mavinga part rejoindre son pote M’Vila contre un gros chèque, Foulquier a été proposé à Lens sans son consentement malgré un bon mondial U20, Danzé est bien brave mais affiche ses limites au très haut niveau… Reste Jebbour, relancé par un prêt réussi à Nancy. Sinon le Valenciennois Gaëtan Bong est pressenti mais les transactions traînent. Et pourtant, ça urge. On réussit rarement une bonne saison sans défense stable.

Le type à suivre

Dans cette rubrique, pourrait figurer Romain Alessandrini bien sûr, qui devrait rester encore au moins une saison en Bretagne, malgré l’insistance de l’OM. De retour d’une méchante blessure qui a brisé son élan cet hiver, le néo-Bleu avait jusqu’alors laissé entrevoir de belles promesses, avec beaucoup de vivacité, de culot. Il a le profil de joueur qui fait se lever un stade – et Dieu sait que le public de La route de Lorient n’est pas toujours facile à lever. On pourrait aussi parler de Julien féret le magnifique, voire de Mevlüt Erding, qui montre beaucoup d’implication et de générosité en cette intersaison. Mais le type qu’on a envie de suivre en cette année 2013-2014 à Rennes, c’est Vincent Pajot. En tout cas, on veut bien parier sur son éclosion. Il a déjà 22 piges et quasi 50 matchs de L1 dans les cannes mais on sent qu’il lui manque encore un petit palier à franchir pour devenir un incontournable de l’entrejeu breton, orphelin des regrettés Didot et Lemoine. Il en est assurément capable et les matchs de pré-saison laissent augurer une très bonne saison pour lui.

Ce qu’il va se passer cette saison

On pourrait dire que comme d’habitude, Rennes va laisser entrevoir de belles promesses avant de se ramasser dès les premiers matchs à enjeux, mais ça serait justement trop facile. Alors pourquoi ne pas songer à une saison surprise des Rennais ? Avec le faiseur de miracles Philippe Montanier à sa tête, on peut même imaginer un scénario inverse à celui observé les précédentes saisons : un début poussif à cause d’un recrutement tardif et de réglages difficiles à mettre en place, puis une montée en puissance progressive, façon Real Sociedad la saison dernière… Tout ça pour finir à la place du con, la 4e. Parce que bon, on est à Rennes quand même, et faudrait pas trop déconner avec la tradition.

La banderole de supporter

« Fais-moi l’amour Zana ! » En référence au petit ailier gauche Zana Allé, 19 ans, impressionnant lors des matchs de préparation et potentielle révélation de la saison.

Le derby débile de la saison

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