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Bordel, pourquoi Sergio Ramos est toujours dans la liste du Ballon d’or ?
Loin d’être fabuleux avec le Real Madrid, capitaine d’une Roja à la dérive pendant l’Euro, Sergio Ramos est pourtant une nouvelle fois cité dans les listes du Ballon d’or et du joueur FIFA de l’année. Voilà pourquoi.
Les trophées individuels sont principalement remportés par des joueurs offensifs. Sergio Ramos en est un. On ne compte plus les fois où il a délivré le Real Madrid. L’Atlético en sait quelque chose. Lors des deux finales de Ligue des champions, le défenseur a surgi pour planter Jan Oblak. Quand les Merengues galèrent, c’est souvent lui qui monte aux avant-postes et met son coup de ganache. Des buts qui lui permettent de faire oublier ses errances défensives, ses oublis, ses fautes inutiles. Ramos est clutch et ça efface souvent le reste. Depuis son arrivée au Real, il a marqué à 71 reprises en 623 matchs. Des stats qui rendraient envieux le premier Nolan Roux venu. Parce que c’est un leader
Quand Sergio Ramos a fait mine de vouloir signer à Manchester United, Florentino Pérez a dégainé le chéquier dare-dare. Ramos a beau être un bel andalou (aussi beau que jaloux) et fier de l’être, c’est un pilier du Madridisme depuis une décennie. Et ça, qu’on aime ou qu’on déteste la Maison-Blanche, ça veut dire quelque chose. Pas pour rien qu’il porte le numéro 4 de Fernando Hierro. C’est un meneur, un capitaine dans l’âme et son charisme opère sur ses coéquipiers aussi bien en club qu’en sélection. Finalement, rencontrer ce type de bonhomme reste plutôt rare. Parce que personne ne veut admettre que Pepe est le meilleur défenseur du Real
La carrière médiatique de Lionel Jospin s’est arrêtée le 21 avril 2002, celle de Pepe le 21 avril 2009. C’était au Bernabéu contre Getafe. Le Brésilien de naissance fond un fusible, laboure le dos de Javier Casquero avant d’enchaîner avec des mouvements de MMA.
Dès lors, impossible d’admettre qu’il puisse être un excellent défenseur, même s’il est très bon avec le Real et le Portugal et qu’il prend beaucoup moins de cartons que Ramos. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est son palmarès qui le fait entrer dans la liste des trente nommés au Ballon d’or. La FIFA ne s’est pas même cassé la tête et l’a zappé. Contrairement à son compère en défense centrale, FloPer renâcle à lui offrir une prolongation de deux ans. Le football actuel préfère les joueurs tatoués comme la porte des toilettes de la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs aux têtes de bagnard. Pourtant, une place sur le podium ne serait absolument pas usurpée.
Parce qu’il faut toujours un joueur à détester dans une listeIl en faut toujours un dans une équipe et c’est souvent lui qui fait le sale boulot, même si avec la Roja, Sergio Busquets fait office de back up 5 étoiles. Râleur, spécialiste des petites fautes vicieuses, Ramos fait partie des joueurs les plus insultés par les supporters adverses. Du coup, les Madrilènes l’aiment encore plus. Cependant, il restera toujours un cran en dessous de Fabio Cannavaro qui a poussé la vanne jusqu’à priver Gigi Buffon d’un Ballon d’or. Parce que c’est devenu un réflexe pavlovien
Bonucci, Barzagli, Chiellini, Boateng, Thiago Silva aux oubliettes. De manière inconsciente, Ramos s’est imposé comme une référence incontournable en défense, aussi bien parmi ses pairs que les fans et les instances. Attention, l’Espagnol n’est pas un mauvais défenseur, loin de là, mais il y a simplement meilleur que lui dans ce domaine strict. Pourtant, lors d’un récent sondage France Football, les internautes l’ont nommé meilleur défenseur du monde à l’heure actuelle, en dépit de performances en dents de scie. Le choix des supporters est une chose, celui de personnes censées scruter assidument le football mondial pour sortir deux listes de top joueurs sur une saison en est une autre. Parce qu’il représente le lobby cougar
Et si Ramos était en fait nommé pour qu’il vienne galamment accompagné à la cérémonie ? À l’image de Zlatan Ibrahimović, Sergio Ramos est marié avec une femme nettement plus âgée que lui, ce qui est plutôt rare dans cet univers. Pilar Rubio est actrice, journaliste, présentatrice TV, notamment de la Nouvelle Star et de Danse avec les stars version espagnole, et a huit ans de plus que son cher et tendre. Yeux bleus translucides, la brune est une gravure de mode, égérie chez Garnier. Un trophée comme un autre dans la carrière de Sergio Ramos.
Par FM Boudet