Bordeaux, deux sur deux !

Bordeaux – Toulouse FC (2–1)

M. Planus (53′), D. Rolán (63′) pour Bordeaux , A. Pešić (68′) pour Toulouse FC.

Se retrouver cinq jours après avoir ferraillé une première fois, en Coupe de la Ligue (16e), c’est pas toujours évident. Surtout quand l’une des deux équipes a pris une taule. Et chez elle (1-3). Toulouse en a fait l’amère expérience au Stadium, mardi. Il fallait donc aux Violets réagir ce dimanche à Bordeaux, en championnat. Échec total, puisque les Lot-et-Garonnais ont une nouvelle fois sombré. En seconde période. La faute, notamment, à un Marc Planus sorti du placard dans lequel il était enfermé à double tour par Willy Sagnol, depuis le mois d’août. Parfumé à la naphtaline, le défenseur central girondin s’est offert un bol d’air en ouvrant la marque, avant d’être remplacé dans la foulée. Un choix tactique prévu à l’avance…

Port du casque obligatoire

En « 3-5-2 » d’un côté et en… « 3-5-2 » de l’autre ! Willy Sagnol répond pour la deuxième fois de la semaine à l’identique à Alain Casanova, en matière de système de jeu. Et force est de constater qu’une fois de plus, ces options tactiques ont donné une partie ouverte. Plein d’occases, bon, pas toujours cadrées, mais du rythme, du mouvement, des actions construites, de l’intensité. Et des glissades. Normal, il pleut et Marc Planus est aligné pour la première fois de la saison dans le onze bordelais. Au coup d’envoi, ça sent le jubilé, la grosse pression aussi, puisque les Marine et Blanc, d’emblée, attaquent fort. Emiliano Sala (7e) et Thomas Touré (13e) vont chacun leur tour faire face à Zacharie Boucher. Mais bon, pour faire frissonner ses phalanges, il faut en vouloir un peu plus. Et les gens en tribunes sont bien heureux de se soumettre à l’obligation du port de casque…

Des actions, mais pas d’efficacité

Sauf à la 16e minute, quand le portier bloque le cuir de justesse devant l’Argentin. Mais au final, c’est Toulouse qui contre et qui monopolise le ballon. Qui obtient des corners, aussi : cinq. On se console comme on peut quand on est 12e de Ligue 1. Même si, concernant la possession de balle, on dépasse les 50 % à Chaban-Delmas. C’est un duel équilibré que se livrent les deux adversaires, qui se rendent situation pour situation : Diego Contento (22e) et Jaroslav Plašil (33e), puis Wissam Ben Yedder (37e) et Aleksandar Pešić (39e). Mais la véritable action de la première période, c’est Ben Yedder qui se la procure, en improvisant une demi-volée, bien repoussée par Cédric Carrasso (41e). Voilà, et pas un seul tir cadré pour Bordeaux, sur cinq tentés.

Des buts de renards

Il fallait donc corriger tout ça à la mi-temps. Et rapidement. Il semble que le discours du coach bordelais a porté un peu plus que celui de Casanova. Les Girondins règlent en effet le problème en près de dix minutes. Et par leur taulier, tout d’abord. Suite à une déviation de la tête de Mariano, Planus jaillit au second poteau, comme un vieux renard traqué (52e). 1-0. Diego Rolán, heureux remplaçant du défenseur, surgit ensuite de la tête au premier poteau, sur un centre de Grégory Sertic (63e). 2-0 et 5e but perso pour l’Uruguayen, encore à Chaban et pas ailleurs. Entre-temps, le jeune Cédric Yambéré touchait du bois de la tête (60e). Bordeaux croit que la fable du Stadium va se reproduire. Mais stimulé, Martin Braithwaite – lui aussi entrant – objecte : il sert Pešić, devant la cage de Carrasso, pour la réduction de l’écart. 2-1. Un beau but d’avant-centre ! C’est une fin de partie bien plus ouverte qui s’annonce alors. Sertic, encore, sur coup franc axial, délivre un missile qui s’écrase sur le montant de Boucher (80e). Mais au final, on en reste là. Plus rien n’est marqué, sauf trois points pour les Girondins.

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